À2

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J'ouvre brusquement la porte du hall faisant sursauter l'une des voisines qui cherchait désespérément un truc dans son sac.

Je m'excuse rapidement puis m'en vais, c'est limite si je suis pas entrain de courir dans la cité pour rejoindre Farès dans sa voiture, garer un peu plus loin.

Lorsque j'arrive devant sa voiture, je monte côté passager et l'embrasse vite fait et guise de salutations. En plus ça va y a personne dehors à cette heure ci.

Farès : Pourquoi t'as couru ?

Moi : Pour aller plus vite. On y va ?

Farès : Commence d'abord par mettre ta ceinture.

Ah ouais c'est vrai, j'ai faillit oublié ça. Je le met donc puis il démarre.

Je le regarde, il a l'air de mieux se porter par rapport à hier.

Moi : Ça va mieux ?

Farès : Ouais t'inquiète pas.

Moi : Tu pars à quelle heure ?

Farès : Vers 11 heures, le train il est à 12h40.

Moi : Et dire que je vais pas te voir jusqu'à demain soir.

Il sourit.

Farès : Je sais que je vais te manquer mais pleure pas.

Moi : Tchiip, je vais jamais pleurer pour toi.

Farès : Ah ouais ? Si je meurs, tu vas pas pleurer ?

Moi : Vas y toi, dis pas des choses comme ça, en plus tu conduis.

Il rigole.

Farès : Non mais en sah. Si il m'arrive quelque chose ?

Moi : Bah ouais, je serai mal.

Déjà qu'il a pas une vie stable, avec leurs histoires de dealers là, à tout moment il peut lui arriver un truc de batard, je préfère encore le perdre en sachant qu'il est en vie plutôt que être séparer de lui parce qu'il est mort.

Sa main vient se poser sur la mienne, je l'entre croise avec la mienne et un bâillement sort du plus profond de mon âme.

Farès : Voilà ce qui arrive quand tu veux pas m'écouter.

Moi : No comment.

Farès : Non après tu vas me dire que j'ai jamais raison. Donc la prochaine fois, si je te dis d'aller dormir, tu le fais. En plus c'est pour ton bien, tema là t'es k.o après ça va t'empêcher de suivre en cours.

Moi : T'inquiète pas pour moi, en plus c'était parce que je voulais rester avec toi.

Farès : Même.

Moi : D'ailleurs pourquoi tu reprends pas les cours ?

Farès : J'sais pas.