Chapitre 31 : Reconstruction

430 30 1
                                    

Je fignole le dernier dessin dont j'ai été inspirée, avec le matériel que m'a offert Chloé, je dois avouer que c'est un vrai plaisir de l'utiliser. Ces jours-ci, j'ai délaissée la tablette électronique pour le contact rugueux du papier. En attendant d'avoir les projets monumentaux que j'ambitionne, je les dessines et les publies sur mon site. Pour le moment, je n'en ai mis que deux, mais au vu de mon inspiration (qui ne semble pas se tarir), je vais bientôt devoir créer une rubrique rien que pour ces travaux!

Depuis quelques jours, j'obéis à une routine stricte: je pars travaillée, je rentre tôt, je m'enferme dans le bureau et je dessine jusqu'à ce que Thomas vienne me chercher. Pour le moment, ça ne me réussit pas trop mal. Je laisse aller mon imagination librement, je ne m'interdis rien! Depuis que je fais cela, j'ai la sensation d'être plus calme, moins inquiète... La quiétude que j'avais avant, je la retrouve petit à petit, et c'est une sensation rassurante. Bien que cette semaine est été éprouvante, pour Thomas et moi, nous avons décidé de trouver du temps pour nous. Il a dû assister à un bon nombre de réunion pour rassurer les actionnaires, et il a dû faire une conférence de presse! Lui qui adore ce genre de lumière sur sa personne, il en a été ravi! Il s'en ai malgré tout bien sorti, et je pense que toute cette tempête est derrière nous.

J'entends Thomas rentré dans le salon. Je me dépêche de finir ce que je fais, car quand il est là, je n'arrive plus à me concentrer pleinement. Je l'entends faire ses petits rituels: il enlève sa veste, la pose sur le canapé, prend un verre d'eau, le bois puis le rince quand il a fini. J'entends ses pas dans le couloir. Je ne me retourne pas, mais je sais qu'il est là.

Je sens sa main glisser sur mes épaules. Il ne dit rien, et commence à me faire un délicieux massage. Je me détends instantanément, me laissant aller sous ses doigts experts.

Théa : " Humm... C'est plutôt moi, qui devrait te masser, tu ne crois pas? "

Thomas : " Oh, mais tu le feras! Ce soir... " dit-il, d'une voix sensuel.

Théa : " Je vois que tu as tout prévu... Ça s'est bien passé aujourd'hui? Marco et John ne t'ont pas trop harcelés? " dis-je légèrement amusée.

Thomas : " Saches, qu'on ne m'harcèle jamais! Et puis... avec toutes les interviews que j'ai pu donner, je crois que la tendance va s'inverser dans les prochains jours et je n'aurais plus à faire le service après vente. J'ai hâte de reprendre la vie discrète dont j'étais habitué. "

Je passe ma main sur ses avants-bras, le caressant à mon tour.

Théa : " Je dois reconnaitre que je n'étais pas habituée à te partager, et je n'ai pas aimée ça. Je viens de découvrir que j'étais très possessive, surtout quand ça te touche... " dis-je, avec ironie.

Thomas : " Ah, bon? Ça ne se voit pas. " dit-il, déçu.

Je retire mes mains de ses bras, puis me lève rapidement de ma chaise, le faisant arrêter son massage. Je le fais asseoir à ma place. Il lève les yeux vers moi, surpris par mes mouvements. Je lève ma jupe et retire ma culotte, je m'assois sur lui. Je passe mes mains sur sa chemise et défais chacun de ses boutons. Il observe mes gestes, avec un petit sourire.

Théa : " Ne crois pas que je fais ça pour te prouver quoique ce soit! J'en ai eu envie toute la journée et je ne veux pas attendre jusqu'à ce soir. " dis-je, avec détermination. " Je vais te prendre en moi, et tu ne pourras que subir ce que je te fais, parce-que tu es à moi et que tu ne sais pas me résister." dis-je, frottant mon nez contre le sien.

Il halète bruyamment, ses mains caressent mes épaules. Il est comme hypnotisé. Je lui retire sa chemise, et de mes doigts, je trace un chemin imaginaire sur son torse. Sa peau est douce, je m'enivres de son odeur musquée si caractéristique. Je veux le rendre fou, comme il sait le faire avec moi. Je me recule un peu et commence à défaire la boucle de sa ceinture, puis le bouton de son pantalon et tire sur la braguette. J'enfonce ma main dans son caleçon et malaxe son membre, déjà durcit par l'excitation.

Théa : " Tu vois, elle te trahit alors que je n'ai rien fait... " dis-je, d'une voix sensuelle.

