⚜ мαrια ⚜

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Je le détaillai sans aucune gêne, prenant mon temps pour admirer cet homme dont l’existence fascinait des millions de personnes à mon époque

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Je le détaillai sans aucune gêne, prenant mon temps pour admirer cet homme dont l’existence fascinait des millions de personnes à mon époque. J'étais certaine que divers historiens auraient vendus père et mère pour avoir ne serait-ce qu’une heure en compagnie de ce roi mythique.

Je me levai de ma chaise et m'inclinai devant le souverain de France tout en veillant à laisser ma jambe nue.

— Votre Majesté, fis-je d'un ton respectueux.

Je frissonnai malgré moi lorsque deux mains se posèrent sur mes bras et que je fus doucement relevée. Je levai la tête vers lui et ancrai mes prunelles dans les siennes.

— Ce soir, je ne suis que Louis, Votre Altesse Royale, me dit-il, la voix basse.

— Si vous êtes Louis ce soir alors permettez-moi d'être Maria, répliquai-je.

— Maria.

Je m'écartai de lui pour mettre une certaine distance entre nous et replaçai délicatement une mèche blonde derrière mon oreille. J'attendis qu'il rompe le silence qui s'était installé dans la pièce mais il n'en fit rien, gardant ses yeux posés sur moi.

— Puis-je connaître les raisons de cette secrète visite ? le questionnai-je.

Alors qu'il allait ouvrir la bouche pour me répondre, je me rapprochai et posai mes doigts sur ses lèvres, l'intimant de se taire.

— Permettez-moi de deviner, je vous prie.

Je m'éloignai à nouveau et penchai la tête sur le côté, faisant mine de réfléchir avant qu'un sourire ne se dessine sur mes lèvres.

— Vous vouliez voir si les rumeurs quant à ma laideur était fondée. Après tout, les portraits que l'on vous a envoyé de moi n'étaient guère flatteurs et vous, grand séducteur de ces dames, comment pourriez-vous épouser une femme qu'il vous serait impossible de regarder ? Qu'elle fusse Infante d'Espagne, vous aviez besoin de vous rassurer, besoin d'une raison pour approuver pleinement ce mariage car après tout, vous sacrifiez votre amour au nom de la raison. Me suis-je trompée dans mes suppositions, Louis ?

— Comment ? me demanda-t-il, stupéfait.

— Oubliez tout ce que l'on a pu vous dire sur moi. Je ne suis guère sotte et comme vous pouvez le constater, je m'exprime parfaitement en français.

— On m'a conté bien des histoires sur vous mais aucune ne relatait votre beauté ni votre parfaite connaissance du français, dit-il sur un ton impressionné.

— Serait-ce des compliments, Votre Majesté ?

— Louis, me corrigea-t-il. Ce soir, je ne suis que Louis.

— Mais ne sommes-nous pas en train de nous bercer d'illusions, Louis ? Lorsque vous franchirez le seuil de cette porte, vous redeviendrez l'homme que vous avez toujours été et moi, je serai toujours l'infante d'Espagne, votre promise.

— Est-ce mal de vouloir être quelqu'un d'autre, ne serait-ce qu'une nuit ? me demanda-t-il.

— Non, bien sûr que non, répondis-je. Mais Louis est roi et dans quelques jours, il sera non seulement mon roi mais aussi mon époux alors permettez que je puisse discuter à Louis, roi de France et de Navarre.

Il m’observa en silence et je patientai, sentant mon cœur battre la chamade dans ma poitrine. Cette entrevue inespérée avec Louis XIV serait décisive sur la suite des évènements et plus tôt je gagnerai sa confiance, plus tôt je pourrais conquérir son cœur. Du moins, je l'espérais, car sans l'amour du roi, il me serait difficile de m'adapter au sein de la Cour de la France.

— Permission accordée, déclara-t-il.

Je plaquai un sourire reconnaissant sur mon visage et allai m'asseoir sur le bord du lit.

— Veuillez vous asseoir, je vous prie, dis-je en désignant la chaise que j’avais occupé un peu plus tôt.

Il s'assit et balaya un instant la pièce du regard avant que son attention ne revienne sur moi.

— Comment en saviez-vous autant sur moi ? me questionna-t-il, intrigué.

— Comment je le sais n'a que peu d'importance, croyez-moi, répondis-je en souriant. Par contre, je tenais à ce que vous sachiez que je n’ai pas l'intention de n'être que votre épouse et la mère de vos enfants.

Il me sourit d'un air amusé.

— Puis-je savoir ce que vous serez, autre que mon épouse et mère de l'héritier du trône de France ? m'interrogea-t-il d'un ton taquin.

Je me relevai et m'avançai lentement vers lui, gardant mon regard ancré dans le sien. Je soulevai ma robe et sans qu'il ne s'y attende, je m'installai sur ses cuisses, pris son menton entre mes doigts. Je baissai mon visage vers le sien et mordillai intentionnellement ma lèvre inférieure.

Je me retins de sourire lorsqu'il baissa presque aussitôt son regard sur mes lèvres. Je me rapprochai un peu plus et pus sentir son souffle chaud s'écraser contre mon visage avant de me détourner pour murmurer à son oreille gauche d'une voix douce et sensuelle :

— Je serai l’unique femme pour laquelle vous éprouverez du désir, de la convoitise. Je serai la femme qui saura vous faire perdre la tête et qui capturera votre cœur pour ne plus le relâcher. Je serai la seule femme à qui vous donnerez du plaisir, l'unique à qui vous ferez l'amour, la seule qui réchauffera chaque soir votre lit. Je serai la seule femme à qui vous allez jurer amour et fidélité car Louis, je n'attendrais pas moins de votre part. Vous serez mon mari ou vous serez…

— …ou vous serez ? demanda-t-il, la voix rauque.

Je mordillai doucement le lobe de son oreille et fus satisfaite lorsque je sentis une légère bosse sur ma fesse droite.

Je me redressai et rencontrai à nouveau son regard.

— Ou je serai votre ennemi, complétai-je.

On frappa à la porte et je sursautai, surprise.

— ¿Su Alteza Real? (Votre Altesse Royale ?)

J'écarquillai les yeux d'horreur lorsque je reconnus la voix de Doña María Molina. Je quittai précipitamment les cuisses du souverain de France et jetai un coup d'œil frénétique à la pièce.

— Vous devez vous cacher, chuchotai-je, alarmée. Si elle venait à vous découvrir dans mes appartements, mon père vous ferait tuer, roi ou pas et ce n'est pas dans mes programmes du jour.

— ¿Su Alteza Real? m'appela de nouveau Doña María.

— Si, si. Un minuto por favor, criai-je. (Oui, oui. Une minute je vous prie.)

— Cachez-vous sous le lit, ordonnai-je à Louis.

— Quoi ?

— Ce n'est pas le moment pour discuter, murmurai-je, exaspérée. Sous le lit maintenant !

Il obéit et se faufila sous le lit. Je me hâtai d’ouvrir la porte à Doña María avant que cette dernière ne se pose des questions et ne se doute de quelque chose.

 Je me hâtai d’ouvrir la porte à Doña María avant que cette dernière ne se pose des questions et ne se doute de quelque chose

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Un brin de ressemblanceTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang