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Patience.

Les cloches sonnèrent vingt heures, le soleil déclinait. A chaque fois qu'Evy se trompait dans une technique, Zenyatta utilisais son orbe de discorde, qui épuisait mentalement la jeune fille, quand elle réussissais il lui administrait son orbe d'harmonie.

Elle était exténuée, mais ne disait rien, Zenyatta lui avait dit qu'avec la patience, on obtenait une abondance de merveilles.

Cela faisait une presque une heure qu'elle maîtrisait parfaitement les cinq techniques, mais Zenyatta était intransigeant et désirait une exécution toujours plus minutieuse.

Zenyatta leva la tête lorsqu'il entendit le résonnement des cloches, puis il posa de nouveau son regard sur son élève, qui même à bout de force, continuait ses exécutions. Il s'approcha de son élève, qui se redressa et le regarda, il lui tendis un morceau de papier.

Sur cette liste se trouve les vingt termes et les dix chiffres que tu dois maîtriser, pour demain, je veux que saches m'énumérer dix termes et compter jusque cinq.

Evy écarquilla les yeux, elle était morte de fatigue et l'omniaque lui en demandait encore plus. Elle se retint de dire quelque chose, car elle savait qu'elle était capable de s'énerver facilement.

- Nous avons terminé pour aujourd'hui, nous nous retrouvons demain, six heures.

" SIX HEURES? IL EST COMPLETEMENT FOU CE ROBOT" pensa Evy, mais elle n'eu pas le temps de faire un commentaire, l'omniaque était déjà bien loin.

Le lendemain, à six heures, Evy était au sanctuaire, elle tenait sur ses deux jambes, tant bien que mal. Mais Zenyatta n'était pas là. Elle attendit une heure, puis l'omniaque se montra enfin.

- Bonjour.

- Vous aviez dit six heures! Il est sept!

- Je sais, je testais ta patience, tu es restée, c'est un bon début.

Evy eu envie d'étrangler Zenyatta un instant, puis elle revint à la raison. Elle voulait être plus forte d'esprit que lui.

- Dit moi, Evy, sais tu compter jusque cinq?

- Ek, dui, tin, char, panch.

L'omniaque ria.

- Eh bien, la phonétique est à retravailler mais la volonté y est. Voyons ce qu'il en est pour les dix premiers termes..

- Abhyas .. entrainement, leçon

Abhyasgarne thaun (khelne thau) .. lieu d entrainement

Sukul, chakti .. tapis

Tayar Hune .. prêt

Tayar hune asana .. position de départ..

-Tu peux arrêter là.

- Vous m'en aviez demandé dix.

- Je sais que tu les maîtrise tous, je te fais confiance.

Evy regarda Zenyatta un instant, le regard vide.

- Notre relation doit être basée sur la confiance, mais surtout, si tu apprend la langue, c'est pour toi, tu dois les apprendre non parce que je te le demande, mais parce tu veux les apprendre. Chaque fois, je te demanderais moins de termes que je te demanderais de savoir, mais si un jour je te les demandes tous, j'espère ne pas être déçu.

- Oui.

- Commençons par revoir les techniques d'hier, ensuite nous verrons pour les techniques de pieds.

Le temps s'écoulait si vite.. Cela faisait maintenant quatre jours qu'Evy pratiquait le Buddhako.

Elle savait compter jusque dix.

Elle maîtrisais minimum vingt termes.

Elle connaissais sur le bout des doigts les cinq techniques de coup de poing et pieds.

Ce matin là, Zenyatta se montra plus sévère que d'habitude, il voulait vraiment que son élève soit parfaite..

Quand Zenyatta avait recueillit Genji, celui-ci était complètement détruit, il ne savait plus à quoi rimais sa vie, il ne savait même plus s'il méritait de vivre. Zenyatta l'entraina durement, Genji fut transformé, il se forgea un caractère surprenant, comme-ci plus rien ne pouvais l'affecter, les gens du village pensaient à un miracle dut à Zenyatta.

Mais vous savez, les miracles n'existent pas, nous n'avons rien sans rien. Pas de paix sans guerre, pas de bonheur sans souffrances.

Si Genji était devenu si fort, c'était parce que Zenyatta lui en avait obligé, qu'il l'avait traité sévèrement mais avec justesse, Zenyatta lui avait appris que pour obtenir quelque chose dans la vie, il faut le mériter et que pour le mériter il fallait beaucoup de travail.

Genji était le seul élève qui avait reçu un traitement aussi stricte, car Zenyatta le considérait comme son fils, et qu'il voulait le forger le plus durement possible face à la vie.

Cependant, Zenyatta avait décidé d'obtenir le même résultat avec Evy, mais il semblait avoir oublié qu'Evy était différente de Genji, et que ce n'était pas en essayant d'obtenir le même résultat que ça comblerait le manque de celui qu'il considérait comme son fils..

...

- Encore.

Evy s'exécuta de nouveau.

Les cloches sonnèrent et annoncèrent midi. Evy savait que midi était sa pause, et elle mourrait de faim.

- Ne cherche pas ton déjeuner, je l'ai dissimulé.

Evy se retourna vers son maître, a bout de nerfs.

- J'ai le droit de manger, sinon je ne serais plus en mesure de combattre.

- Un vrai combattant est capable de combattre même s'il n'a pas mangé depuis des jours.

Evy ne sut quoi répondre, elle trouva Zenyatta particulièrement arrogant, mais elle se rappela qu'elle voulait devenir plus forte d'esprit que lui, elle s'était promise de ne jamais rien lâcher, et c'est ce qui la faisait tenir sur ses deux pieds quand elle était exténuée.

Alors, elle se redressa, souriait à Zenyatta et continua de pratiquer, sans dire un mot.

Zenyatta fut légèrement étonné par son élève, il s'attendait à ce qu'elle riposte, il eu envie de la féliciter, mais ne laissa paraître aucune émotion, il se contenta de la fixer.

Entre deux techniques, Zenyatta lui demandait de réciter des nombres dans le désordre, d'énumérer quelques termes, il tentait parfois de la déconcentrer en faisant du bruit, mais son élève restait imperturbable.

Evy n'était pas encore très douée pour exécuter parfaitement des techniques, mais elle possédait déjà une force d'esprit remarquable.

Tandis que Zenyatta l'observait, il cherchait ses points faibles, il devait les trouver pour s'en servir contre elle, pour la forger, il n'avait pas d'autre choix que de la détruire avant qu'elle obtienne le dernier grade, normalement, il tentait de détruire ses élèves plus tard dans leurs apprentissages, mais à la vitesse où Evy apprenait, il devait se hâter.

Mais Evy ne parlait jamais d'elle, car elle ne le pouvait pas, elle avait peur de mélanger sa propre vie avec celle qu'elle était sensée avoir sous couverture, mais surtout parce qu'elle n'avait jamais apprécier parler d'elle.

Elle n'avait jamais eu l'occasion de se confier à qui que ce soit, elle n'avait jamais parlé de ce qu'elle ressentait même à ses parents adoptifs, et pourtant, ils avaient tout donné pour elle..