I love you because you're different

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/flashbacks en italiques/

«La différence est quelque de chose de difficile à accepter pour les gens. Quand vous êtes différent, vous vous attirez les regards indiscrets de tout le monde, les chuchotements, les remarques déplacées. Vous êtes jugés sans même que l'on sache qui vous êtes réellement. Tout ça parce que vous sortez un peu de l'ordinaire pour les autres, même si ce n'est que par un infime détail. Tout ça parce que vous ne ressemblez pas aux autres, vous en payez le prix. »

«Lorsque j'avais 16 ans, j'ai déménagé dans une petite ville d'Angleterre appelée Doncaster. Je changeais de lycée, d'amis, de repères. Et je sais à quel point c'est dur quand on a 16 ans, et qu'on change subitement de vie, de montrer aux autres qui on est, ce qu'on aime. Vous essayez d'être le plus naturel possible, tout en essayant de rentrer dans le moule que la société nous impose aujourd'hui. C'est l'une des choses les plus dures que j'ai eu à faire à ce moment-là de ma vie. »

«J'avais une différence par rapport aux autres jeunes de mon ancien collège : j'étais gay. Et j'ai été rabaissé pour ça. J'ai été insulté, dévisagé, racketté, bousculé, frappé, on me crachait dessus. J'étais devenu un paria, j'étais la « tapette » de la ville, le « pédé de service ». J'étais très jeune encore, à peine 15 ans, et je ne savais pas vraiment comment réagir à tout ça. »

«Je ne leur faisais rien pourtant. Tout ce que je demandais, c'était pouvoir étudier, sans qu'on me dérange. Je ne parlais à personne,mais tout le monde savait qui j'étais. Parce que ceux qui me harcelaient m'avaient fait une mauvaise réputation. Parce que des gens que je considérais comme mes amis, et à qui j'avais confié le secret de mon homosexualité, m'ont tourné le dos et ont répandu la rumeur partout. Ce jour-là, je me suis retrouvé seul contre tous, et tout ça a duré pendant deux ans.»

«Quand nous avons déménagé, j'ai décidé de jamais parler à personne dans mon nouvel établissement. J'ai décidé de ne jamais me faire d'amis, de rester seul à étudier, avoir un assez bon bulletin pour pouvoir entrer dans une bonne université, et prier pour que mes deux dernières années de lycée se passe sans que je me retrouve recouvert de bleus et d'égratignures parce qu'on m'avait frappé à la sortie des cours.»

«J'avais une telle haine envers l'homme, que les seules personnes que je tolérais encore étaient les membres de ma famille. J'ai commencé à haïr l'homme d'être aussi stupide, de ne pas pouvoir accepter les différences de chacun, d'accepter que certains sont plus heureux avec des hommes que des femmes, ou inversement. J'ai haï l'homme d'être aussi fermé d'esprit, de ne pas être capable d'accepter que certains sont plus heureux lorsqu'ils sont habillés tout en noir, ou lorsqu'ils portent des couronnes de fleurs sur la tête. »

«Je me suis demandé pourquoi. Pourquoi ne pas tout simplement laisser les gens trouver le bonheur dans ces petites choses de la vie qui doivent constituer notre personnalité, nos choix, nos envies. Et je me suis rendu compte que les gens avaient peur. Peur de la différence. Peur de voir deux hommes, ou deux femmes s'embrasser, se marier, avoir des enfants. Peur de voir un adolescent avec les cheveux roses, violets, verts ou oranges. Peur de voir un homme habillé en femme, ou une femme habillée en homme. Les gens ont peur de ce qu'ils ne contrôlent pas. Ils ont peur, alors ils pensent qu'en rejetant ce qui ne leur paraît pas « normal », tout ira bien. Qu'ils pourront vivre leur petite vie tranquillement, sans crainte du changement. »

« Lorsque j'ai compris cela, je me suis exclu volontairement de cette société.Tan pis si on me traitait d'asocial. Tout ce que je voulais c'était être seul.... »

Lors de mon premier jour dans ce nouveau lycée, je n'ai parlé à personne. Je me suis attiré les regards indiscrets de plusieurs élèves – comme tout les nouveaux évidemment – mais personne n'est venu m'embêter, et c'était très bien comme ça. Je marchais dans les couloirs, tête baissée, serrant mon sac contre moi. Je devais sûrement paraître un peu bizarre, mais je m'en foutais. Je voulais juste qu'on me laisse tranquille.

OS LarryWhere stories live. Discover now