Chapitre 5 - Shopping.

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Je déteste le shopping. Ou plutôt, je déteste rester des heures dans les magasins, il suffit juste d'acheter ce dont on a besoin et c'est tout. Mais non, lorsque vous êtes avec Momoi Satsuki, vous êtes sûr de passer des heures dans les magasins de fringues. Au début, je devais l'accompagner parce que mon frère avait refusé, et je le comprends. Mais au final, nous étions actuellement tout les deux avec elle, attendant qu'elle finisse de dévaliser les magasins. Le pire c'est quand elle décide d'acheter des habits pour vous parce qu'elle juge que vous n'en avez pas assez ou que votre style reste à désirer. Voilà pourquoi mon frère se retrouve avec plus de fringues que moi, étant toujours avec elle.

« Dépêches Satsu, j'ai pas que ça à faire. Gronda mon frère.

- C'est vrai, on peut y aller ? Rajoutais-je.

- Oui, deux minutes, il me reste quelques habits à essayer.

- T'es pas censée aimer acheter pleins de nouveaux habits, Milia ?

- Bas non, j'achète juste ce dont j'ai besoin et en ce moment ce que j'ai me suffit.

- Dit la fille qui prend mes t-shirt.

- Roo ça va, je n'aime pas les t-shirt serrés et les tiens sont grands.

- Milia viens voir j'ai trouvé quelque chose de super pour toi ! Cria tout d'un coup Satsuki. »

Je le sentais mal, mais je partis tout de même voir Satsuki.

« Hors de question que je porte ce truc.

- C'est juste une robe ! Tu serais super mignonne avec.

- Non.

- Dai-chan dis quelque chose !

- Non.

- Mais pourquoi ? Tu ne veux pas que ta sœur soit mignonne ?

- Non, ça va attirer les mecs.

- Un jour elle aura un petit-ami tu sais.

- Toujours non. Je laisserais aucun garçon lui tourner autour.

- De toute façon Milia est déjà amoureuse. Et je sais de qui ! Dis Satsuki toute souriante.

- Quoi ?! N'importe quoi ! Arrêtes de dire des conneries Satsuki ! Lui hurlais-je dessus.

- C'est ça, c'est ça, on verra bien. Me dis Satsuki un sourire en coin.

- On verra rien du tout, je lui casserais la gueule avant qu'il s'approche de ma sœur.

- Dai-chan !

- Bon on peut changer de conversation ? Leur demandais-je. »

C'est alors que Satsuki partit dans un énième magasin me trainant avec elle pour que j'achète de nouveaux habits. Mon frère profita d'un moment d'inattention de la part de Satsuki pour aller je ne sais trop où. Quand cette dernière fut dans les cabines d'essayages, j'en profite également pour m'enfuir et envoyer un message à mon frère pour savoir où il se trouvait. Apparemment dans un nouveau magasin spécialisé dans le basket. Mon frère ne m'ayant pas précisé où était ce magasin j'ai dû chercher dans tout le centre-commercial.

« Oy Milia ! »

Enfin trouvé ! Je courus vers lui et entra dans le magasin. Il était immense et vraiment centré uniquement sur le basket : chaussures, ballons, habits, paniers, sacs... Tout ce qu'il faut pour faire le bonheur de Daiki. En parlant du loup, je l'avais perdu de vue. Tant pis, je vais visiter le magasin. Je circule alors dans les allées, admirant le choix qu'offrait le magasin. En arrivant devant une nouvelle allée je vis des paniers installées juste au centre. Je regarde à droite, à gauche, personne. Je décide alors de prendre un ballon. Mais rien, je ne pouvais plus bouger. Toujours ce blocage à chaque fois que je touche une balle de basket. Ces mauvais souvenirs refont surface. Je respire, secoue la tête et me mets face au panier. Je fais rebondir la balle et me mets en position de tir. Je vise le panier et tir. La balle rentre parfaitement, semblable à un tir de Midorima. Je souris bêtement, fier de moi. Je n'ai pas perdue la main.

« Joli tir.

- Merci Daiki.

- Tu vas reprendre ?

- Non.

- Mais ça ne te manque pas ?

- Affreusement. Mais c'est trop douloureux.

- Tu veux parler de ce qu'il s'est passé au col...

- J'ai pas envie d'en parler. On y va ?

- Oui, Satsu vient de terminer, on la rejoint dehors. »

Il sait que je déteste en parler, que ça me fait mal rien que d'y penser. Et je sais aussi qu'il n'a jamais réellement su ce qu'il c'était passé. Daiki veut simplement m'aider mais je ne peux pas lui dire, c'est trop douloureux.

Le chemin du retour se fit dans un silence complet, voir même pesant. Daiki n'arrêtait pas de me fixer, il voyait que j'allais mal, mais ne dit rien. Quand nous sommes arrivés devant notre immeuble, Daiki et Satsuki se sont dirigés vers le terrain de streetball, moi, je me suis réfugiée dans ma chambre. Je n'arrêtais pas de penser à ce qui m'avait poussé à arrêter le basket. Mais cela n'arrangeait pas les choses. Ça m'enfermait même dans des pensées sinistres. Pour éviter de broyer du noir encore plus longtemps, je me décide à sortir pour rejoindre mon frère et Satsuki au terrain. Même si je n'aimais pas voir mon frère jouer en match, lorsqu'il jouait au terrain de streetball avec Satsuki, il faisait moins l'arrogant, sachant pertinemment que sa meilleure amie détestait cela, que ça la blessait. Et puis, je le trouvais toujours impressionnant, son niveau et ses techniques étaient incroyables. En arrivant aux terrains, je vis que ceux-ci étaient tous occupés. Pas étonnant vu qu'on était en plein milieu d'après-midi. Je n'eus pas beaucoup de mal à repérer les personnes que je cherchais.

« Tu es venue Milia ? Ça fait longtemps que tu ne viens plus ici avec nous.

- Oui, t'as raison Satsuki, ça fait longtemps.

- Tu veux jouer ? me proposa mon frère.

- Non, je vais simplement t'observer.

- Ok, admire bien mon talent dans ce cas.

- Rêves pas trop Daiki, je suis venue pour me changer les idées, pas pour t'admirer.

- Quelque chose ne va pas ?

- T'inquiète.

- Sûr ?

- Sûr. »

Mon frère repartit donc jouer. La fin d'après-midi arriva vite. Mon frère commença à sentir la fatigue venir en début de soirée. Nous décidâmes donc d'arrêter et de rentrer. Ma mère travaillant de nuit cette fois-ci, Satsuki vint chez nous pour manger et y passer la soirée. Tout se passa bien. J'aime bien lorsque Satsuki est avec nous, ça met un peu d'ambiance avec les petites disputes et chamailleries avec mon frère. Et je peux me confier à elle, elle est une personne sur laquelle je peux compter. Elle a toujours été là lorsque j'en avais eu besoin, son épaule ayant reçue plusieurs fois mes larmes.

Aomine MiliaWhere stories live. Discover now