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Jeno renversa sans plus tarder le châtain sur la couchette et celui-ci l'entraina dans sa chute. Ce dernier entoura ses bras autour de son cou pour l'attirer de nouveau contre ses lèvres qui se faisaient plus pressentes.

Le brun glissa ses longs doigts en-dessous du t-shirt du plus petit qui lâcha un soupire d'aise dans leur baiser désordonnée. Il avait tant rêver que Jeno le touche de cette manière qu'il avait l'impression de ressentir son contact aux centuples. Comme des dizaines de décharges électriques.

Les phalanges du brun se firent plus insistantes, se battant presque avec le
tissu qu'il voulait lui retirer. Un léger bruissement indiqua que le vêtement était tombé à terre, dévoilant le torse mince et étonnamment pâle d'une peau qui manquait de soleil.

Jaemin oublia rapidement toute pudeur. Peut-être que si ça avait été quelqu'un d'autre, il aurait eu honte de ses côtes apparentes et de sa carrure trop frêle. Mais quand il relevait les yeux, il apercevait le reflet de ses propres flammes dans le regard noir de désir de Jeno.

Alors il inspirait son souffle, l'encourageant à le toucher encore davantage. La température de l'habitacle habituellement si froid se réchauffait davantage chaque seconde.

Les lèvres du brun s'échouèrent sur sa mâchoire, puis descendirent le long de son cou, n'arrêtant jamais leurs ascension comme pour marquer au fer rouge leur possessivité.

Jaemin glissa ses phalanges dans les mèches de cheveux obscures, aussi sombres et douces que la nuit qui les envahissait. Il s'y accrocha plus fermement. Chacun de ses frissons l'encourageaient, lui hurlaient de continuer ses attouchements.

Depuis son adolescence, Jaemin s'était interrogé sur le but de la vie. Il s'était senti si petit par rapport à l'immensité de l'univers.

Ce n'était que maintenant qu'il se rendait compte qu'il n'y avait aucun mal à se sentir faible.

Parce que sous les grandes épaules de son amant, il se sentait en sécurité.

Et qu'il était déjà accro à sa présence protectrice.

Pour rien au monde il n'aurait échangé sa place.

Il voulait que Jeno le fasse sien. Il crevait d'envie de prononcer son si beau prénom à répétition. De le gémir, de le crier, de le hurler. De montrer à l'univers entier qu'il lui appartenait corps et âme.

Parce qu'au final ça avait toujours été le cas.

Et qu'il pourrait mourir dans ses bras.

C'est ainsi qu'ils trouvèrent ensemble un nouveau moyen d'atteindre les étoiles.

De manière plus abstrait et plus adulte.

Mais encore plus merveilleux.

Jeno haletait. Il avait l'impression d'enfin sortir de l'eau après une longue apnée. Comme s'il avait retenu son souffle jusqu'ici et qu'il avait attendu celui du plus jeune.

Pendant tout ce temps, il avait pensé que ses sentiments n'obtiendraient que du dégoût et de la honte.

Mais il s'était lié à Jaemin de la plus belle manière qui puisse exister.

Il avait pu contempler ses longs cils ensoleillés se plisser, sa chevelure colorée habituellement si fluide se coller contre son front moite.

Alors de ses grandes mains il avait balayé ses mèches caramel, redécouvrant son visage peint à l'aquarelle. Aux joues aussi colorés que le crépuscule.

Et il avait admiré ce tableau, comme la première merveille du monde.

S'était-il trompé depuis le début ?

𝘴𝘵𝘢𝘳𝘴Where stories live. Discover now