Chapitre 36

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« Je... Enfin tu sais, j'écrivais beaucoup sur la solitude, l'abandon, etcétéra... Avant de te rencontrer, j'écrivais de nouvelles paroles presque tous les soirs... Ça me libérait, en quelque sorte... Mais depuis que tu es là, je n'ai plus jamais eu besoin d'en écrire... Ça faisait longtemps que je n'avais pas réécrit... » expliqua-t-il.

« Tu vois, quand tu n'es plus là, j'ai toutes mes insomnies, ma solitude, et tout ce que je vivais avant de te rencontrer qui reviennent. C'est la pire chose au monde. J'ai vraiment besoin d'être avec toi. Pas seulement parce que j'aime et j'ai envie de l'être, mais parce que sans toi je redeviens le garçon timide, seul et très peu sûr de lui » poursuivit-il.

Il avait timidement baissé la tête et jouait avec ses doigts. Il se gratta le nez avant que je ne lui relève la tête à l'aide de mon index sous son menton. « Sham' » reprit-il en plongeant ses yeux dans les miens. « Oui ? – Tu te souviens, quand tu as dit que si tu ratais les examens, tu déménageais ? » demanda-t-il d'une petite voix. « Oui... ? – Je ne sais pas si tu réussiras ou non, mais je t'en supplie, me laisse plus jamais. J'ai trop besoin de toi pour ça » m'implora-t-il.

Je me penchai sur ses lèvres et l'embrassai avec douceur. « Si je les rate, tant pis, j'aurais une année de plus. C'est à toi de me promettre de ne pas partir » souris-je. « Ah non, pas question ! » rétorqua-t-il avant de m'embrasser à nouveau.

« Mike ? – Hm ? – Comment tu fais pour avoir du talent ET dans les films, ET dans la chanson ? » Il pouffa et leva les yeux au ciel. « T'as vu ça comme je suis multi-talentueux ? » se vanta-t-il. « Ça veut rien dire, tu viens de l'inventer ! – Il faut bien inventer des mots pour me décrire ! » continua-t-il.

Je secouai la tête, faussement exaspérée, mais bien vite, on redevint sérieux. « Je t'aime tellement... » m'avoua Michael. « Moi aussi, Mike » répondis-je souriante. « Toi aussi quoi ? »

Il posa son ordinateur et se déplaça de quelques centimètres pour s'asseoir sur moi et avoir son visage face au mien. « Moi aussi, je t'aime. » Très vite, il posa ses lèvres sur les miennes afin de m'embrasser, tout en me poussant pour allonger le haut de mon corps sur son lit. « Redis-le » chuchota-t-il sur mes lèvres. « Non » le taquinai-je.

« T'es pas croyable. C'est décidé, t'aimes vraiment gâcher les moments romantiques » me dit-il, amusé. Je pouffai, alors, il en profita pour embrasser mon cou de ses multiples bisous tendres, ce qui, une fois de plus, m'emmena dans un autre monde.

Il posa ses deux mains au niveau de mes hanches, sous mon t-shirt, afin de les caresser tout en continuant ses bisous. « Redis-le ou je continue, mon cœur. » Je n'étais même plus capable de parler tant ce qu'il me faisait et disait était un plaisir.

Malheureusement, on sursauta automatiquement quand on entendit la sonnette du studio retentir. Michael se leva de moi, les sourcils froncés. « T'es pas la seule à les gâcher, apparemment. » Il partit vers la porte d'entrée pendant que je me relevais à mon tour, confuse.

Qui pouvait bien sonner à cette heure si tardive ? En sortant enfin de la chambre, j'aperçus Grey, face à Michael qui dit : « Entre... » Ce dernier exécuta son ordre. « Salut » m'incrustai-je à voix basse. « Salut Shamone » répondit Grey, timidement. 

Ils se posèrent sur le canapé, et Michael, poliment, proposa : « T'as soif ? » Ce dernier refusa, apparemment pressé : « J'suis juste venu pour... Enfin, je sais que Shamone n'était pas là pendant quatre semaines. Et je suppose que ça avait un lien avec c'qui lui était arrivé. J'veux juste vous dire que c'est pas moi... Arrête de croire ça, Michael. »

Mon copain pinça ses lèvres, embarrassé. « Oui, j'voulais m'excuser. J'suis désolé de t'avoir accusé, j'étais fou de rage à ce moment là... Ça me mettait en colère de savoir que... Ma copine s'est fait violer par un f.... » se retint-il. « Alors, j'ai cherché un coupable. Et comme nous n'étions pas en de bons termes tous les deux, je t'ai accusé. Excuse-moi. » Grey sourit amicalement. « T'en fais pas, c'est normal. J'suis content de le savoir. J'vous laisse » nous salua-t-il. « À bientôt, j'espère, Shamone. »

Action ! [TERMINÉE]Where stories live. Discover now