Lee Taeyong

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Tu étais la pire danseuse de ta classe, car, oui, pour rendre ton grand frère, danseur professionnel, fier, tu avais choisi de suivre des études d'arts, en section danse en l'occurrence et ça n'était clairement pas la meilleure décision que tu aies pu faire. Définitivement pas.

C'était sans compter sur Lee Taeyong, le rebel du lycée plus le meilleur danseur de l'établissement scolaire où vous étudiez si ce n'était du pays tout entier puisqu'il aurait apparemment gagné tu-ne-savais combien de concours, qui était dans ta classe et qui semblait prendre un malin plaisir à te rabaisser à chaque fois, en insistant sur « chaque », en ce qui concernait ta danse. Tu avais, au début, souvent été blessée, jusqu'à en pleurer dans les toilettes pendant les fameux cours que tu finissais généralement par sécher, mais tu n'y prêtais désormais plus la moindre attention. Non, en fait, tu t'en fichais complètement et tu l'ignorais royalement, l'agaçant dorénavant de plus en plus.

Il s'agaçait de te voir te socialiser avec ta classe, avec d'autres étudiants, garçons ou filles d'ailleurs, et d'être épanouie. Il t'en voulait car il avait tant souhaité être comme toi sans en avoir eu la moindre occasion. Personne ne la lui avait donné car, dès son arrivée, tout le monde l'avait considéré comme le « dur à cuire » ou le « rebel ». Il n'était en réalité rien de tout ça mais personne ne le voyait.

Tu avais été émancipée puisque tes parents habitaient encore à Busan, tandis que tu étais à présent sur Séoul. Honnêtement, tu avais besoin de faire des courses pour nourrir ton frigo. Tu avais donc enfilé un manteau et peu t'importait ton legging et ton large t-shirt à papa qui formaient à eux-deux ton pyjama. Dans tes poches de manteau, tu glissais ta carte bleue et des poches plastiques pour pouvoir porter tes futurs achats.

Tu entras dans le supermarché en trainant les pieds : ressortir à dix-neuf, ça n'était pas ce que tu voulais faire le plus. Tu achetas donc quelques fruits et légumes, un peu de viande et quelques yaourts puis passas à la caisse.

Tu eus l'impression de mourir à l'instant même où tu mis les pieds dehors. Il faisait terriblement froid, le sac était horriblement lourd et tu étais extrêmement fatiguée, d'un coup, comme ça. Tu soupiras en t'essayant sur des marchés aux alentours puis tu croisas un regard familier face à toi.

— Tae- Taeyong ? t'exclamas-tu, vraiment surprise de le voir dans ton quartier.
— Besoin d'aide avec tes affaires-là ?
— N- Non, ça va, merci, répondis-tu en te maudissant de bégayer ainsi.
— Aller, fais pas de chichis.

Il attrapa tes affaires puis partit. Tu te dépêchas à le suivre puis lui souris. Il te dévisagea puis te sourit en retour, te provoquant dans l'estomac un étrange sentiment. Il te raccompagna donc chez toi avec tes affaires.

— Merci beaucoup Taeyong. À demain et dors bien!
— Oui, toi aussi.

Comme une enfant, tu secouas ta main comme signe d'au revoir. Il décrocha un sourire discret avant de se reprendre puis partit, te tournant le dos.

Tout la soirée, tu pensas à lui. Il t'avait réellement paru différent, plus gentil, plus doux et trop croquant avec ses cheveux qui lui tombaient sur le front.

Le lendemain, en cours de danse, tu t'approchas de lui puis le saluas en souriant. Il te salua à son tour, un peu plus froidement. Tu avais décidé de te rapprocher de lui mais tu savais qu'il ne s'ouvrirait pas en une dizaine de secondes.

Le professeur entra et vous vous courbâtes pour le saluer. Il vous demanda de vous assoir parce qu'il devait vous parler de quelque chose, vous vous exécutâtes. Tu étais à côté de Taeyong.

— Je pensais à vous faire travailler en binôme, pour le dernier travail du semestre.

Tu te retournas instinctivement vers ton voisin, et tu découvris à nouveau une beauté phénoménale. Malgré tout ce qu'il t'avait fait et combien de fois tu l'avais remarqué, il te semblait toujours aussi magnifique.

— On se met ensemble ?

Étrangement, tu aperçus quelques rougeurs sur ses joues. Tu compris.

Ah non! Pas de ce sans-là, pour le travail, rias-tu nerveusement.

