Chapitre 17

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Le lendemain, aux aurores, Clara est réveillée dans son doux sommeil par ses parents, furieux.

« -Clara ! Tu as de la visite. Habilles toi vite, je ne veux pas qu'ils restent ici trop longtemps. Les voisins pourraient les voir. »

Clara, surprise de cette visite matinale impromptue reste stupéfaite alors qu'elle descend les escaliers. Deux policiers entourent une femme que Clara reconnaît dès le premier regard : la mère d'Harry. La femme lui adresse un regard neutre, puis s'adresse aux parents de Clara d'une voix solennelle.

« -Je suis désolée de venir aussi tôt chez vous, mais votre fille semble ignorer la loi et il me doit de la lui rappeler pour la mettre en garde. »

Le regard des parents de Clara se figent, voir leur fille unique, idolâtrée, avoir des comptes à rendre à la justice, ne les enchantaient pas. La mère de Clara la regarde furieusement Anne, avec qui elle eut un passif similaire.

« -Je ne vois pas ce que ma fille aurait pu faire pour que vous l'accusiez de la sorte.
-Votre fille madame, harcèle depuis plus de trois semaines une autre élève d'Harvard. J'ai le nom d'une dizaine de témoins prêts à raconter les menaces que votre fille a faite à l'encontre de la jeune fille. De plus, elle s'est retrouvée en possession d'une image privée, de la jeune fille en question, et d'une autre personne, prête à porter plainte à son tour. Si vous ne le saviez pas, le harcèlement moral dont votre fille fait preuve peut lui faire encourir une amende s'élevant à 15 000 £. De ce que je sais, l'image a été supprimée de ses appareils téléphoniques. Mais si la victime décide de porter plainte, alors une équipe viendra perquisitionner les appareils électroniques pour s'assurer que l'image n'existe plus. Mais la présence de cette image, ou d'une copie peut élever l'amende à une somme de 23 000 £. »

Un silence s'installe, puis Clara annonce d'une voix haineuse :

« -Tout ça, vous le faites parce que c'est votre fils qui s'est plaint. Qualifier mes mises en garde de harcèlement est complètement exagéré ! Je ne vous crois pas une seule seconde. Je n'ai rien à me reprocher. Lâche Clara d'une voix pestiférante.
-Clara ! Harceler une personne ! Tu te rends compte ! Ce n'est pas comme ça que nous t'avons élevée ! » Hurle sa mère, qui fait revenir Clara dans la réalité.

Un des policiers s'avance et annonce :

« -Mademoiselle, vous ne semblez pas comprendre la gravité de la situation. Mais nous pouvons vous emmenez au poste afin que vous puissiez prendre connaissance de toutes les procédures qui seront effectives à partir du moment où la victime déposera plainte.
-Elle ne portera jamais plainte. Assure, Clara. Tout ce qu'elle veut c'est se taper Harry. »

Un nouveau silence s'installe, les deux policiers se regardent, puis le téléphone d'Anne sonne et elle le met en hautparleur :

« -Bonjour, Anne. J'ai du nouveau. Mademoiselle Kensington refuse de porter plainte contre Clara Dumont, elle ne veut pas une punition pécuniaire. Elle demande à ce que Mademoiselle Dumont ait l'interdiction de l'approcher, d'entrer en contact avec elle, qu'importe le moyen. De plus, elle demande à mademoiselle Dumont, de prendre des rendez-vous avec un psychologue, et psychiatre si besoin, ceci sur une durée de deux ans.
-Merci lieutenant. Je vous rappelle dans la journée. » Annonce Anne d'une voix calme.

La mère de Clara fond en larmes, retenue par son mari qui adresse un regard furieux à leur fille.

« -Elle ne veut pas d'argent ? S'étonne Clara, impétueuse.
-Certaines personnes recherchent la justice morale, et non pécuniaire. Lance Anne d'un ton dégagé.
-Devons-nous engager un avocat ? Interroge la mère de Clara.
-Oui, pour discuter des conditions de propose mademoiselle Kensington. Ensuite, nous allons convenir d'une date pour signer l'interdiction d'approche, puis des prises de rendez-vous de mademoiselle Dumont.
-Comme si j'allais signer cette chose. On va payer l'amende, je n'irais pas faire ces séances. » Crache Clara.

