Chapitre 9 ⚜ Goodbye

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24 HEURES PLUS TARD

THOMAS

Harry était reparti à la bibliothèque, apparemment il avait trouvé un livre intéressant, mais ne pouvait pas l'emprunter, faute d'avoir eu de nombreux retards pour rendre les bouquins. Je lui avais suggéré de voler le livre, de manière discrète. Ni vu, ni connu. Trouillard comme il était, il préférait cacher le bouquin pour mettre la main dessus une fois de retour.

Heureusement, il l'avait retrouvé dans sa planque quand il était retourné à la British Library. Noa et moi-même avions continué de faire nos recherches de notre côté avec les photos que nous envoyait Harry et ce qu'il trouvait de son côté. Mais en toute honnêteté, ça n'avançait pas vite et c'était logique : des laboratoires de ce type se faisaient les plus discrets possible malgré les rumeurs qui couraient à leurs sujets.

Nous avions juste une adresse théorique à Moscou et des noms de produits « peu dangereux » sur le marché noir avec quelques informations quant à leurs effets et utilisations. Souvent c'était des poisons et parfois même quelques « médicaments », sûrement en guise de couvertures pour leurs recherches. En tant que « peu dangereux », j'entendais « qui ne fait pas pousser un parasite / monstre / symbiote dans son corps. »

Lorsque je sentis mon portable vibrer dans ma poche, je me précipitai pour le sortir et déverrouillai l'écran. Contre toute attente, je découvris que ce n'était pas Harry. Non, c'était le numéro des autres fois. J'hésitai à ouvrir le message, mais je le fis, poussé par curiosité et la peur. Je n'aurais jamais dû. À la vue de ce qu'il contenait, mon smartphone m'échappa des mains et tomba au sol aussi violemment que je le fis sur le canapé. Ma gorge se serra, mon ventre se souleva et les larmes brouillèrent ma vision. Je tenais ma tête entre mes mains, essayant d'ôter cette vision de mon esprit, sans succès.


— C'est pas possible... C'est pas vrai... murmurai-je tout seul.


Je devenais fou. Ou j'allais le devenir, d'une manière ou d'une autre. La réalité, trop difficile à accepter, était un cauchemar éveillé. Je pouvais sentir le regard de Noa sur moi, je refusais de lui montrer encore mes faiblesses. Elle devait se dire qu'elle venait de gagner le gros lot avec un type comme moi... Notez l'ironie. Je l'entendis ramasser l'appareil et pianoter dessus pour voir les messages et cette foutue photo... Mon cœur se serra une énième fois. L'envie de vomir s'intensifiait au fil des secondes.


— Oh mon Dieu...


Si seulement Dieu existait. Ou s'il était bien réel et présent parmi nous, il se fichait de voir les conneries de sa Création, il s'en amusait.

Les bras de la brune s'enroulèrent autour de moi et elle déposa un baiser sur mon crâne. Elle vint me susurrer des mots doux à l'oreille sauf que sa belle intention ne changerait rien, même si elle y mettait tout son être. Ça ne rachètera pas la vie de mon père. Je n'aurais jamais la chance de m'excuser auprès de lui. Je n'aurais jamais la chance de discuter avec lui. Je n'aurais jamais la chance de me réconcilier avec mon père. Je n'aurais jamais la chance de lui dire que je l'aimais... Parce qu'il était trop tard. J'avais attendu trop longtemps pour lui dire.

« Désormais, je vivrai avec ce foutu regret... »


— Je vais me rendre, annonçai-je à la jeune femme.

Crack Effect | ✓Where stories live. Discover now