Chapitre 2

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J'aime les clichés. Je suis un cliché, vous allez vite vous en rendre compte.

Quand je me suis garée dans le parking du centre commercial, tout le monde m'a fixé. Que voulez-vous, une fille parfaite dans une voiture parfaite, ça attire l'attention! Ca fait maintenant 3 heures que je fais les boutiques, il est 16h45. Je me tourne pour la énième fois, essayant de voir si cette veste en cuir a une belle coupe dans le dos aussi. Un vendeur se dirige vers moi.

-Elle vous va à merveille.

Je lève les yeux au ciel.

-Pitié, on sait aussi bien l'un que l'autre que vous voulez me faire acheter le plus de choses possibles.

Il prend une moue amusée.

-Et je ne plaisante pas, je complète ma phrase.

Pour qui il se prend, cet enfoiré! J'enlève la veste et la "raccroche" vaguement sur son cintre que je pose violemment sur le rayonnage. Sans surprise, celui-ci s'effondre et toutes les vestes se retrouvent par terre. Je prends un air étonné et innocent et me tourne vers le jeune homme.

-Quel dommage, vous allez devoir ramasser.

Je m'éloigne en riant, paye mes achats. Je me retourne. Le vendeur me fixe, alors, pour le narguer, je lui fais un clin d'oeil et lui souffle un baiser, avant de faire une sortie majestueuse. Je vois un stand Samsung à droite et tire mon Galaxy S5 de ma poche et fixe la coque. Elle est toute simple, à l'effigie du drapeau américain avec des strass sur les bords. C'est sûrement la quinzième du mois, mais il m'en faut une autre. Je vais donc au stand et cherche longtemps. Rien. La jeune femme, attend patiemment sur sa chaise, avant de réagir.

-Vous voulez de l'aide?

Je la fixe. Je n'ai besoin de l'aide de pers-... Quoi que... Bon, okay.

-Si vous me laissez une photo, je vous en fais une personnalisée.

-N'importe quelle photo? je demande, très intéressée.

-Effectivement.

Je tire de mon sac une demi-douzaine de photos, toutes de moi et cherche laquelle me met plus en valeur. J'en choisis une où on me voit jusqu'à la taille. Mes cheveux sont relevés et j'ai des boucles d'oreilles en forme de plumes bleues (NDA: blue hen XD). Je porte un débardeur blanc avec une inscription en bleu foncé "You won't catch me, babe". Je la lui tends. Elle me regarde de travers.

-Oui, je veux une coque à mon effigie. Un problème?

-Euh...non, pas du tout. Repassez dans 2 heures.

J'acquiesce et retourne faire du lèche-vitrines. Avant de décider, vers 19h30, qu'il est temps pour moi de rentrer. De toutes façon, je ferai ces 5km en 10 minutes donc, pas la peine de stresser. Je retrouve avec plaisir le confort blanc de ma Bentley.

Il est juste 20h (oui, je me suis arrêtée pour manger) quand je me gare dans le garage. Je rentre dans la maison, qui est vachement silencieuse. Je veux dire, d'habitude, il y a toujours du bruit, même très léger, à cause des domestiques. Je vais dans le hall.

-Rose! Alberto! Robert! Où êtes-vous donc?

Je fais le tour du rez-de-chaussée, qui est totalement vide. Je jette un oeil dans le bureau de papa, puis dans sa chambre, mais il a disparu. Je commence à stresser. Je vais dans la salle à manger, où la table a été débarrassée. Au milieu, papier blanc sur ébène noire, je prends la feuille qui traîne et la déplie.

"30 000£ contre ton père. C'est équitable, non?"

(Bon, voilà, je sais que ce chapitre est court, mais... MDRRRRRR nan, je déconnais, c'est pas la fin du chapitre.)

Me and him? Don't joke!Where stories live. Discover now