Chapitre 25

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-Donc... vous voulez me parler du cours de français?!
-Non en fait c'était un prétexte au cas ou des oreilles aventureuses traîneraient dans le couloir.
-Que voulez vous dire?
-Je suis au courant que tu fais parti du FBI.

Louise pousse un hoquet de surprise.

-Qu...quoi?!
-Ne t'inquiète pas. C'est le directeur de la FAC qui nous a prévenu. Un ordre de ton chef pour te protéger. En mettant les professeurs au courant il espère que se sera moins risquer.
-Oh...

Louise est quelque peu déçu qu'on ne lui fasse pas confiance à ce point. Elle peut très bien se défendre toute seule, elle l'a déjà prouvée.

-Bon d'accord. Merci de me l'avoir dit.
-De rien. Et donc euh... vous avez des pistes.
-Je croyais... mais en fait non. Aucune idée de qui cela pourrait s'agir.

Louise ne devrait pas parler de l'enquête elle le sait, mais franchement là elle a besoin de se confier à quelqu'un, peu importe qui.

Le professeur Orlando s'assoit à côté de Louise sur le lit. Il doit avoir une petite quarantaine d'année même si il ne les fait pas. Sa tignasse noire est parsemée de quelques cheveux gris mais cela lui donne plus un air d'homme mature que de « vieux ». Ce n'est pas le style de prof grabataire incapable de grimper trois marches. Il est musclé grand et puissant et porte très son costard. Sa chemise blanche est entre-ouverte au niveau du col laissant apparaître quelques poils de son torse. De toute évidence celui là doit enchaîner les conquêtes. Et puis un américain qui parle français ça fait toujours classe non?

-Pourquoi penses-tu qu'il fait ça?
-Le tueur?
-Oui. Je veux dire... il faut être sacrément percher pour violer et tuer des jeunes femmes comme ça non?

Louise se passe la main dans ses cheveux décoiffés.

-Il sait que ce qu'il fait est mal. La plus part de ce genre de fou est rapidement retrouvée parce que ils sont désordonnés et ne se rendent pas toujours compte de l'atrocité de leurs actes. Mais ici c'est différent. Cet homme est intelligent. Il sait que ce qu'il fait est horrible mais c'est ça qu'il aime. Je pense que voir ses victimes se débatte et attendre la mort est pour lui quelque chose de jouissif.
-Et comment choisis-t-il ses victimes?
-Il doit entrer en contact avec elles, gagner leurs confiance et puis une fois fait le reste est facile. Les femmes qu'il choisit sont jeunes et jolies. Il aime la fraîcheur et la beauté cela ne fait aucun doute. Quitte à faire souffrir quelqu'un, autant que cette personne en vaille la peine. Il est fort, ça c'est sur. Mais peut être est-il rejeter des femmes et le seul moyen qu'ils trouvé pour pouvoir été « aimer » d'elle est de ne pas leur laisser le choix. Il doit être solitaire. Peut être laid.
-Tu m'as l'air bien sûr de ce que tu dis.

Louise hausse un sourcil:

-Je ne suis sûr de rien. Se ne sont que des suppositions. Mais il y a forcément quelque chose de logique dans ses agissements.

Le professeur se met à perdre son regard se le mur d'en face.

-Et si tu te trompais. Pourquoi toujours vouloir trouver des explications à toutes choses? Toi qui est française tu devrais le savoir mieux que quiconque. Pourquoi dit-on UNE fleuw et UN awbwe? Et non pas UN fleuw et UNE awbwe? C'est toujours ce que j'ai le plus de mal à faire retenir à mes étudiants. Le genre des mots français. Cela n'a rien de logique et pourtant c'est comme ça.
-Euh... si vous le dites...
-Parle moi francais.
-Pardon?
-Parle dans ta langue!
-Je... euh... que voulez vous que je vous dise?
-Ce que tu veux. Vas-y continue.
-Pourquoi pensez-vous qu'il n'y a rien de logique dans tout ça? Pourquoi fait-il ca d'après vous?
-Il doit aimer ça. Tout simplement.
-Cette fois c'est vous qui m'avez l'air d'être bien sûr de vous... vous n'avez pas l'air de douter.

Louise ne sait pas pourquoi, mais elle a un mauvais pressentiment. Elle jette un regard sur son revolver. Il est toujours poser sur la table de nuit.

-Je n'aime pas douter Sarah. Enfin... Louise pardon. Comme je ne doute pas une seconde que tu vas vouloir attraper ton pistolet mais que je vais être plus rapide que toi...

Le temps que l'information monte au cerveau de Louise et que ses muscles se décident enfin à bouger il est déjà trop tard. Monsieur Orlando a eu plus de réflexe et il tient à présent l'arme à feu entre ses mains. Le canon pointer vers le visage de Louise.

LouiseDonde viven las historias. Descúbrelo ahora