Interlude...

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Deux coups à une porte.
Forts et insistants.
Mes paupières clignent à plusieurs reprises et mes yeux s'ouvrent rapidement, alertés par ce son brusque.
Mon sommeil léger après des années de missions et d'opérations spéciales, reste mon premier ennemi pour trouver sereinement et durablement le repos.
Les coups se répètent à nouveau : j'essaie de me lever, mais une présence m'en empêche directement.
Un coup d'œil baissé sur la source de ma gêne, me décroche le premier sourire de ma journée.
Je découvre une merveille, lovée contre moi.
Sa tête contre mon torse.
Une main sur mon épaule.
Ses jambes entremêlées aux miennes.
Je contemple son image paisible quelques secondes, laissant mon regard la parcourir : ses cheveux dans un décoiffé irrésistiblement sexy, son dos dénudé qui n'appelle qu'une caresse, l'esquisse de sa taille, dissimulée par le mince drap qui la couvre...mettant un terme à mon observation.
Je quitte ce spectacle des yeux et me détache d'elle le plus délicatement possible, en glissant contre le lit.
Un soupir désapprobateur lui échappe alors que je la prive de ma chaleur, me faisant presque revenir sur mon initiative de me lever.

Mon regard se perd à nouveau sur son visage et ma main ne résiste pas à l'appel de sa peau....endormie, je peux profiter d'une dernière caresse, sans enfreindre officiellement les règles qui réapparaîtront à son réveil.

Mes doigts glissent sur sa joue et je discerne un léger sourire poindre au coin de ses lèvres....sa peau est douce et chaude sous ma main. Des flashs de la nuit s'immiscent dans mon esprit, sous le rappel de cette sensation presque addictive.
Encore un coup brusque à la porte.
Sûrement un employé de l'hôtel qui s'est trompé de chambre pour un petit-déjeuner en room-service.
Agacé, je m'échappe brusquement de mon observation et me retourne aussitôt vers l'entrée de notre suite : je repère rapidement mon caleçon à terre et l'enfile hâtivement avant de gagner en quelques foulées la porte.
Je ne souhaitais qu'une chose, mettre un terme à ce vacarme et congédier cet intrus...avant qu'il ne réveille inutilement Amelia.
J'ouvre la porte directement, sans jeter un œil au judas, dans ma précipitation.
Mais ce n'est pas un jeune employé du Four Seasons, équipé d'un plateau qui apparaît derrière la porte.
A sa place, c'est un visage bien familier qui m'accueille.
Avec une voix claire et posée pour accompagner l'image.

- Bonjour, Owen.

Une présence complètement inattendue qui me ramène directement à la réalité.
Le sursis est terminé.



Nos quelques heures de liberté et d'insouciance sont passées.

BodyguardWhere stories live. Discover now