Chapitre 3: Disparition

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    Je commençais sérieusement à flipper. Tout ça, c'était trop pour mon petit cœur. De plus, ses marques m'intriguaient de plus en plus, mais je n'osais pas poser de questions de peur de paraître trop curieuse. Il me remercia lorsque j'eus fini de le soigner, puis il me demanda d'aller chercher de quoi nous protéger et de quoi nous éclairer là-haut, ainsi que d'éteindre toutes les lumières qu'il pouvait y avoir, pendant qu'il s'occupait du bas. Son plan était plutôt ingénieux en soit, se plonger dans le noir pour pouvoir mieux se cacher si le fou venait à entrer, alors je hochai simplement la tête et allai ranger la trousse de premiers soins dans la salle de bain de l'étage. J'éteignis la lumière au passage et me dirigeai vers ma chambre. Mon précieux poignard offert par mon père allait enfin réellement me servir. Enfin, j'espérai que non, mais il valait mieux que cette arme soit en ma possession plutôt que celle du malade qui rôdait dehors. Pendant que je fouillais dans ma chambre à la recherche d'une nouvelle arme pour Blake, je crus entendre la porte d'entrée s'ouvrir. Mon cœur cessa de battre d'un coup. Pourtant... Blake avait fermé la porte à clef en rentrant... Ma pauvre Mégane, tu deviens complètement tarée. Mais j'appelai tout de même Blake pour être sûre qu'il allait bien.

  -Blake ? T'as entendu la porte ?

  -Quoi ? Qu'est ce qu'elle a la porte ?

  -Non rien... Je délire juste...

  -Je te promets qu'on va s'en sortir Mégane.

    Entendre sa voix me rassura quelque peu, mais j'avais toujours l'impression que quelqu'un était là, prêt à me sauter dessus et à m'égorger, tel un loup affamé tournant autour de sa proie dans l'ombre de la forêt. Je secouai rapidement la tête pour chasser ces idées morbides et me replongeai dans mes recherches. J'en avais fini avec ma chambre, alors je sortis, éteignant la lumière au passage, et fermai la porte sans bruit. Je fis rapidement le tour de l'étage, ne trouvant rien pour me défendre. Alors, je serrai fortement mon poignard contre ma poitrine, et descendis à pas de loup l'escalier. L'absence de bruit au rez-de chaussé me fit un peu peur, mais je pense qu'il valait mieux ça que d'entendre des hurlements de douleur ou ce genre de choses. J'ai appris dans les films que ce n'est jamais bon signe pour le personnage qui vient porter secours à son ami. Je marchai donc dans le salon, regardant tout autour de moi en respirant le plus faiblement possible. Chaque grincement du parquet me faisait sursauter et je manquai de faire une crise cardiaque chaque fois qu'un oiseau passait devant la grande baie vitrée du salon en projetant son horrible ombre sur les rideaux fermés. Dans le noir, ma maison ne me semblait plus du tout la même, j'avais l'impression de me retrouver dans un endroit complètement différent, perdu au milieu de nulle part, comme dans les jeux d'horreur. Je m'attendais à ce qu'une petite fille aux longs cheveux noirs apparaisse devant moi vêtue d'une longue robe blanche tâchée de sang. La solitude me faisait vraiment dire n'importe quoi. Je remerciai intérieurement ma mère de m'avoir engagé un baby-sitter le bon jour.

    L'absence de Blake commençait à me terrifier, et son absence de réponse aussi. Plus j'avançai, plus mon cœur me faisait mal dans ma poitrine, comme s'il se compressait plus à chaque seconde. Je fouillai le salon, la salle à manger, les toilettes, dans l'espoir que cet imbécile m'avoue que tout cela n'était qu'une blague idiote de sa part, qu'il n'y avait aucun tueur se baladant devant la maison avec un coupe-boulon et que nous allions pouvoir retourner tranquillement à notre film. Mais rien de cela n'arriva, et ce fut même le contraire. Lorsque je sortis des toilettes, et que je me fus approchée de la porte de la cuisine, je vis une ombre dans le salon. Une ombre humaine, debout au milieu du salon, toute de noir vêtue, le caché derrière un masque également noir. Il tenait à la main le fameux coupe-boulon dont me parlait Blake. Mon sang ne fit qu'un tour dans mes veines lorsque je sentis ses yeux cachés derrière deux trous noirs se poser sur moi. Je ne pouvais les voir, mais j'en ressentais la sensation. Je me précipitai alors dans la cuisine et fermai la porte en bois derrière moi. Je ne l'avais pas vu faire un seul mouvement, et commençai à me demander si ce n'était pas réellement une blague douteuse de mon cher baby-sitter. Je me laissai glisser le long de la porte, m'asseyant sur le carrelage froid, pour laisser le temps à mon cœur de redémarrer. Mes doigts étaient tant crispés sur mon poignard que mes articulations étaient devenues totalement blanches. Je levai les yeux dans la cuisine, voulant vérifier que personne d'autre n'était là, mais je regrettai immédiatement mon geste. J'aurais finalement préféré ne pas retrouver Blake...  


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Merci d'avoir lu, j'aurais voulu écrire un chapitre plus long mais je voulais garder un peu de suspense ^^

J'espère que ce chapitre vous plaira, n'hésitez pas à commenter si vous avez des avis ou des conseils. 

Le Baby-Sitter On viuen les histories. Descobreix ara