La petite déesse | Percy Jackson (TERMINÉE)

Chapitre 13 : Mon kidnappeur est un vilain.

J'étais vêtue d'une longue robe rouge, appuyée sur le bord de ma fontaine, regardant mon reflet dans l'eau. Je me retournai en entendant des pas dans mon dos. C'était un tigre, un grand et gros tigre. Je l'observai, nullement effrayée. 

Je le connaissais, mais qui était-il ?

-Bonjour Emma. Fit-il.

-Bonjour. Répondis-je d'une voix douce, comme lorsqu'on parle à un veil ami.

-Tu es déjà grande, dit le tigre en m'observant de ses yeux bleu, tu es déjà tout ce que j'ai vu, et lu.

-Je sais, riais-je comme si je savais de quoi il parlait, je suis si... parfaite !

Le tigre émit une sorte de ronronnement que je perçus comme un rire.

-Tu ne devrais pas tarder à découvrir tes ailes, Emma.

-Celles qui permettront de m'envoler vers les cieux, dis-je sur un ton rêveur, celles qui couperont toutes mes chaînes...

Le tigre s'évanouit soudainement, et sa voix me murmura :

-Viens avec moi, loin...

Je voulais m'accrocher à mon rêve, à ce protecteur que je semblais connaître, mais il s'évanouit à nouveau.

Je me réveillai, la tête encore douloureuse, surtout après ce rêve étrange. Je me relevai et aperçu Apollon, endormi. 

Tiens, celui qui était supposé veiller sur moi ! On dort sur le job ? 

J'arrivai à le toucher du bout du pied et il se réveilla en sursaut.

-Pourquoi tu m'as réveiller ? Se plaignit-il.

-Dois-je te rappeler que nous sommes enfermés ? Prisonniers ? Lui demandais-je en le gratifiant d'un regard noir.

-Ah oui, c'est vrai...Alors que comptes-tu faire ?

Je fronçai les sourcils.

-Pourquoi moi ?

Avant qu'il est le temps de me répondre, des déclics se firent entendre et la porte de notre cellule s'ouvrit. 

Je fus éblouie par une grande luminosité qui venait du couloir derrière cette porte et n'eus le temps que d'apercevoir une dizaine de personnes assises sur des tables, mangeant leur repas. Miam. 

J'avais faim.

-Les repas arrivent ? Fis-je en m'adressant à l'homme qui venait de rentrer.

Il rit. Pas un rire normal, plutôt celui d'un gros-méchant-vilain.

-Non très chère, mais je t'assure que bientôt toutes tes souffrances finiront...À moins que tu veuilles bien coopérer...

-Non. Et puis je ne vois pas...

-Alors tout tes amis en payeront le prix. Coupa-t-il de sa voix rauque. 

Je sursautai. En quoi mes amis étaient-ils concernés ? Les retenaient-ils ? À cette pensée je ne pus m'empêcher de frissonner. 

Mais attendez. 

C'était de ça, que parlait la prophétie . J'allais faire un choix qui me sauverait  soit moi, soit "ceux que je considérais comme les miens.'' 

Merde.

-En quoi mes amis ont-ils rapport dans tout ça ? Éructais-je avec colère.

-Eh bien, Apollon ici présent te le démontre bien. Il est faible, il se meurt, et tous ces enfants aussi.

Je jetai un regard à Apollon. Ses yeux croisèrent les miens et il me confirma, d'un hochement de tête, que ce que le vilain-gros-méchant-monsieur disait, était vrai. 

Quoi ?! Si mon père meurt je meurs aussi  alors ? Mais alors c'est trop facile pour décimer notre population !

-J'ai déjà  Apollon et Hécate, que veux-tu de plus ? J'ai d'abord attrapé ma mère avec un simple sortilège et maintenant j'ai le dieu du soleil... 

Mes yeux se posèrent sur le sol. Je devrais peut-être tenter de rétablir la connexion avec Poséidon et mentionner le fait que mon ravisseur est fils d'Hécate... Mais je ne voyais pas en quoi cela pourrait m'aider à sortir d'ici avec Apollon. 

De plus j'avais d'autres choses plus pressantes à m'occuper... Comme par exemple le fait que je n'allais pas laisser les Apollon et les Hécate mourir. Que devais-je faire ? Accepter sa proposition .

-Qu'attends-tu de moi ? Demandais-je en faisant taire des yeux le dieu du soleil qui s'apprêtait à me retenir.

-Que tu nous accordes tes pouvoirs, que tu joignes nos troupes.

Je m'esclaffai.

-La gang d'adolescents dehors ? Non mais franchement vous voulez quoi ? Des félicitations pour avoir réussi à capturer un dieu et une sang-mêlé ? Bah, Bravo. Non mais t'as quel âge franchement ? En plus je n'ai même pas de pouvoir, comme tu le dit.

L'homme-hyper-vilain me jeta un regard noir. Mais je préférais jouer la carte de : Je-ne-sais-pas-de-quoi-tu-parles-méchant-hyper-vilain.

-On est plus que tu le penses, et notre vengeance envers les dieux ne font que commencer. Tu préfères peut-être que tes amis meurent un par un ?

Je grimaçai. 

-Je te laisse le temps d'y réfléchir. Mais ne prends pas trop de temps ou tes amis en subiront les conséquences...Lorsque tu auras pris ta décision, tu peux crier.

Il sortit tout bonnement, nous laissant seul.

-Que comptes-tu faire ? M'interrogea Apollon dans un souffle.

-M'enfuir.