Duo de Trio Tome 1

Chapitre 8 : Courbatures

Je le rejoins et m'installe sur le canapé à ses côtés. Que c'est bon d'être avec lui. Celui à qui je tiens le plus.

- J'ai commandé des sushis.

- Mais c'est que t'es génial !

- Ouais je sais, se vante-t-il sans aucune gêne.

La sonnerie nous coupe dans notre fou rire, Thomas va ouvrir au livreur et prends le sac rempli de sushi venant de « Sushi Shop », souhaitant une bonne soirée à celui-ci. Il ramène deux assiettes et se rassoit à mes côtés. J'attrape le sac entre les mais et découvre le contenu du sachet. Oh mon dieu ! Ce gars est un génie avec une mémoire sans faille.

- Mon dieu Thomas tu es parfait !

- Ça je le sais déjà mais pourquoi tu dis ça ?

- T'as pris des french touch et des california roll ! dis-je complètement folle.

- Ahah bah de rien.

Nous mangeons nos sushis et autres gourmandises japonaises ainsi que nos desserts, des mochis mangue. La meilleure friandise japonaise du monde, elle est faite d'une glace à la mangue enrobée d'une pâte à la mangue.

Les assiettes dans le lave-vaisselle, mes pas me traînent, derrière lui, dans sa chambre.

Je m'allonge sous ma couette en esquissant une grimace. Putain j'ai mal aux abdos, au dos et enfaite partout.

- Ça va ? demande mon brun foncés aux yeux noisettes.

- Oui ça va t'inquiète pas, balbutié-je.

Il s'allonge sur son lit à son tour et appuie sur l'interrupteur éteignant les lampes de la pièce. Je me tortille dans le lit, cherchant en vain une position convenable avec laquelle mes muscles douloureux ne me feront pas souffrir le martyr. Impossible de trouver le sommeil. Mon corps me fait atrocement mal. Je prends l'initiative d'attraper ma tablette et d'ouvrir Netflix, le sauveur des nuits blanches.

- Thomas ?

- Hum, murmure-t-il

- Tu dors ?

- Non.

- Netflix ?

- Ouais ! s'exclame-t-il me rejoignant sous ma couette. Je me place sur le ventre, me pinçant la chair de ma joue afin de contenir un grognement de douleur.

Je n'aime pas montrer mes sentiments. Je me souviendrais toujours de cette phrase que maman ne cesse de me répéter : « gardes tes sentiments et tu seras protéger du jugement des autres. ». Même si Thomas est celui à qui je fais le plus confiance, je ne veux pas que la fille faible qui est en moi apparaisse un jours.

- Bodyguard ? proposé-je.

- Ouep.

Je lance la série. Mon attention sur le premier épisode, je sens tout de même Thomas se rapprocher de moi. Figée comme une statue de cire, je ne réagis que par un mince sourire. Ma musculature a besoin de chaleur, ça m'arrange. Mon regard reste posé deux heures sur la série. Je mets fin à notre série pour être en forme pour ce matin, il est déjà une heure du matin tout de. même. Clairement, la forme sera là et les courbatures aussi. Un bisous sur ma joue se fait ressentir. Il rejoint son lit, s'immiscant sous la couette.

Thomas, je le connais depuis maintenant... euh... attendez je compte. Depuis bah nos deux ans , nous sommes en seconde soit 13 ans. Nous avons fait connaissance au centre équestre dans lequel nous montions jusqu'à nos 12 ans. L'année de nos 13 ans, nous avons changé d'infrastructures pour s'installer aux écuries de mon papa. Les centres équestres ne nous convenaient plus. Nous n'étions plus assez encadrés pour le niveau auquel nous concourons. Les coachs, trop envieux de notre situation, nous rabaissaient à maintes reprises. Ça nous a certes permis d'avoir des bases parfaites, mais sans plus.