Thomas : " C'est qu'elle répond à son maître. " dit-il, d'une voix sourde.

Théa : " Dis-moi que tu seras toujours à moi, et que moi seule arrive à te faire te sentir ainsi... " chuchote-ai-je, contre sa bouche.

Je n'ai pas cessée de le toucher, j'accentue même légèrement la cadence.

Thomas : " Je serai toujours à toi... et personne ne saurait me faire ressentir... ce que j'éprouve pour toi. " avoue-t-il, haletant à chaque mot.

Je le fais se redresser les hanches, afin que je descende son pantalon et son caleçon jusqu'à ses cuisses. Je prends sa main et la guide entre les replis de mon intimité, il commence a me toucher avec délicatesse.

Théa : " Il n'y a que toi, qui puisse me rendre ainsi aussi. Il n'y a jamais eu que toi en moi, et il n'y aura jamais personne d'autre. "

Il se laisse faire, d'habitude il prend les reines mais là, il semble apprécier mon autorité. Je me lève puis le prend entre mes doigts pour me rassoir sur sa verge. Je descends doucement jusqu'à la garde, afin de le sentir me pénétrer plus profondément. Je ferme les yeux de délectation, il est aussi dur que du granite... Je passe ma main dans ses cheveux et tire dessus pour l'embrasser passionnément. Je savoure son goût unique, tout en ondulant des hanches sur lui. Il ne peut qu'assister à la douce torture que je lui inflige... Il passe ses mains sous ma jupe et agrippe mes fesses fermement, il me fait bouger plus vite tout en laissant échapper un cri rauque.

Thomas : " Putain Théa, tu me rends fou... " me souffle-t-il.

Je fais tourner mes hanches sur son sexe pour l'accueillir pleinement et prolonger ses sensations. Une onde de fraîcheur glace ma colonne vertébrale et une chaleur transperce mes cuisses. Je jouis sans retenue m'accrochant à son cou et ses cheveux. Il m'empoigne violemment, et me donne de puissants coups de reins. Je suis propulsée dans les airs à chacun d'eux. Très vite, il se raidit puis je sens son liquide chaud, couler entre mes cuisses. Je pose la bouche contre la sienne, je veux absorber toute sa jouissance par ce geste.

Il essaye de reprendre son souffle, tout en me serrant contre lui. Son cœur bat vite contre la poitrine et je le berce délicatement.

Thomas : " Depuis la première fois, c'est magique. Ça a toujours été magique... " articule-t-il.

Théa : " Je sais... "dis-je, en lui souriant.

Assis devant la télévision dans le canapé du salon, nous dégustons les plats chinois que nous avons commandés. Il était déjà tard lorsque nous avons émergé du bureau, et ni lui, ni moi n'avions l'envie de cuisiner.

Thomas : " Anna m'a appelée aujourd'hui. " dit-il, jouant avec ses baguettes.

Théa : " Ah, bon! Comment vont-ils ? "

Thomas : " Elle m'a appris que Franck avait fait une attaque."

Théa : " Quoi?! " dis-je avec effroi.

Thomas : " Ne t'inquiète pas, il va mieux. Je lui ai proposé de prendre en charge les dépenses médicales et demain j'irai le voir. Je dois aller à Los Angeles. "

Théa : " Tu veux que je... "

Thomas : " J'aimerais y aller seul. " me coupe-t-il. " Et puis tu ne peux pas t'absenter de ton travail comme ça. "

Théa : " Si tu as besoin de moi, je peux demander ma journée. "

Thomas : " J'aimerais y aller sans t'utiliser comme intermédiaire. J'ai toujours refusé de me retrouver seul avec eux, car ils me rappelaient mon enfance que j'essayais d'oublier. Maintenant j'aimerais faire la paix avec cette partie de ma vie. Ils ont toujours été adorables avec moi et je n'ai jamais eu l'occasion de les en remercier. "

Théa : " Tu y vas avec un but, on dirait... Quand tu rentreras, tu me raconteras comment cela s'est passé ? "

Thomas : " En fait, j'avais d'autre projets pour ce soir... donc je crois que nous les réaliserons demain. Je ne sais pas si j'aurais le temps de tout te raconter à mon retour... " dit-il, mystérieux.

Théa : " Dit-il avec sa petite voix sensuelle des grands jours... sachant que j'ai mis la barre assez haute, avec mon petit show de tout à l'heure... Il va falloir me faire passer une soirée digne de ce nom demain, sinon, je ne répondrais plus de moi! "

Thomas : " Crois-moi, tu aimeras... "

Obstination - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant