Les adultes. Ces personnes, maintenant rentrer dans la vie active, nous presse parce qu'on ne fait pas les choses assez vite. Nous demande de faire des choses dans la minute, alors que nous ne voulons que rêver, jouer, penser. Profiter de nos derniers instants de jeunesse avant de rentrer dans cette vie active, cette monotonie sans cesse répétitive, que personne n'aime. Oui, se sera ma vie, tiré d'aucune idéologie, me sentir bien dans ma peau, a cet instant est tout bonnement relaxant.

Parlons un peu de cette vie active, tiens. Il y a quelques jours, Mme Bons m'a demandé de rédiger un texte sur moi et sur ma famille, parce qu'elle trouvait que je ne parlait pas beaucoup. Normal, ces cours sont d'un ennui profond.

Je lui ai répondu que je n'avais pas de famille, ce qui était a peu près juste. Elle m'a fait les gros yeux, ne comprenant pas dans mon regard que j'étais perdu.

Elle m'a demandé en français " As-tu une mère ? "

Je lui ai répondu "No miss." avec un accent parfait pour lui clouer le bec.

" Tu as un père non ? " en croyant que je me foutais d'elle.

"Oui, mais il ne l'est plus depuis longtemps." dit-je sur un ton mélancolique, me remémorant des souvenirs que j'avais enfoui assez loin pour ne plus les revoir.

"Tu te foutrais pas un p'tit peu de moi, là ? Donne moi ton carnet de correspondance. "

"Écoutez. Ma mère est morte, et mon père ne s'occupe presque pas de moi. Je n'existe plus. Alors, avec votre petit travail de rédaction là, vous vous le foutez là où je pense. "

Elle bouillonnait de rage, la Miss Bons. C'était mon but, en quelque sorte. Enfin, je me sentie mieux. Mais une idée qui m'avait trop souvent traverser l'esprit revint a moi, et par faute de timidité, je ne l'avais pas fait. Je voulais le faire. Pas parce que j'étais une délinquante, non, mais parce que toutes ces personnes qui prennent votre détresse en pitié et de votre pitié en du désintéressement. Ensuite, vous vous demandiez pourquoi vous ne l'aviez pas fait. Leurs remettre les idées en place. Leurs faire comprendre que cela ne servait a rien de s'apitoyer du sort d'autrui pour ne se contenter que de sa petite personne après, oui. Et je l'ai fait.

Je me levais et en une demi-seconde, le temps suffisant pour que sa réaction négative  et toxique ne m'atteigne, je lui foutu une baffe.

Oui, une baffe.

J'aurais du tout simplement ne jamais faire ça.

A toi, cher journal ce que j'ai fait et que je regrettes fort, ne jamais écouter ses pensées, des fois.

Je retiens.



Keep goingWhere stories live. Discover now