Lee Haechan

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__KALMAEGI_
Je suis désolée, j'ai l'impression que l'attente est de plus en plus longue; mais entre les cours à rallonge, les devoirs qui n'en finissent jamais, et mes tentatives d'écriture sur d'autres livres en brouillon, je suis un peu à la ramasse.

Lee Haechan et toi étiez plus que différents. Vous étiez diamétralement opposés par qui vous étiez profondément; et sincèrement, c'était aussi la cause principale de l'animosité qui flottait dans l'air autour de vous. C'était aussi probablement la raison pour laquelle vous vous évitiez au maximum. Vous ne pouviez juste pas vous blairer.

Tu ressentais des sentiments forts quant à lui, mais ils n'étaient pas d'une nature appréciable. Certainement pas.

Vous étiez dans une constante confrontation qui agaçait plus que beaucoup vos amis en commun. Vous étiez là, à vous lancer des pics, vous faire péter des câbles, rien de très anormal. La quotidienne, quoi.

Évidemment, tu manquais et souffrais terriblement d'un manque de confiance en toi. Ça te rongeait depuis petite. Tu avais un problème avec l'image que le miroir te reflétait, tu n'appréciais jamais ce que tu étais, comme si ton corps et ton esprit ne fonctionnaient plus ensemble, n'avaient jamais été faits pour s'entendre.

Haechan le savait et l'appuyait constamment. C'était probablement comme ça que cette haine mutuelle avait commencé. Vous aviez dû vous rencontrer au primaire, et faire le collège et lycée ensemble. Comme tout enfant qui se respecte, la mesquinerie semblait s'être invité en lui et il t'avait toujours taquinée. Tu avais laissé glissé quelques fois, n'étant pas du genre à trop t'affirmer jusqu'à ce que tu en aies marre.

Tu étais comme une bombe à retardement; tu encaissais encore et encore jusqu'à finalement craquer et traumatiser toutes les personnes sur ton passage. Tu lui avais hurlé dessus, du haut de tes sept ans, haute comme trois pommes, et plus grande que lui, que c'était un « connard, qui méritait mieux de mourir comme sa mère ». Méchante avec un vocabulaire développé. Il avait écarquillé les yeux, sur le point de pleurer.

Il n'avait jamais vraiment cherché à te blesser ou peut-être un peu, mais pas quelque chose de foncièrement méchant, haineux. Mais à partir de là, incapable de se retenir, il ne s'était pas retenu, et tu avais cessé d'être là gentille petite fille silencieuse que tu avais toujours été.

Au collège, la tension était montée d'un cran, des deux côtés; mais le lycée avait encore été autre chose. Sa haine et sa virulence avait été multipliée par quarante-huit; et tu te forçais à suivre, mais une partie de toi en avait juste marre de se battre pour rien. Vous étiez grands maintenant, si vous ne pouviez pas vous saquer, l'établissement était suffisamment grand pour ne pas vous croiser.

Mais c'était attractif. Vos sortes de combats de coq étaient devenus une habitude, une partie de votre quotidien qui durait tout au long de la semaine, de toutes les semaines scolaires.

Aujourd'hui n'était pas exception, vous vous étiez rentrés dedans, les épaules s'entrechoquant, parce qu'en vous remarquant, vous aviez refusé de vous écarter. Ce genre de conneries-là, oui.

Vous étiez partis au quart de tour et aviez fini collés par le CPE qui vous aviez entendu de son bureau en bas. Vous aviez dû vous écrire une lettre d'excuses et la lire devant le concerné et l'éducateur que vous vouliez tous deux trucider. Inutile de préciser qu'il s'agissait là de pure hypocrisie.

Vous sortîtes du bureau, et vous accrochâtes d'un regard mal placé. Il y avait définitivement de l'électricité dans l'air, et elle était bien plus que palpable. Vous fîtes chemin à part, puis rentrâtes chez vous, l'air mauvais, accusant l'autre de vous avoir fait perdre autant de temps avec l'autre dans son bureau à l'odeur désagréable de transpiration.

NCT ImaginesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant