Crack Effect | ✓

Chapitre 6 ⚜ Лаборатория ядов

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Mon sang ne fit qu'un tour. J'attrapai ma veste posée sur la chaise et quittai immédiatement la maison, courant jusqu'à ma voiture. Une fois à l'intérieur du véhicule, je le démarrai en trombe et pris la route vers l'Institut Courtauld alors que je priais pour arriver à temps. Je refusais que Noa-Lys soit mêlée à ça, elle était innocente ! Je n'étais pas du genre à entraîner les autres dans mes problèmes, je détestais ça et pourtant cette fois-ci, j'avais réussi ! Je roulais le plus vite possible et empruntais les chemins les plus courts. C'était l'après-midi, en pleine semaine, ce qui faisait que la circulation était fluide. Dieu merci ! À un feu rouge, je dégainai mon portable et rapidement, je tapai un message.

Moi – Ne sors pas de l'amphi toute seule. Quelqu'un est là pour toi. J'arrive.

Puis un second.

Moi – Quel amphi ?

Je redémarrai au feu vert, tapotant nerveusement sur mon volant. Dans ce genre de situation, j'aurais bien repris du crack, mais j'étais à sec. C'était sûrement un mal pour un bien... Vingt minutes plus tard, je me garai sur le parking réservé aux étudiants et au personnel. C'est à ce moment-là que Noa se décida à me répondre.

Noa – n°3

Je pressai le pas et entrai dans l'enceinte avant de chercher où se trouvaient les amphithéâtres. Lorsque je les aperçus, je courus jusqu'à la bonne porte, l'ouvris discrètement et me faufilai à l'intérieur. Quelques regards se détournèrent de leurs écrans de Pc portable ou du professeur pour m'observer, curieux. Parmi eux se trouvait Noa à qui je fis signe de me rejoindre. Elle ne perdit pas de temps pour remballer toutes ses affaires et les fourrer dans son sac. Au moment où elle quitta son siège inconfortable en bois, le professeur se racla la gorge au micro, portant son regard sur la brunette. Tous les regards suivirent, ce qui paraissait la mettre mal à l'aise vu son expression, son regard faisant des allers-retours dans la gigantesque salle dénudée de couleurs.

— Je peux savoir où vous allez, Mademoiselle ?

Elle ouvrit la bouche mais sembla à court de mots, n'arrivant pas à formuler une bonne excuse. Je ne perdis pas de temps pour descendre quelques marches et la rejoindre. Je glissai un bras autour de ses épaules sur lesquelles reposait sa veste en jean puis j'offris un triste sourire au vieux chauve à lunettes devant moi.

— Excusez-moi, elle vient de perdre un proche. J'imaginais que la faire partir et digérer la nouvelle chez serait plus simple plutôt que de la laisser s'effondrer ici, aux yeux de tous, répliquai-je en haussant un sourcil.

Il acquiesça et pointa du doigt la porte de sortie pour que l'on s'éclipse alors qu'il raclait sa gorge pour attirer l'attention des étudiants sur nous. J'en profitai pour regarder autour de nous, afin de voir si l'un des connards ne se cachait parmi les élèves, mais aucun d'entre eux ne me parut suspect. Aussi vite que j'étais entré, je la fis sortir et la relâchai.

— Tu m'expliques ce qui se passe vraiment, Tom ?

NOA-LYS

J'étais tranquille dans mon cours d'Histoire et il avait fallu que Tom ne m'angoisse avec ses messages et son apparition. Parfois, je regrettais presque de l'avoir secouru dans la rue. À l'heure actuelle, ma petite vie tranquille aurait continué et je n'aurais pas peur de marcher dans la rue toute seule ou même de me rendre en cours ! À ma question, le grand brun se gratta nerveusement la nuque avant d'humecter ses lèvres.

— J'ai encore reçu des messages. Ils te visaient.

— C'est-à-dire... ?

Je connaissais déjà la réponse, mais je voulais être certaine qu'il ne se moquait pas de moi. Pour me prouver ses paroles, il fouilla dans sa poche avant de sortir son smartphone, pianota dessus avant de me le tendre. Je pouvais y lire deux messages.