Chapitre 2 : Nantes

5 0 0
                                    


J'ouvre la porte, et je vois Malo. Je me précipite dans ses bras. Je sens son étreinte se serrer sur mon corps, il m'avait tellement manqué. Presque deux mois sans le voir, c'est atroce. Soudain, alors que l'on se retrouvait, Gabin à la magnifique idée de klaxonner, ce qui nous sort de cet agréable moment.

_Il commence déjà à m'énerver celui-ci, dis-je à Malo, il a intérêt à se tenir agréable et sympathique.

_Sinon quoi ?

_ Sinon, il aura l'immense plaisir de se ramasser un verre d'eau dans la gueule, et une bonne morale. Il regrettera d'être venu.

_Bon allez, viens. Je te promets qu'il va se tenir à carreau.

Malo continue de s'agriper à mon bras, comme s'il ne voulait plus jamais me lâcher, et on se dirige vers la voiture de Gabin, une vieille Peugeot 304 cabriolet noir. C'est vrai que ce n'est pas la voiture la plus écologique au monde, mais je l'adore. Malo n'a pas de voiture en France, car il passe la plupart du temps en Angleterre. Quand il rentre au patelin (c'est comme ça que l'on surnomme le village d'où viennent les jumeaux), il prend la voiture de ses parents.Mais comme aujourd'hui, Gabin a décidé de nous accompagner, il peut bien jouer le chauffeur taxi pour quelques heures.

_ Où voulez-vous allez manger ? Demande Gabin.

_ Il y a ce nouveau restaurant, près du château des ducs de Bretagne, à Nantes, qui vient d'ouvrir. On peut aller le tester.

_ D'accord, mais j'ai peur qu'on y soit pas avant une heure, la circulation n'est pas très fluide.

_ Ce n'est pas grave, il n'ouvre qu'à 12h30.

Nantes est à une demi-heure de là où nous vivons. J'ai toujours aimé cette ville. Pendant le trajet, Gabin nous parle de son école, également à Paris. Sous sa carapace de gros dur qui enchaîne les filles, il travaille très bien. Il a réussi à rentrer à la Sorbonne. Malo a peur que son frère et moi- même, nous nous retrouvions dans la même ville pour étudier. J'ai beau essayer de le rassurer, que Gabin ne prendra jamais de mes nouvelles, et que je le verrai jamais, ses craintes sont toujours présentes.

Après quelques discussions sur l'actualité, nous arrivons enfin au restaurant. La serveuse n'arrête pas de regarder Malo. Les jumeaux explosent de rire en voyant que je lance des regards noirs à cette jeune demoiselle. En revanche, Gabin ne décolle pas les yeux de cette fille. Il me fait rire, il n'arrive pas à se stabiliser, mais après, il nous critique comme quoi notre relation est une "vilaine routine" et "sans piment". C'est vrai que parfois, notre relation est lassante, mais Malo a toujours été là pour moi, pour m'aider à faire mon deuil, ou encore pour garder Étienne et Juliette quand maman faisait des petites dépressions. La dernière relation que Gabin a eue, s'est très mal finie. Sa petite amie, Klarisse, est décédée dans un accident de voiture. Gabin conduisait la voiture, et il était sous l'emprise de l'alcool. Depuis cet incident, il ne boit plus, et n'a plus aucune relation avec des filles. Il ne parle qu'à quelques amis communs et à sa famille. Il a vraiment été détruit, et je sais qu'il s'en veut énormément. S'il avait pu être à la place de Klarisse, il l'aurait fait immédiatement. Il est rongé de l'intérieur, à cause de ça, il n'arrive plus à s'attacher, et fait du mal à de nombreuses filles qui l'aimaient. Il en pique des crises, et casse tout sur son passage...

Je décide de commander mon plat préféré : un poulet au curry avec des ananas. Malo prend des pâtes et Gabin une paella. On voyage rien qu'en mangeant à la cité des ducs. Une fois ce délicieux repas terminé, Gabin décide de payer l'addition. Miracle!

Après cette petite escapade au restaurant, Malo propose d'aller au centre commercial, pour commander les meubles de mon appartement. On en profitera aussi pour faire du shopping, et je veux trouver un cadeau pour Juliette, avant mon départ.

La mineur, sol, doजहाँ कहानियाँ रहती हैं। अभी खोजें