Chapitre 14 Elena (Tome 2)

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Je sortis de la chambre en replaçant mes cheveux, mais Tyler me rattrapa de la main et me tira en arrière avant de refermer la porte derrière moi pour me plaquer derechef contre le mur avant de m'embrasser avec fougue.

Depuis la fin de notre conversation, j'ignorais combien de temps était passé, mais nous n'avions cessé de nous embrasser ou de nous toucher. J'avais essayé d'y mettre un terme, car je sentais que si nous continuions ainsi, nous ne sortirions plus jamais de cette chambre.

— Ty, murmurai-je alors qu'il me mordillait gentiment la peau du cou.

Bon sang ! Je n'arrivais même pas à me concentrer ! Qu'est-ce que je voulais lui dire déjà ?

Ah oui !

— Il va bien falloir qu'on sorte à un moment donné.

— Encore cinq minutes, grogna-t-il.

C'était ce qu'il avait dit au moins quinze minutes avant et depuis, nous n'avions pas cessé nos embrassades.

Si nous continuions comme ça, nous allions finir par faire une bêtise que je risquais de regretter même si en cet instant, je ne serais pas forcément contre. Mais mon esprit était embrouillé par la douceur de ses caresses et la passion de ses baisers. Il m'avait tellement manqué...

Je divaguais totalement, ne pouvant définitivement pas prendre des décisions dans cet état ! Il fallait impérativement que nous nous refrénions.

— Ty... la règle, essayai-je de lui rappeler, sans grande conviction.

Bon sang ! Je devais employer un ton plus déterminé et non un qui semblait être en train de fondre !

Mais je n'y pouvais rien, mon corps réagissait tout seul face à son contact, à ses baisers et je ne pouvais m'empêcher de suivre le jeu.

— Une fois qu'on sortira de cette chambre, on appliquera la nouvelle règle, murmura-t-il tandis qu'il s'attaquait désormais à mon lobe d'oreille. Juste cinq minutes de plus, je ne veux pas encore devenir ton « ami ».

L'excuse bidon par excellence, songeai-je, drôlement amusée. Il n'en pensait pas un mot, dès qu'il en aurait l'occasion, il me volerait des baisers comme il avait promis.

Mais c'était vrai, tant que nous étions dans cette chambre, nous demeurions hors de la réalité, dans notre petit paradis secret, là où rien ni personne ne pouvait nous atteindre. Certes, cela ne se limitait pas à une simple pièce, c'était quelque chose de symbolique, mais en cet instant et en vu des circonstances, ça l'était.

Mes mains caressaient son torse nu - n'ayant toujours pas boutonné sa chemise - et sa peau était vraiment ardente. Dans d'autres circonstances, je me serais demandée s'il n'avait pas de fièvre, étant donné qu'il ressemblait à un volcan sur le point d'entrer en éruption.

Ma paume droite posée sur sa poitrine sentait les battements de son cœur. C'était vraiment impressionnant la manière dont il palpitait, si frénétiquement, à croire qu'il essayait de reproduire le rythme d'une chanson.

Moi, j'entendais le mien dans mes oreilles et il était en parfaite synchronisation avec le sien. Ils battaient à l'unisson, comme une seule et unique note de musique.

Je me laissai aller contre son étreinte et me perdis dans l'intensité de nos baisers, qui ne faisaient que m'enflammer davantage à chaque seconde qui passait. Je sentais qu'il était dans le même état que moi, mais jamais il ne faisait rien de déplacé. Tout au contraire, il était délicat et faisait attention de ne pas me brusquer plus que nécessaire.

Puis alors, il s'écarta de moi, en retenant son souffle, fermant les yeux et se mordant la lèvre inférieure. Voilà, nous avions dépassé la dernière limite et il valait mieux en rester là avant de le regretter amèrement.

Paradis Brisé (Tome 2 de Paradis Secret) © [TRILOGIE SOUS CONTRAT D'ÉDITION]Onde histórias criam vida. Descubra agora