Il acquiesça silencieusement et tu souris. Une amie vint ensuite te voir et te demanda de se mettre avec elle. Tu t'excusas sincèrement et lui annonças que c'était parce que tu étais déjà avec le "rebelle". Elle te regarda avec un sourire étrange puis dévisagea méchamment mais avec crainte ton partenaire. Gênée de la réaction de celle-ci, tu t'excusas : "Elle a dû être vexée. Elle n'est pas comme ça d'habitude." Ce à quoi il répondit poliment : "Je m'en fous".

Magique. Et élégant.

Le cours passa et vous aviez, en plus d'avoir trouvé votre chanson, commencé la chorégraphie mais il ne semblait pas satisfait alors commencèrent alors les nombreuses heures sup' que tu passais avec lui le soir, afin de travailler la chorégraphie, la grâce, la puissance et précision de tes mouvements.

Il avait commencé à s'ouvrir à toi et à ta surprise, il était en réalité un jeune homme très mignon qui s'inquiétait beaucoup pour ses proches. A chaque fois que tu tombais, il courait à tes côtés pour masser tes chevilles et te regardait avec des yeux coupables, ensuite il te raccompagnait toujours le soir, puis parfois passait la soirée avec toi, sur ton canapé, te faisant des câlins, cherchant toujours plus ton attention.

Quand il t'apprenait à danser en revanche, à moins que tu ne te blesses, il était sans pitié, il t'agressait à chaque faux pas (ce que tu pouvais comprendre, tu n'étais pas un génie).

Une fois, alors que tu commençais à douter en ce qui concernait la nature de tes sentiments envers le magnifique danseur, il s'était placé dans ton dos, collé à toi, et bougeait explicitement ses hanches contre les tiennes pour te donner le rythme et là, ça avait été pire que tout.

Ta tête tournait dans tous les sens, tes pensées te faisaient tourner en bourrique et ton corps réagissait de manière très adulte à tout ça, de plus, ton cœur battait terriblement vite.

— Qu'est-ce-que tu fous, sérieux ? Y/N ! Bouge-toi, comme ça.

Et il recommençait, t'obligeant à bouger avec lui mais tu avais peur de faire une connerie, avec ce dieu grec qui se déhanchait dans ton dos. Ne pouvant en supporter davantage, tu le poussas fort loin de toi et lui hurlas dessus : "Non, toi qu'est-ce que tu fous ?!" Il te regarda, confus et en colère.

— J'essaye de travailler mais tu fous jamais rien. Même bouger des hanches tu ne sais pas faire! Tu ne sais rien faire putain!

Tu écarquillas les yeux, choquée. Alors certes, il s'était parfois montré méchant mais jamais décourageant ou à ce point offensant. Tu t'approchas de lui et le giflas par rage. Tu lâchas un rictus, blessée et lui crachas au visage : "Je n'aurais jamais dû te faire confiance, tu es le pire."

Tu partis ensuite en courant, pleurant de nombreuses larmes chaudes. Tu savais que tu avais peut-être exagéré en le poussant ainsi alors qu'il voulait t'apprendre à danser mais t'insulter et te dénigrer de la sorte ? On aurait dit l'ancien Taeyong!

— Il n'avait pas changé finalement ! J'ai été tellement conne...

Tu t'accroupis au milieu de la rue, par terre. Les passants te dévisageaient tous sans exception mais n'en faisaient rien. Tandis que la fatigue provoquée par tes larmes commençait à manipuler ton esprit, une veste chaude se déposa sur tes épaules puis ton corps tout entier fut soulevé dans tes bras forts, puissants et réellement réconfortants. Portée comme une mariée, tu te laissas aller contre le torse chaud, n'ayant plus la foi de luter contre quoi-que-ce-soit.

— Je ne voulais pas...

Tu savais que c'était lui et tu lui pardonnais, tu l'aimais tant. Tu ouvris les yeux et tombas sur son visage qui te regardait affectueusement. Tu étais sûrement chez lui, puisque tu ne reconnaissais rien de rien. Il t'avait allongée sur son canapé et était assis à tes côtés. Il te caressait amoureusement la joue puis avança son visage du tien. Il t'embrassa tendrement et tu lui répondis.

Tu avais conscience que les mots n'étaient pas son point fort et qu'il préférait agir, ça le rendait tellement mignon et charmant. Tu ne pus t'empêcher de lui glisser un "je t'aime" à l'oreille...

NCT ImaginesWhere stories live. Discover now