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Washington, Bureau de la BIPM – Année 2018

Caëris effleura du bout du doigt la photo représentant deux jeunes femmes aux sourires joyeux. Elle soupira en s'enfonçant dans son fauteuil de bureau et poussa du pied afin que celui-ci se tourne vers la grande baie vitrée. La nuit était belle. Le ciel dégagé laissait les rayons de la lune éclairer d'une belle couleur éclatante la ville où certains humains dormaient en toute quiétude, tandis que d'autres travaillaient et s'amusaient.

Elle tripota le médaillon à son cou sans y faire attention. Un souvenir du passé qui lui donnait encore aujourd'hui quelques larmes amères. Un superbe cadeau fait avec tendresse et amitié. Un magnifique triskel fait d'or blanc et d'or noir, imprégné de magie. Dans ce médaillon était rassemblé les sentiments et souvenirs de ces deux jeunes femmes qui lui avaient ouvert leurs cœurs et leurs vies. Ces vies qu'elle n'avait pas pu sauver. Vies qu'elle n'avait pas voulu sauver. Si elle l'avait fait, deux êtres extraordinaires auraient souffert plus qu'ils ne le faisaient actuellement. Elle avait une chance de les sauver eux et le vampire savait très bien que cela aurait été le même choix que leurs mères. Elles auraient voulu que cela se passe comme ça. Peut-être bien qu'elles le savaient déjà.

Elle se souvient d'une phrase que Claudia lui avait dit et qu'il l'avait fait tiquer. Elle l'avait mis de côté dans sa tête mais peu de temps après la mort de Talia, Caëris avait reçu une lettre énigmatique. Une lettre contenant un carnet avec des écrits de Claudia. Des écrits que même elle ne comprenait pas entièrement. Sûrement des prophéties, mais le vampire n'avait pas eu connaissances de ces pouvoirs chez Claudia. Elle avait un côté mystérieux et cachottier, sauf avec Talia. Les deux jeunes femmes se disaient tout.

Certains de ses écrits s'étaient réalisés. D'autres pas encore. Certains lui faisait peur. D'autres la rassuraient énormément. Mais ce qu'il y avait dans ce carnet était vrai alors Stiles et Derek auraient de nombreuses épreuves à affronter. Notamment celle qui se déroulait aujourd'hui même. C'est la raison pour laquelle, elle l'avait envoyé là-bas. Elle ne pouvait décemment pas lui dire la « vérité ». Il ne l'acceptera jamais.

Caëris sentit sa secrétaire approchée d'un pas vif et contrarié. Elle, qui espérait un peu de calme avant que la tempête ne commence, elle était gâtée avec ces maudites fées qui n'en faisaient qu'à leur tête. Vouloir leur souveraineté indépendante du conseil était justifiable, mais exiger d'avoir l'accord du GaCCeMa (6) pour se nourrir d'humains à leur faim, était inconcevable. Elle faisait régner la loi au sein de la BIPM, alors indépendance ou pas, jamais de son existence, ce genre de chose ne se fera.

¾ Madame ! La voix douce d'Anyaméa contrastait avec la colère qui se dégageait d'elle. Une toupie émotionnelle cette Dragonne.

¾ Oui ? Que se passe-t-il ? Demanda-t-elle en sachant que les ennuis continuaient.

¾ Lord Meignan se dirige actuellement vers Beacon Hills, il a l'intention de dirigé une enquête sur le problème des vampires à Orono, il veut voir Stiles...

¾ Prépare-moi une voiture...

¾ J'ai fait affréter un hélicoptère, il arrive dans dix minutes !

Cette dragonne était une merveille, dans tous les sens du terme, si son Cœur n'avait pas été brisé et piétiné, Caëris penserait qu'elle ferait une superbe compagne en plus d'une secrétaire parfaite.

Elle dépassait Caëris de deux bonnes têtes, des cheveux roux flamboyant et ondulant en cascade sur ses épaules dénudées. La dragonne portait sur elle une tenue pas du tout professionnelle, mais quand on a un canon comme ça, ce serait dommage de ne pas en profiter un peu et la laissée choisir sa tenue.

The Sweet Kiss of The DeathWhere stories live. Discover now