Thieves of Morality

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Thieves of Morality était à son début un club qui réunissait des passionnés de motos et de valeurs communes ainsi qu'un amour profond pour leur ville natale : Alma. Le fondateur était Thomas Grant. Mon père en était membre et j'ai grandit parmi ces motards. Nous étions une grande famille et pendant longtemps je n'ai pas entendu les commentaires des autres enfants. Soit on nous craignait soit on nous respectait. L'apparence des gars n'inspiraient pas confiance. C'est ce qui était dit. Donc mon père, Jeremy Harston était Le Bras droit de Thomas, son meilleur ami. Mais bientôt, quelques balades en fin de journée et des brunch les dimanches ne suffirent plus au club. Ils voulaient en vivre. Et c'est la que ça a commencé a dégénérer. Les codes de moralités qu'ils s'étaient fixés furent petit à petit oublié et leurs activités de moins en moins légales.Je pense être partie au bon moment. Depuis j'ai eu vent des tournures qu'avait prit le club, qui n'en était plus vraiment un. C'était devenu un gang, l'un de ceux qu'on redoute. J'espère seulement que mon séjour se passera pour le mieux. 

Le trajet en moto est agréable. Je pourrais reprendre goût à ça. Nous passons par le centre de la ville. Je revois alors mon enfance défiler et un pincement au coeur me fait grimacer. Jamais je ne pourrais arranger les choses avec mon père. C'est trop tard. Je chasse ses pensées d'un mouvement de tête. Je pense reconnaître certaines personnes. C'est dingue, personne ne sort jamais d'ici. Alma c'est une sorte d'aimant qui vous pousse toujours à repousser votre départ et un jour, vous vous réveillez et votre vie vous ait passé à côté. C'était ce don j'avais le plus peur adolescente. J'en ai encore. Combien de fois j'ai hésité à revenir quand les choses allaient mal? Mais c'était l'idée de ne plus jamais repartir qui m'en empêchait. 

Nous quittons bientôt les rues bordés de magasins, puis ensuite celles de maisons et nous voilà dans une zone industrielle. Il y a quelques entrepôts, des box et la centrale d'eau. Je connaît les recoins de cet endroit par coeur même si j'avoue que ce n'était pas le terrain de jeu idéale quand on a 8 ans. On s'arrête devant le portail gigantesque du repère des Thieves et attendons qu'on nous ouvre. 

- Prête? Me demande Mike avec enthousiasme. 

Je ne répond pas et il démarre quand la grille est ouverte par un homme que je ne reconnais pas. Cheveux bouclés courts et noirs. Il porte des lunettes de soleil et une moustache bien dessinée. Il sourit franchement alors qu'on le dépasse pour aller parquer l'Harley près des autres vingtaine . Avant j'étais une spécialiste. Je connaissais tout les modèles. C'était bien sûr Mike qui m'avait passé cette passion. Je suis même arrivé à faire un stage de mécano durant un été. Mais j'avoue avoir détester ça. 

Je descends de la moto et j'enlève mon casque. Je vois quelques personnes assises sur de longues tables en bois à l'ombre près de l'entrée de l'entrepôt. Ce sont pour la plupart des femmes avec des enfants. Je n'en connais aucune. Je passe ma main dans mes cheveux avant de me tourner vers l'homme qui nous a ouvert. Il est petit.

- Enchantée, je suis Harry Lake mais tout le monde m'appelle Lake. Toutes mes condoléances, me dit-il avec respect.

Je serre la main qu'il me tend et lui offre un sourire crispé. Je ne sais pas comment réagir. Il devait être plus proche de mon père que moi, je devrais sûrement moi lui présenter des condoléances et pas l'inverse. 

- Allez venez tout le monde est là. 

Il devait être 7h du soir, on faisait la veillée et demain l'enterrement aurait lieu tôt le matin. 

L'entrepôt avait été tout rénové à la naissance du club. Tout en bois, un bar bien garnit et puis en haut assez de chambres pour que tout les membres puissent se réfugier après que leurs femmes aient découvert leur infidélité. Je passe près des femmes qui m'offrent un hochement de tête auquel je répond pareil. Je rentre après Lake. je suis nerveuse. Et la personne que je crains le plus de voir n'ai ni ma soeur ni le cadavre de mon père, mais bien Jax. Ils ont dû enlever les tables pour faire plus de place. Je vois pleins de blousons en cuir mais tout les visages me semblent identiques. J'entends le murmure des conversation et cette atmosphère est assez apaisante. Qui aurait cru que les motards pouvaient parler à voir basse. Pas moi en tout cas. Je m'attarde un peu sur le mobilier. Les choses n'ont absolument pas changé. On peut voir des photos de groupes et individuels de tous les membres qui ont porté ce blouson ou qui le porte encore. Les gens commencent à me remarquer. Je me demande s'ils connaissent mon existence, ou si pour eux il n'y a qu'une fille; Thalia. Ce serait parfaitement normal. Je regrette alors de ne pas avoir mis du noir. Je porte des jeans à pattes d'éléphant avec des bottes beiges et une blouse verte kaki. Je suis au pas Mike qui me mène à Kennett. Celui-ci me sourit et vient me prendre dans ses bras. 

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