Keep going

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Quelle réaction auriez vous si vous découvririez votre père, qui est resté avec le même survêtement pendant un  mois, n'a presque plus d'argent, laisse votre maison en piteux état,  seul avec une femme un peu plus jeune, grande, les cheveux crépus et gras, des vêtements fluo et du maquillage bon marché ?

Ils me regardèrent avec insistance, leurs verres a la main, en laissant leur flirte et leur bonne humeur en suspens. A mon avis, ils devaient parler de choses assez déroutantes.

-< Ben qu'est ce tu attends ? Ta môme, elle me trouve dégoutante, hein ? Dans les bras de son papounet chéri.. Il n'y a pas que toi dans ce monde, ho ! y a plus miséreux que toi, n'oublie pas. Tu peux rentrer tu sais...

Le problème, c'est que ses paroles m'affectait. Je me fiche de mon père, et de cette femme. Je croyais avant être la plus a plaindre dans ce monde, sauf que je cachais ma douleur, je me refermais, je ne voulais rien savoir. Ma souffrance et ma solitude devenaient plus importants que mon ego, et les autres.

Soudainement, ils se désintéressèrent de moi pour se parler très près de la bouche et mon père, lui dit, devant moi :

- Viens il faut que je te montre ma chambre.

Elle  lui dit tout bas un oui qui se voulais impatient. Ils allèrent dans la chambre et s'enfermèrent. Je ne les revis plus de la soirée.

Je montais dans ma chambre et commença à copier la signature de mon père. Je la savais par cœur a force de devoir signé des mots et des billets de retards.

Quelques heures plus tard, mon père et cette femme montèrent dans ma chambre.

- Soirée bowling, ça te dis ?

Ce genre de soirées remontent il y a bien longtemps. Mais par peur de m'attirer encore les paroles blessantes de la Miss fluo, je dis oui.

La femme s'était changée. Elle avait mis un tee-shirt ample avec un jean MOM, et des baskets blanches. Elle se retourna de son siège a l'avant et me dit :

- Tu dois te demander comment j'aipu débarquer dans ta ptite vie, hein ?

- Sûrement.

- Un gars avant ton père m'avait embarquer alors que je marchais sur le trottoir. Il faisait nuit. Je rentrais d'un soirée entre amis, et c'était une putain de belle soirée, j'te le dis. Sauf qu'il m'a embarquer, le gars. Il m'a forcée a me prostituée. Je voulais pas. Mais ce con n'arrêtais pas d'me menaçée avec un couteau. C'est la que ton père rentre dans l'histoire. Ma famille et mes amis ont appelé la police, vois-tu. Y'avais des affiches avec ma tête placadrer sur tous les coins de rue. Ton père avait fait les courses, avant. Après être sortie d'la superette, là, il a acheter le journal. Et bingo ! y'avait ma tête sur la première page du journal, vu qu'c'est un journal local. Il a feuilleter un coup, et, encore bingo ! il y avait mon corps a moitié nu plus, en tout, petit, ma tête, et un numéro de tel qui disait : si tu veux une fille chaude locale, appelle moi. Ben ton père, il s'est souvenu de ma tronche. Donc il a appelé, je suis venue. Il m'a dit qu'il savait que j'étais kidnappée. J'ai pleuré. Il m'avait sauvé d'un poids... On est allé au commissariat. Il m'on fait garder dans leurs bureaux pourris pendant 1h jusqu'a ce qu'il retrouve celui qui m'avait fais ça, Alfonso Carrafini. Avec les procédures, tous ça, ton père m'a dit qu'il pouvait m'eberger. Je le voulais, car je l'aime ton père. J'ai réussi a reprendre mes habits qu'il y avait quand je faisait...Fin tu vois. Je veux être avec lui. Donc, si tu m'as trouver dégeulasse et sans intêret au début, c'est normal. Je n'avais pas pris ma douche pendant un semaine, mes cheveux on frisés, et ces vêtement fluos je devait les mettre car mon merdeur de patron m'obligeais. Voilà, tu sais tout.

Et elle se retourna. Je ne sais pas trop ce qui me choque le plus entre son histoire déroutante et la facilité a laquelle elle gardait son calme...

Je me sens seule, perdue, engouffrée dans un flot de pensée négatives. Pourtant, je me sens tirée par une toute petite main dans mon gouffre, voir la clarté du soleil m'éclairer après des mois et des mois de solitude. Mais je ne saurais jamais qui m'a tiré soudainement vers ce que je pensait inaccessible.