Chapitre 1

74 7 2
                                    

Ma dernière grasse matinée. Déjà. Demain, c'est la rentrée. Je vais retrouver mes 4 cons préférés. Pour être franche, ils m'ont manqué. Je m'étire dans mon lit King Size. Des rayons de soleil filtrent à travers les légers voilages bordeaux qui protègent la porte-fenêtre et les fenêtres. Je bâille encore une fois et me lève. La dernière fois que j'ai regardé l'heure, il était midi. Je tire un peu sur ma courte nuisette noire puis me rends dans la salle de bain attenante à mon immense chambre. J'appuie sur l'interrupteur et une dizaine de spots lumineux éclairent les surfaces blanches et noires impeccablement lustrées. Je pourrais me regarder dedans mais le miroir qui court surtout un mur me suffit largement.

Après avoir pris une bonne douche, j'enfile mon peignoir blanc et doux et traverse de nouveau ma chambre pour rejoindre mon dressing. Je pousse la porte. Il fait sombre car pour éviter que les vêtements ne s'altèrent, il n'y a pas de fenêtres. J'allume la lumière et découvre sans surprise les étagères et penderies où tout est impeccablement repassé, rangé et classé par les soins de ma femme de chambre, Ann. Je ne cherche pas longtemps et me décide pour une jolie robe d'été légère. Elle est à bretelles, d'un rose pâle et m'arrive au dessus du genou tout en restant décente. Je choisis avec une paire de sandales blanches à lanières avec un léger talon. Je prends un petit sac à main en cuir blanc, puis retourne dans la salle de bain. J'opte pour un maquillage nude qui met en valeur le léger bronzage que j'ai acqui sur la côte est des USA.

Je descends enfin et crois Ann en rejoignant le magistral escalier principal.

-Bonjour Mlle Miranda, me salue-t-elle.

-Bonjour Ann.

-Mlle, vous êtes censée user de l'escalier de service, me reprend-elle d'une petite voix, apeurée.

Je lui lance un regard noir et elle se tait et s'empresse de retourner dans ma chambre avec sa pile de linge frais. Je soupire et descends. Il est vrai que cet escalier n'est que pour les grandes occasions, mais je n'en ai cure. Ne suis-je pas chez moi. Bref. Je traverse le vaste hall et entre dans la salle à manger. Mon père est assis et attend le déjeuner. Je regarde la montre incrustée de cristaux qu'il m'a récemment offerte. Il est déjà 13h.

Je prends place à sa droite, comme à l'habitude.

-Bonjour père.

Je l'embrasse sur la joue.

-Bonjour Miranda. Tu as bien dormi?

-Parfaitement. Et toi? As-tu eu des nou-..., je suis coupée par la sonnerie de son téléphone.

Il me fait signe de patienter et répond, optant, puisque c'est son portable officiel, pour un ton très sûr de lui et un tantinet arrogant. Il a fière allure dans son costume trois pièces, et bien qu'il aie dépassé la quarantaine, il n'a pas vieilli d'un poil. Ses cheveux de jais sont impeccablement coiffés, et j'observe ses chaussures en cuir d'Italie se mouver avec aisance sur le tapis.

-Bonjour, Maître Cosgrove, juge à la Cour Suprême, PDG de l'entreprise Parties & After-Parties à l'appareil, que puis-je faire pour vous?

-...

-Le 16 septembre me dites-vous? Un instant s'il vous plaît.

Il couvre le microphone de son portable et me demande mon portable, que je lui tends tout de suite.

-Ce serait donc le jeudi 16. Pour l'organisation, aucun problème. Venez à mon bureau demain à 14h, disons.

Il met fin à l'appel et me rend mon portable.

-Tu disais? demande-t-il.

-Je ne sais plus. Ah oui, je voulais savoir si tu as des nouvelles d'Amanda.

Amanda, c'est l'ex de mon père. Elle est super gentille. Je l'aimais beaucoup et papa aussi mais ça fait une semaine qu'elle a disparu.

-Toujours rien, soupire-t-il. Mais, ne t'inquiète pas, je suis sûr que ce n'est rien de grave.

J'acquiesce et on nous apporte le repas. La table se remplit rapidement. Je me sers un peu de laitue et un filet de cabillaud au beurre et au persil. Ca me suffit. Je finis en 20 minutes, puis me lève.

-Papa, je vais magasiner. Je serai là pour le dîner.

-Oh, attends.

Il tire des clés de la poche intérieure de son smoking et me les tend. Et pas n'importe quelles clés: des clés de voiture!!! Je les prends et les fixe un moment. Il n'a pas fait ça? Si? En tout cas, il arbore un grand sourire, s'essuie la bouche et se lève. Je suis sous le choc.

-Bentley Continental GTC SuperSports? je lui demande, excitée.

-Viens voir, sourit-il en m'entraînant jusqu'au hall.

Je sors dehors et en face de l'entrée principale du manoir... Oh Mon Dieu! Une Bentley Continental GTC SuperSports gris acier flambant neuve!!! Je me retourne et saute au cou de mon père.

-Merci merci merci merci papa, je répète inlassablement.

Je m'arrête tout à coup.

-Mais, j'ai pas mon permis.

Il hausse un sourcil. Oui, je l'ai passé il y a deux semaines mais je n'ai pas les résultats. (NDA: au UK, on peut passer son permis à partir de 17 ans)

-Tu es sûre? me demande-t-il en tirant une carte de sa poche.

J'observe pendant 10 minutes MON permis de conduire, avant de réaliser que je l'ai eu et qu'en plus mon père m'a offert la voiture de mes rêves. David Preston va bien vite arrêter de se la péter avec sa voiture d'occasion. Je n'ose même pas penser à la somme que mon père a dépensée pour cet achat.

-La plus belle des voitures pour la plus belle des jeunes filles, rit papa et je l'embrasse sur la joue. Allez, va magasiner. Ne rentre pas trop tard.

Il m'ouvre la portière et me pousse dedans. L'intérieur est en cuir blanc, et dès que je me suis posée sur le siège du conducteur, je goûte au confort qu'elle me procure. Je fais un signe de la main à mon père et met le contact. Dès que je me sais hors de vue du manoir, je mets les gaz et ma vitesse augmente considérablement. Je roule en direction de la ville qui est à 5km de chez nous, les cheveux au vent et mes lunettes de soleil sur le nez. Le gros cliché. C'est pas grave. J'aime les clichés. Je suis un cliché, vous allez vite vous en rendre compte.

Me and him? Don't joke!Where stories live. Discover now