Chapitre 52

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« Shaaaam' ! » s'écria Alicia en me prenant dans ses bras. Je l'accueillis, elle et sa copine, avec un énorme sourire, avant de les laisser s'installer sur le canapé avec les autres.

Lou m'avait aidée à préparer ma baby-shower, puis Marie, Janet, La Toya, Rebbie, Katherine ainsi qu'Alicia et sa petite-amie nous avaient rejointes.

Toutes étaient surexcitées, bien que je restais épuisée. Sans que je ne puisse protester, elles me firent asseoir sur une chaise pour ouvrir les cadeaux.

Des habits, une peluche et des tétines, ainsi que des biberons, bavoirs, et un jouet pour qu'elle fasse ses dents. Je remerciai tout le monde, touchée face à leurs intentions.

« Bon, vous avez déjà le prénom ?! » s'enquit La Toya. « Oui. Mais il reste secret jusqu'à la naissance ! » ris-je. Elles poussèrent quelques plaintes, déçues, mais finirent par hausser les épaules. « Tu la sens déjà ? » s'intéressa Janet. « Si tu savais ! Ta nièce, j'ai comme l'impression qu'elle a une dent contre moi, elle fait que me donner des coups ! » plaisantai-je.

Elle rirent, puis Lou reprit : « Et Michael ? Ça va ? – Il supporte. Il en peut plus d'attendre je crois ! » pouffai-je. Je baissais mes yeux vers mon ventre pour prononcer une dernière phrase : « Et moi j'en peux plus de la porter... »

Elles avaient fini par partir alors que je les avais toutes remerciées individuellement. Puis Michael était revenu, tout sourire.

« Oh ! Trop mignon ça ! » s'écria-t-il en prenant une minuscule grenouillère. Je pouffai tout en continuant de lire mon magazine, assise sur une chaise de la cuisine. « Attends, déjà que trouver un prénom à la gamine c'était dur, si en plus on doit en donner un à son doudou ! » râla-t-il pour de faux. « J'avais pensé à un super prénom, pourtant. "Le doudou" » ironisai-je. « Pas bête » hocha-t-il la tête.

Il le détailla un instant, tout sourire, avant de passer à un autre cadeau. « Pourquoi il est recourbé, le bavoir ? – C'est pour pas faire tomber la nourriture si jamais ça tombe pas dans sa bouche » expliquai-je. « Ingénieux » admit-il en faisant une tête épatée.

« Bon, et au final, il nous reste quoi à acheter ? – J'avais déjà récupéré des anciennes affaires chez mon père, et ta mère m'en avait passées pas mal, aussi. Donc à part des couches et du lait en poudre, il... – Du lait en poudre ? » m'arrêta-t-il.

« Bah oui, c'est parce qu'elle peut pas digérer le lait de vache au début, il lui faut du lait maternel... » fronçai-je les sourcils pour marquer mon incompréhension. « Mais tu vas pas l'allaiter ? – Si... Enfin, un maximum, mais je vais devoir reprendre le travail... » expliquai-je un peu plus bas. « Du coup c'est de la poudre à mettre dans de l'eau et une fois que c'est bien secoué et réchauffé, c'est comme du lait maternel... » continuai-je.

Il s'assit face à moi, un peu perdu. « J'avais oublié, ça... » s'attrista-t-il. « Je m'étais habitué à rentrer tous les jours en me disant "Chouette, ma femme est à la maison"... » Je souris, le trouvant plutôt mignon. « Ça veut dire que je vais devoir m'en occuper seul, parfois ? – On va souvent devoir se passer la main, Mike, mais on va y arriver. Elle aura les meilleurs parents du monde, même si parfois ils ne seront pas tous les deux présents... » haussai-je les épaules, même si j'étais moi aussi triste.

Il me prit un instant dans ses bras, en enfouissant sa tête dans mon cou. « Oui, on va y arriver parce qu'on s'aime. » Il se détacha de moi, me regardant sérieusement dans les yeux. « Michael, tu sais, t'as tellement changé... » réalisai-je.

Action ! [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant