Seiðkona ( En Réécriture et publication lente)

chapitre 7 : En route !

Le soleil du printemps réchauffait le visage de Khalia. Une légère bise vint s'engouffrer dans sa longue chevelure ébène,entremêlant les boucles les unes aux autres. Concentrée,à harnacher sa jument, elle ne se rendit pas compte que Xioakan se tenait près d'elle. 

— Tiens, il y a d'autres bagages à attacher. Ce sont les derniers ! Il lui tendit deux gros baluchons.
La jeune femme décrocha un large sourire et déclara :

— Merci, Messire!

Sa main frôla la sienne. Il pouvait sentir la douceur de sa peau à travers ses doigts. Il posa son regard sur elle et se plongea dans ses yeux verts. Sous l'effet de la lumière, leur teinte de jade se perlait d'un bleu irisée. Son regard hypnotique évoquait pour lui les lacs bleu-verts des montagnes. Cette femme le troublé, un sentiment de paix et de sérénité l'envahissait depuis qu'il la côtoyer.

Tout en fixant les derniers baluchons sur sa monture, Khalia interpella le jeune guerrier d'une voix douce et posée :

—Messire, avant de partir, j'aimerais m'entretenir avec vous afin de fixer notre feuille de route.
Elle posa une main sur son épaule, surpris, il se dégagea. Il n'avait pas l'habitude que quelqu'un l'approche trop près de façon bienveillante. Perturbé, d'un geste brusque, il rompit le contact. Khalia devant la réaction du guerrier s'assombrit. Elle attrapa un vieux parchemin qu'elle déroula et, le posa délicatement sur le sol. D'une voix lasse, elle expliqua en pointant le coin en haut à gauche de la carte avec la pointe de sa dague :

— Donc, nous sommes ici à l'entrée des montagnes. Nous devons traverser les sous-bois avant d'arriver au premier plateau.

Elle traça de façon imaginaire le chemin. La jeune femme releva la tête vers lui, le visage dur. Nous ferons escale pour la nuit sur le plateau des ombres dansantes. Je dois y rencontrer l'ermite Yang Wei.

Elle détourna son regard vers le ciel fixant le parcours du soleil.

—Nous devons à présent partir Messire. Le chemin qui nous attend n'est pas aisé et, les arrêts sont nombreus. Aussi, je tiens à vous prévenir que la forêt est dangereuse. Mettant le convoi en route, Khalia poursuit sa discussion: la légende raconte qu'elle est peuplée de créatures surnaturelles. La nuit venue, elles sortent pour se rincer le gosier du sang des malheureux et se remplir la pense de leur chair.
Les hommes survivants en sont revenus fous et traumatisés. 

— Et donc, tu t'ai dit, ce serai fort agréable de voir la véracité de ces légendes! Que tu irais festoyer en racontant tes aventures. Mais sa tourne pas rond!  S'exclama-t-il. D'un signe de la main, il pointa son index sur sa tempe gauche.
Xiaokan s'arrêta au milieu du chemin et tout en se frottant la nuque cria à Khalia :

—Finalement, je ne suis pas sur de vouloir venir.

La jeune femme prit les brides de la jument et lui ordonna de stopper sa marche. En quelques foulées, le jeune homme avait rejoint la jeune femme qui lui répondit calmement.

— Comme je vous l'ai déjà dit, vous n'êtes pas obliger de me suivre. Je n'ai hélas pas le choix du chemin et me dois traverser cette montagne. Je suis parfaitement consciente des risques, c'est pourquoi je ne vous blâmerai pas si vous décidiez de rebrousser chemin.

Elle observa le guerrier, mais ne trouva pas la moindre réponse sur la décision de se dernier dans ses yeux. Au bout de quelques secondes, elle se détourna de lui pour attraper sur le dos de Stella un baluchon et quelques pièces d'argent qu'elle remit au guerrier :

— Je n'ai pas grand chose à vous offrir. Et les soins que vous m'avez donné durant mes quelques semaines de convalescences représentes bien plus que mes maigres richesses. Et, devant votre silence, je suppose que notre chemin sépare ici? Messire Xiaokan sachez tout de même que je vous serai éternellement reconnaissante.

Elle lui tendit le baluchon de vivre et les quelques lingot d'argent:
— Pourquoi me donne tu ceci ? Je ne peux pas laisser une jeune demoiselle affronter ces dangers. Cependant, je veux bien les quelques Sycee. Et joignant le geste à la parole le guerrier pris le maigre butin que Khalia lui tendait.

Face à  la réaction du guerrier, elle ne put s'empêcher de rire.

— Vous ne perdez pas le sens des priorités très cher.

— Jamais effectivement ! Ajouta-t-il dans un immense sourire.

— Messire, si vous le permettez, nous devons nous hâter et traverser la forêt.

Elle donna une petit claque sur le flan de Stella. La jument reprit sa course au signal de sa maîtresse.

Les mains derrière la tête, sifflotant quelques airs populaires Xiaokan aimait sentir le soleil réchauffer son visage. Il ne savait quelle aventure l'attendait, mais, pour l'heure il savourait l'instant présent en compagnie de cette Song. 

— En route, Jeune dame ! Allons terrasser les légendes.

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Le sycee est un lingot d'argent, utilisé dans la chine ancestrale pour les paiements en liquide et ce jusqu'au .Son poids s'exprime en .Ces lingots n'étaient pas fabriqués ni normalisés par une autorité monétaire, et leur valeur était déterminée par leur poids en tael; On trouvait également des lingots d'or.