Chapitre 4

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Nohlan :

Une aura de puissance apparu dans la pièce. Je sentis le corps de l'inconnue de tendre une dernière fois avant de se redresser gentiment. Elle me remercie d'un mouvement de la tête puis elle appuya son dos contre le dossier de lit. Elle étira ses jambes et un rictus de douleurs traversa son visage. Elle ne laissa aucun son de douleur sortir et se retourna avec sourire vers les enfants qui étaient inquiet. Elle tandis une main tremblante mais assurée vers Inès qui était la plus près d'elle. Sa main se posa sur la joue de la petite, la caressa avec douceur. Inès s'y appuya instinctivement. Cette caresse contrastait avec l'aura de puissance qui émanait d'elle mais qui refluait petit à petit.

- Oui je vais bien, merci de vous inquiétez pour moi les filles... Mais c'est aux adultes de protéger les plus petits. Ils ne vous ont pas touchés ?

- Non madame, merci madame, dit Inès et Zoé avec reconnaissance.

- Arrêtez de m'appeler comme ça, j'ai un prénom vous savez ? répondit-elle avec douceur.

Je vis Zoé essayer de s'approcher vers notre inconnue, comme si elle était irrévocablement attirée vers elle. Elle réussi à s'installer à coté de son amie en faisant attention, instinctivement à ne pas blesser la jeune femme. Celle-ci sourit en la sentant faire, et attrapa délicatement la main de Zoé qui reposait sur sa jambe.

- Comment tu t'appelle ? demanda Inès, impatiente.

- Kaïla, je m'appelle Kaïla.

- Et bas moi je m'appelle Inès et ma copine s'appelle Zoé dit elle avec empressement, comme si il y avait urgence qu'elle sache son nom.

- Mais moi je voulais dire mon nom.

L'inconnue ne fît pas attention et se retourna vers Amira. Avant qu'elle ne puisse dire quelque  chose, Malia rentra avec un plateau repas en fronçant les sourcils. Elle sentait la puissance qui émanait de cette pièce même si elle n'était plus aussi forte qu'avant. Malia adressa un sourire à l'inconnue bien qu'elle ne puisse pas la voir. Celle-ci ce tourna vers elle et lui adressa un signe de tête en signe de respect, reconnaissant ainsi son statut au sein de cette famille.

- Bonjour, je vous remercie pour m'avoir aidée et soignée. Mais est-ce que vous auriez retrouvé un bandeau dans la pièce ou j'étais enfermée ? s'adressa-t-elle à Malia

- Je vois que vous allez mieux, et oui nous l'avons retrouver et amener. Cependant il est déchiré et j'ai bien peur de ne pas pouvoir le repérer. Dit-elle en lui donnant.

Un voile de tristesse s'abattit sur son visage. Elle caressa doucement le tissus.

- Il vous faudra rester au lit pendant un moment. L'argent a bien attaqué votre moelle épinière. Vous ne pourrez pas vous levez avant au moins une semaine, peut-être plus. On a commandé un fauteuil roulant mais il n'arrivera pas avant deux jours. dit calmement Amira.

Une expression paniqué traversa si vite que je crus l'avoir inventé.

Kaïla :

Il y avait trop de monde, trop de bruit, je commençais à ne pas pouvoir respirer correctement. La nouvelle m'a ébranlée plus que je m'y attendais. Je devrais être contente, je vais pouvoir remarcher. Mais le temps de l'attente me paraissais énorme.  J'essayais de contenir ce besoin de sentir la terre sous mes pieds, de sentir le vent caresser mes cheveux. J'avais besoin que toute cette vie que j'entendrais, se répande jusqu'au plus profond de moi. Je voulais plus que tout entendre les oiseaux chanter et les mammifères bouger. J'avais besoin de sentir la nature se fondre en moi.
Je suis trop entourée, il y a trop de monde, trop de souvenirs, trop d'information. Les paroles s'emmêlait, mon cerveau n'arrivait plus à comprendre ce qu'il se disait. Je n'arrivais plus à gérer.

- S'il vous plaît, je dois sortir, m'exclamai-je avec urgence, terrorisée

- Mais vous ne pouvez pas sortir, votre colonne vertébrale n'est pas guérie. Si vous vous levez, vos jambes ne supporteront pas votre poids. Vous pourriez ne plus pouvoir marcher. C'est hors de questions que je vous laisse faire ça.

- S'il vous plaît ! Je dois aller dehors, juste dans votre jardin ! J'ai terriblement besoin de ça

- Non et non, vous ne pouvez pas bouger dit-elle avec une trace de colère dans sa voix

- Mira, s'il te plaît dit oui à Kaïla. Elle est pas bien. S'il te plaît ! dirent Zoé et Inès.

Amira secoua la tête négativement.

- Alors portez moi bordel ! Je dois sortir.

- Il....

Avant que quiconque ne puisse dire une autre parole, je fus soulevée et emprisonnée dans des bras forts et robustes. Un fort sentiment de sécurité me traversa de toute part. Je reconnaissais cette aura. C'est celle de l'homme qui m'avais veillé, cette aura qui m'avais tellement subjugué avant de m'évanouir, que je croyais l'avoir rêvé. J'essayais de déterminé la couleur principale de cette aura mais mon esprit était trop embrouillé, trop paniqué pour s'arrêter à ce genre de détails.
L'homme à l'aura si particulière poussa une dernière porte et ce fus comme une libération. Je sentais. J'entendais. Je ressentais l'attraction naturelle que la nature possédait sur moi. L'homme me déposa par terre et recula de quelque pas, conscient que j'avais besoin d'espace. Je savais que le reste de la meute ne devait être très loin mais le sentiment d'euphorie qui me galvanisait, me coupais de toutes pensées inutiles. Je passais une main dans l'herbe, savourant son contact sur ma peur puis je m'allongeais sur le flanc, appréciant tout mes sens en éveille. Un bien-être surnaturelle s'empara de moi. C'était libérateur. C'était sécuritaire.

- C'est chez moi.... pensais-je avant de m'assoupir

Ancrage : FelidaeWhere stories live. Discover now