Chapitre 12 : Apollon

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Je me réveillai. J'étais allongée sur un sol froid et granuleux. Je me révélai en position assise avec douleur. Je grognai, j'étais menottée au mur par d'énormes chaînes en métal. J'observai le décor autour de moi. La pièce était mal éclairée mais j'aperçus, non loin, une porte en bois devant moi. Je m'élançai vers elle, les bras derrière moi pour tenter de m'avancer le plus possible, mais mes chaînes me retenant qu'à quelques mètres de la porte. Je me débattis et finis par m'écraser au sol.

Je soufflais avec peine et la douleur dans mes poignets, dû aux chaines trop serrées, revenait par vagues de plus en plus fortes. 

J'avais faim. Très faim. 

J'aurais tout donné pour un bon vieux hamburger. 

Je me demandai combien de temps j'étais restée inconsciente... On devait être en début d'après-midi ou plus tard. Étrangement, je savais que l'on était que le lendemain.

Je pris le temps de reprendre ma respiration correctement et m'élançai à nouveau vers ladite porte. Je poussai un cri de frustration. 

Je n'allais pas y arriver avec ces chaines. Je souris. Les chaînes. Je me retournai vers elles, un sourire machiavélique aux lèvres. 

Si mes chaînes auraient pu me voir, elles auraient criées de peur. Je les frappai sur le mur et les y traînai, tentant d'en amincir le métal.

Je continuai une bonne demi-heure avant d'entendre les serrures de la porte se déclencher. Je n'eu juste assez de temps pour me jeter au sol - Aie -, faisant semblant d'être encore inconsciente, espérant que personne ne m'avait entendue gratter mes chaînes contre le mur.

-Allez rentre ! S'exclama un homme à la voix rauque en propulsant quelque chose au sol.

Il entra ensuite et j'entrouvris les yeux pour apercevoir ce qu'il y avait derrière la porte. Elle était à nouveau fermée. Je refermai les yeux lorsque j'entendis l'homme menotter quelqu'un au mur comme moi. Chouette ! J'allais avoir de la compagnie !

Lorsque je fus sûre que l'homme était reparti, je me décidai à ouvrir les yeux, complètement, cette fois. J'observai la personne qui était à présent attachée, et avant que je puisse l'identifier, il murmura à mon intention :

-Content de te voir cousine.

Je fronçai les sourcils. Puis, je le reconnu. Apollon.

-Apollon ? Fis-je. Comment t'ont-ils eu ?

Après tout, il était un dieu et avait des milliers d'années d'expérience en combat.

Le dieu secoua la tête, visiblement fatigué.

-Mon fils m'a appelé, il était blessé...Je suis venu l'aider, puis quelqu'un m'a enchaîné et...Me voilà !

Il soupira et je ne pus m'empêcher de penser qu'au moins lui, il était venu lorsque son fils l'avait appelé... 

Pas comme deux personnes que je connaissais... Je lui posai donc une autre question qui sembla l'irriter.

-Comment ils ont pu te retenir, tu es un dieu non ?

-Bien sûre que je suis un dieu. Fit-il en levant les yeux au ciel. Mais regarde les chaînes qui nous retiennent, cousine. Regarde les bien.

Je descendis mon regard sur mes chaînes. Maintenant que je n'essayais plus de les torturer, je voyais bien qu'elles étaient spéciales. Une aura de magie puissante irradiait d'elle.

-Elles sont faîtes pour retenir un dieu. Me dit-il en lisant dans mes pensées, ou une déesse...Dans ton cas.

-2/3 déesse. Fis-je par habitude.

-Ouais ouais, comme tu veux, 2/3 déesse. Souffla-t-il. Maintenant tu ne veux pas essayer de penser à un plan pour qu'on sorte ?

-On doit d'abord se détacher.

-Bravo, tu gagnes le prix de la plus intelligente fille que j'ai jamais rencontrée !

Je me renfrognai et regardai à nouveau mes chaînes. Peut-être que mon supposé pouvoir va m'aider...

-Tu sais c'est quoi mon pouvoir ? Fis-je en direction d'Apollon.

-Non, bien sûr que non. Personne ne le sait. Tes parents ne te l'ont pas déjà dit ?

-T'as pas une idée ? Demandais-je avec espoir.

Apollon secoua la tête en soupirant.

-Tu penses qu'on est où ? Demandais-je au plus grand désespoir du dieu.

J'allais lui dire qu'avec cette attitude nous n'allions jamais sortir, lorsqu'une voix se fit entendre dans ma tête.

-Emma.

-Ah bah tiens quand tu veux. Fis-je.

C'était la voix de mon super-papa-olympien, inquiet.

- Où es-tu ?

-Tu penses que l'on va finir par nous donner à manger ? Nous coupa Apollon en regardant la porte.

-Chuuuuut.

Il me lança un regard noir.

-Emma ?

-J'suis là, enfin...Quelque part.

-Nous te cherchons. Fit mon père. Mais j'ai besoin de ton aide.

-Pourquoi vous ne m'avez pas répondu hier ? Demandais-je

Il y eût un silence et Poséidon soupira.

-Apollon lui, est bien descendu lorsque son fils l'a appelé. Lui fis-je remarquer, le front appuyé contre le mur.

-Tu es avec Apollon ?

-Ouais.

-Il...Il va bien ? Demanda mon père d'une voix étrange. 

Nouveau silence.

-Je sais pas, attend je lui demande.

-Non attends Em...

Revenant avec le dieu du soleil, je lui demandai d'une voix neutre :

-Mon père te demande si tu vas bien.

Il fronça les sourcils.

-Tu parles avec ton père ? S'exclama-t-il comme si ce simple fait était très étonnant. 

-Hum hum. Hochais-je et ses yeux s'illuminèrent.

-Dis-lui que j'étais sur la côté Est lorsqu'ils sont venus me menotter !

Je revins avec Poséidon, un mal de crâne me frappant.

-Il va bien et il veut que je te dises qu'il était sur la côte Est lorsqu'il s'est fait kidnappé.

-Emma, attends tu...

La connexion rompit et je soupirai. Il n'avait pas répondit à ma question, et il n'avait pas pu terminé sa phrase...

-Qu'est ce qu'il a dit ? Me demanda Apollon.

-Rien, la connexion a rompu.

Le regard du dieu s'assombrit et je m'appuyai contre le mur, soudainement très fatiguée.

-Reposes-toi. Me dit l'Olympien. Je veillerai sur toi.

J'allais lui demander en quoi il allait veiller sur moi, mais je tombai dans le sommeil.

La petite déesse | Percy Jackson  (TERMINÉE)Where stories live. Discover now