Chapitre 51 (29 août 2017)

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Point de vue de Lou
Je sors de la salle d'audience secouée. Non c'est un cauchemar. Je sens les bras d'Éric m'entourer tout comme ceux de maman qui s'accroche à l'un des miens. On sort de la salle et l'on attend les autres, Lola vient et me prend dans ses bras immédiatement.

Lola : Je sais que ce ne sera jamais assez.

Moi : (En pleurant) Quinze ans... t'imagines quinze ans et s'il se comporte bien sept ans et demi.

Lola : Je sais... Vas-y pleure ma belle.

Je m'écroule en larme dans les bras de ma belle-sœur. Je me laisse aller puis quand je relève la tête c'est dans les bras de Matt que je vais.

Matt : Je suis autant dégoûté que toi.

Moi : J'ai l'impression que ça ne va jamais s'arrêter.

Matt : Je sais mais au moins là il est condamné...

Moi : Même...

Matt : Pendant au moins sept ans et demi tu n'auras rien à craindre.

Ses bras se resserre sur moi pendant que ma tête se pose sur son torse. Maman arrive après avoir parler avec Romain puis l'on va à la voiture. Dès un pied posé dehors, les journalistes arrivent et s'agglutinent autour de moi. Robin, Loris et Jules ainsi que Matt qui font barrière jusqu'à la voiture pendant que les avocats répondent à quelques questions de journalistes. Je m'engouffre dans la voiture et directement l'on démarre jusqu'à l'appartement. Baptiste vient près de moi et me dépose un bisou sur la joue.

Baptiste : J'aime pas quand tu pleures marraine.

Moi : Je suis désolée Baptiste.

Je le prends à bras et l'on reste là pendant que tout le monde termine sa valise. J'arrive pas à y croire que je vais seulement pouvoir reprendre la route demain seize heures puisque c'est la procédure. Je tourne de la tête quand ma mère arrive avec Matt.

Élise : Tu vas aller avec Matt.

Moi : Aller où ?

Matt : On va aller chez moi. On reprendra la route demain dans l'après-midi et s'il faut on s'arrêtera à Paris pour que l'on passe la nuit puis tu prends le train pour Lille.

Moi : (En passant Baptiste à maman) Je vais aller préparer un sac alors.

Élise : Je te l'ai fait. Matt l'a mis près de ses affaires.

Moi : D'accord.

Élise : De toute façon on ne va pas tarder à partir pour la gare. On se reverra jeudi pour mon dernier jour à la maison.

Moi : Ouais.

Maman se lève et reprends Baptiste pendant que tout le monde prend ses affaires. Je regarde Matt et puis vais aussi chercher quelques trucs pour le voyage. Je rentre dans ma chambre et file dans le dressing et cherche dans ma pile de pull mon carnet. Oui c'est ça qu'il va me manquer. Ils n'auront pas penser à le prendre puisqu'ils ne soupçonnent pas son existence. Je le prends et le serre contre moi avant de l'ouvrir. La dernière fois que j'ai écrit c'était il y a deux jours. En revenant du procès, je me suis immédiatement enfermée dans la salle de bain. J'ai prétexté un peu d'intimité et j'ai écrit... écrit et encore écrit environ une dizaine de page, les larmes aux yeux qui coulaient sans pouvoir les arrêter. Étrangement je n'ai jamais lu mes premières lignes ou celles qui ont suivi. Peut-être pour ne pas encore plus me faire de mal mais parfois je me dis que de les lire dans quelques mois voir semaines ou année pourra me permettre de voir le chemin accomplit depuis ce terrible jour. Je le regarde puis j'entends des pas dans l'escalier. Je me relève vite, cache le livre sous mon chemisier puis vais dans ma chambre et fait semblant de chercher quelque chose dans ma table de chevet en tremblant quand la voix de Matt se fait entendre doucement dans mon oreille.

Le but d'une vie [EN PAUSE]Where stories live. Discover now