Conte 2

6.1K 605 199
                                    



En a peine quelques minutes Louise est habillée et dans sa voiture.
Elle entre dans son GPS l'adresse de la nouvelle scène de crime que lui a donné Gregory et fonce à toutes allure dans les petites rues désertes de New York, inconnues des touristes, éclairées par de simples lampadaires.

Elle sait qu'elle approche lorsqu'elle entend les sirènes de la police retentir à quelques rues de la.

Elle gare sa voiture en double fil et avance vers les rubans jaunes. Lorsqu'elle en attrape un pour le soulever et passer par dessus un policier lui attrape le bras :

-C'est interdit au public madame!

Elle attrape son insigne toujours dans sa veste et le lui colle sous les yeux avec fermeté. Il la lâche aussitôt:

-Pardon madame... je... je suis nouveau au FBI. Je ne savais pas que vous étiez... vous.

Le nom de « Louise Dubois » est bien connu au sein du FBI. Cette petite parisienne surdouée de 24 ans, venue il y a peine deux ans et qui est montée d'échelons en échelons plus rapidement que n'importe qui. La plus jeune inspectrice des Etats-Unis, mais également la plus crainte pour son caractère bien trempée, son autorité et son audace. Personne n'essaye de se mesurer à elle, encore moins un petit gradé.

Elle ne répond rien et se contente de le foudroyer du regard avant d'avancer dans l'appartement où elle s'équipe comme il faut et rejoint Gregory.

-Annie Terne, 27 ans. Pas de famille, une fille sans histoire qui gagnait bien sa vie en tant que gérante d'un super marché. Elle a été tué sûrement par étouffement dans son sommeil.
-Il est entré par effraction?
-Non.
-Comment a t'il fait alors?
-Aucune idée...

Louise s'approche du cadavre en train d'être pris en photos par la police scientifique sous tous les angles.

La jeune femme est allongée sur le dos, les mains posées sur son ventre qui tiennent un bouquet de fleur. Elle a l'air si paisible... comme si elle dormait.
Elle porte une longue robe lui tombant juste au dessus des pieds.

Elle s'approche de son visage.

-Depuis quand dort-on maquillée, avec un telle robe et les cheveux parfaitement coiffés?! C'est forcément le tueur. Encore une mise en scène. C'est le même que pour les enfants.
-Oui ça ne fait pas l'ombre d'un doute.
-Ni ADN ni empreinte digitale?
-Non... comme pour hier.
-A qu'elle heure a t'elle été tuée?
-Dans les environ de minuit. C'est encore lui même qui nous a prévenu.
-Qu'à t'il dit cette fois?
-« Or, à l'instant où elle sentit la piqure, elle tomba sur le lit qui se trouvait là, et, resta plongée dans un sommeil profond ».
-Mmm... encore du francais...

Louise continue d'observer le corps sans vie de la pauvre fille.

-On dirait... qu'elle dort.
-Oui.
-Si l'on suit la logique de notre tueur, alors cette mise en scène veut dire quelque chose.
-Peut être veut-il « libérer » ses victimes en les tuant puis en leur offrent une sorte de sépulture. D'où les fleurs.
-Non. Ce n'est pas ça. Il n'a pas tué ces enfants pour les « libérer » bien sûr que non. C'est une autre mise en scène, pas une sépulture.

Louise veut s'approcher un peu plus mais trébuche légèrement sur le sol et pour se rattraper s'appuie sur le matelas du lit sur le quel est posé le cadavre. Mais une puissante douleur lui saisit la main lui arrachant un cri.

-QU'EST CE QUI SE PASSE?!

Louise regarde la paume de sa main. Son gant est percé à un endroit et une goutte rouge s'en échappe: du sang.

-Quelque chose vient de me piquer!

Tous les enquêteurs et les scientifiques s'approchent pour voir.

LouiseWhere stories live. Discover now