Les regards se tournent vers elle.

« -Je veux l'amende. Je veux l'amende.
-Tu as l'argent pour la payer ? Demande son père, pour l'instant restée silencieux.
-Non, mais vous l'avez. Ce n'est rien 23 000 £. » Clame Clara.

Le visage de sa mère se tord, elle lui dit alors d'une voix cristalline :

« -Comment oses-tu penser une seconde que nous allions payer pour ce harcèlement ! Je ne te donnerais rien ! Tu m'entends, rien du tout ! Nous ne t'avons pas élevée dans ses valeurs là Clara. Tu me déçois tellement. J'ai du mal à te regarder dans les yeux, toi qu'on a élevé dans l'amour et la paix. Tu es devenue une horrible personne. Tu ne mérites pas que l'on t'aide. »

De nouveau, un silence s'installe dans le hall de cette maison catholique, aux murs blancs, aux tableaux religieux.

« -Comment je vais payer ? Je n'ai pas l'argent ! Minaude Clara, en regardant son père.
-Si vous ne pouvez pas payer, les conditions de Mademoiselle Kensington s'appliqueront immédiatement. » Affirme l'un des policiers.

Clara regarde ses parents, stupéfaite de voir qu'ils ne la défendent pas. Sa mère ne cesse de répéter des signes de croix, et son père fixe les policiers, honteux de voir sa fille dans de tels problèmes.

« -Je dois payer la somme quand ?
-Dans l'immédiat. Répond Anne, pour lui mettre une pression supplémentaire.
-L'intégralité ?
-Evidemment. » Continu Anne.

Lentement, le visage de Clara, s'assombrit, elle dit d'une voix monotone :

« -Alors vous ne me laissez pas le choix. »

Elle se met à courir dans la direction opposée, montant les escaliers. Les deux policiers se mettent à sa poursuite immédiatement, les parents de Clara, interdits, leurs visages décomposés. Ils entendent une porte se fermer, et quelques cris, lorsque la porte est ouverte par la force. La mère de Clara s'assoit à l'aide d'Anne et de son mari dans le salon, aucun d'eux n'as envie d'aller voir ce qu'il se passe. La mère de Clara fond alors en larmes.

« -Je ne la reconnaît plus... Elle qui était si gentille, douce, agréable. Elle est devenue détestable, elle me fait honte.
-Elle ne semble pas dans son état normal. Je ne pense pas qu'elle ait changée, elle doit passer une mauvaise passe et ne sait pas comment s'en sortir. Essaye de la rassurer Anne, en oubliant leurs différents personnels.
-Mais nous sommes là, nous lui avons toujours dit qu'elle pouvait nous parler. » Pleure de plus belle la femme.

Lorsqu'un des policiers parle fort dans son talkie-walkie, le sang des parents de Clara ne fait qu'un tour dans leur corps :

« -Nous avons besoin d'une ambulance, il y a eu une tentative de suicide. Je vous envoie l'adresse. Venez rapidement. »

Il descend les escaliers, la mine lourde. Il s'avance vers les adultes présents.

« -Elle s'est enfermée dans sa chambre, et s'est ouverte une veine avec un ciseau. Nous sommes rentrés rapidement, et l'avons stoppée. Elle n'est pas en danger, mais nous devons l'emmener à l'hôpital, pour la faire soigner. Nous...nous avons aussi trouvé de la drogue sur son bureau. »

Anne comprend alors le comportement de Clara, elle prenait de la drogue. Le policier retourne prendre des nouvelles de la jeune fille. Et le père de Clara demande d'une voix faible :

« -Elle va s'en sortir non ? C'est juste une mauvaise passe ?
-Je l'espère. Pour vous, mais aussi pour elle.
-Je m'en veux, de lui avoir dit des mots horribles. Annonce sa mère, le regard dans le vide.
- Vous n'y êtes pour rien. Et si je peux me le permettre, vous avez bien réagi. » Avoue Anne, pour la réconforter.

Quelques minutes plus tard, une ambulance arrivait au domicile de Dumont, emmenant leur fille unique à l'hôpital. 




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Et voici le chapitre 17.... déjà ?
J'espère qu'il vous plaira, et que les événements vous plaisent !
Passez une bonne journée.


Solaris |H.S| Tome 1Where stories live. Discover now