Mon corps porte ma tête.
En son fond, gît une roche
Chargée de reproches,
Et de lourdes requêtes.Je dépéris.
Je gratte et ma peau s'écaille,
Un poids lourd dans mes entrailles...
J'essaie d'oublier mais le miroir me rappelle ;
L'effet de ma peur se montre à mes prunelles.Je dépéris.
Je me tais, mon ventre crie.
Une flamme sans cendre y brille.
Elle me rend malheureuse.
C'est une femme très vicieuse
Qui détient mes viscères,
Et de ses doigts les serrent.Je dépéris.
Ô mon corps, pardonne-moi ce qu'ils t'infligent.
Mon âme t'a épousé et tu es homme battu.
Battu par des mots qui ne se sont tus.
L'anxiété te tord quand les pensées m'affligent...Je dépéris, je dépéris !
Hurle ma chair à mon esprit.
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Chasser les mots, vers, rêves
PoetryLes poètes sont chasseurs, Ainsi que de grands rêveurs. Leurs flèches sont aiguisées Aux papiers couverts de mots, Avec pour folle ambition De mettre à terme des maux, Et de fournir guérison À leurs cibles : tous les cœurs Qui battent chez les lecte...