⚜ мαrια ⚜

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Si je n'avais pas été dans le lit, je fus certaine que je me serais effondrée sur le sol de la chambre tant mes jambes me paraissaient fébriles

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Si je n'avais pas été dans le lit, je fus certaine que je me serais effondrée sur le sol de la chambre tant mes jambes me paraissaient fébriles. J'inspirai profondément pour réguler ma respiration et posai un regard affolé sur María Elena qui se précipita à mon chevet, préoccupée par mon état.

— Su Alteza Real…(Votre Altesse Royale), fit-elle inquiète.

Je secouai la tête, ne voulant guère y croire. Je ne pouvais pas me trouver aussi loin dans le temps puisque je n'avais été en contact avec aucun objet qui permettrait une telle chose. De plus, si le voyage dans le temps existait, je l'aurais su à travers la presse. Une telle découverte n'aurait pas pu passer inaperçue. À moins qu'il ne s'agisse de secrets bien gardés par l'État.

En aucun cas, je ne pouvais y croire. Je devais être en plein délire post-traumatique. C'était sûrement le divorce ainsi que la découverte de la future paternité d'Alex qui me faisaient perdre tout repère et me plongeaient doucement dans la folie. C'était certainement ça…

Je ricanai amèrement en repensant à ce qu'il m'avait dit un jour alors que nous venions de nous réconcilier après plusieurs jours de séparation due à une violente dispute.

« — Nous savons tous deux que tu deviendrais folle à cause de mon absence, chérie. Tu ne peux pas te passer de moi, Maria, car tu m'as dans la peau. »

Ô combien il avait raison. Me voilà en train d'imaginer un monde juste pour tenter d’échapper à la douleur de notre séparation.

Je m’étendis sur le lit et fermai les yeux tout en espérant que le sommeil me permettrait de revenir à mon état normal, dans un monde que je connaissais et à l'époque à laquelle je vivais depuis ma naissance, à savoir le 21ème siècle.

— Me gustaría descansar, por favor, María Elena (J'aimerais me reposer, s'il te plaît, Maria Elena).

— Como usted lo desea, Su Alteza Real (Comme vous le souhaitez, Votre Altesse Royale), me répondit-elle.

Je sentis sa présence avant qu'elle ne quitte la pièce silencieusement, me laissant toute seule avec mes propres démons.

Je lâchai un soupir de lassitude et rouvris mes paupières, le regard hanté par la souffrance et l’incertitude. Je me relevai brusquement et sautai pratiquement hors du lit avant d'inspecter minutieusement la pièce, ouvrant chaque placard, chaque tiroir, chaque commode. Je tirai les lourds rideaux qui empêchaient la lumière de traverser la pièce et mon cœur fit une embardée dans ma poitrine à la vue époustouflante et verdâtre qui se présenta à moi. J'avais un magnifique point de vue sur les jardins de ce qui ne pouvait être qu'un château tant l’immensité et la splendeur du décor me laissèrent sans voix.

Je m'accrochai à un pan du rideau et me laissai glisser sur le sol de la chambre, méditant sur ma situation.

Si c'était un délire ou une illusion créée par mon cerveau alors c'était parfait car tout ce qui était à portée de vue me paraissait si vrai que j’en vins à douter de mes propres certitudes.

Un brin de ressemblanceDonde viven las historias. Descúbrelo ahora