Vent-ardise

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S'il était un être humain

Plein d'orgueil et au cœur vain,

Murmurant à toutes oreilles,

Ce qu'il a vu des merveilles,

Le vent se vanterait.


Le vent se vanterait

De ses voyages, de ses ailes,

De ses mirages, loin du zèle,

Des parfums qu'il a portés

Et qui transportent l'été.


Le vent se vanterait

Des fleurs qu'il a caressées,

Des oiseaux qu'il a contrés,

Des eaux qu'il a fait trembler

Et de celles qu'il a troublées.


Le vent se vanterait

Des yeux qu'il a embués,

Des rires qu'il a élevés,

Des écharpes dérobées,

Et des frissons suscités.


Le vent se vanterait

De ces champs qu'il a bercés,

Des feuilles qu'il a fait valser,

De sa fraîcheur estivale,

Et de sa chaleur hivernale.

 
Mais le vent se tait.

Et vous, qu'avez-vous fait ?

Chasser les mots, vers, rêvesDär berättelser lever. Upptäck nu