Chapitre 35

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« On vous dérange ? » Mon Dieu... J'étais morte de honte et je voulais mourir instantanément. Michael allait se faire tuer, avec moi. C'était sûr. Mon Dieu... Je reculai lentement, les larmes aux yeux. Michael lui, restait comme un imbécile devant la porte, bouche bée. « C'est dingue à quel point tu m'dégoutes » entama mon cousin, écœuré.

Il s'approcha rapidement de moi pour m'exploser contre un mur et m'étrangler de toutes ses forces. Michael n'eut le temps d'accourir qu'il se fit à son tour étrangler par mon frère. « Deux pour le prix d'un. Allez brûler en enfer. »

J'essayais de me débattre, mais en vain. « C'est toi qui l'a violée, hein ? Déjà, j'sais même pas pourquoi elle vit avec un mec » lança mon frère. « C'est une pute, j'te l'ai dit » répondit mon cousin, hors de lui. Michael n'arrivait même pas à riposter, bloqué.

Jusqu'à ce qu'un miracle arrive...

Deux policiers passaient par là, et devant notre porte, ils lancèrent : « Y'a quelqu'un ? » En regardant droit devant eux, ils virent Michael et moi, se faisant étrangler par deux personnes baraques.

Ils se précipitèrent vers nous en sortant leurs armes, les faisant nous lâcher automatiquement. « Que se passe-t-il, ici ? » Ni Michael, ni moi ne pouvions parler. On avait la gorge serrée, et automatiquement, je tombai dans les pommes, n'ayant plus assez d'oxygène dans mes poumons.

Je n'avais aucune idée d'où j'étais. Tout ce que je savais, c'était que c'était blanc, et que ça sentait le désinfectant. J'étais allongée, la tête lourde et douloureuse. Je me tournai et aperçus, à mon chevet, un énorme bouquet de fleurs.

Ce lit, ces consignes affichées sur le mur, cette perfusion, ce bip incessant qui allait au rythme de mon cœur... Je n'étais définitivement pas chez moi.

Je me redressai vivement, regardai mon environnement un instant, puis finis par attraper le bouquet. Il y avait un petit mot écrit sur un papier accroché, et je tentais d'en déchiffrer l'écriture.

"Bouquet numéro 23. Enfin je crois. J'aimerais qu'ils arrêtent de les jeter tous les soirs, puisque tu ne te réveilles pas... Et j'aimerais que tu te réveilles aussi. J'ai du mal à me débrouiller tout seul. Et mon père m'embête. Encore plus quand tu n'es pas là.

Je t'aime.

PS : On a eu un A pour notre projet sur l'Afrique."

Numéro 23...

« Vous êtes réveillée ? ... ! » s'étonna une infirmière. « Je peux voir la personne qui m'a laissé ce bouquet ? » la devançai-je. « Non, le médecin veut vous voir d'abord » refusa-t-elle gentiment.

Ce ne fut qu'après quelques examens et de nombreuses insistances qu'on me permit de voir celui que j'aimais.

Il avait les larmes aux yeux, tout comme moi. Il s'assit sur le lit, et on se pencha tous deux en même temps pour s'embrasser. « Ça fait combien de temps que je dors ? » murmurai-je contre ses lèvres. « Presque quatre semaines... » dit-il de la même manière en laissant les larmes couler.

Il reprit le baiser et passa sa main dans ma nuque pour m'approcher encore plus de lui. « Si tu savais comme tu m'as manqué... » pleura-t-il. « Je t'aime tellement » ajouta-t-il à voix basse sur mes lèvres. « Tu m'as fait une de ces frayeurs. »

Action ! [TERMINÉE]Where stories live. Discover now