Silver Moon | Avengers

16

Le jour J arrive rapidement. Comme d'habitude, c'est moi qui prend le volant pour nous conduire à la Tour des Avengers. Je vois mon père envoyer des messages toutes les dix secondes sur son vieux téléphone à clapet. Il faudrait peut-être que je pense à lui en offrir un autre pour son anniversaire, ce serait utile vu le nombre de textos qu'il envoie depuis qu'il a le numéro de Tony.

Je me gare non loin de l'entrée du gigantesque building. À ma grande non-surprise, je vois Tony nous y attendre, les mains dans les poches de son jean. Je fais mine de chercher quelque chose sur la banquette arrière pour les laisser, lui et mon père, se saluer convenablement. Après quoi, je balance mon sac à main sur mon épaule et ferme la voiture, avant de me diriger vers Tony.

— Will ! Ça fait longtemps.

— Ça fait cinq jours, en effet, c'est long.

Je m'avance pour l'embrasser. Il passe ses bras autour de mes épaules et me serre contre lui, avant de déposer un baiser sur ma tempe.

— Tout le monde nous attend en haut, dit-il alors, tandis que nous pénétrons dans le bâtiment.

— Nous sommes les derniers ? s'inquiète mon père.

— Oui, répond Tony. Mais vous n'êtes pas en retard, il n'y a pas de soucis à se faire.

— Et puis, c'est toujours classe d'arriver en dernier. Tu arrives fièrement en levant le menton, avec un démarche prétentieuse...

— Loki n'est pas présent, ça ne sert à rien de soigner ton entrée ma grande, me coupe Tony.

— Pourquoi tu me parles de Loki ? je demande, véritablement intriguée. Ça le concerne encore ?

— Non, je voulais juste te dire que j'avais remarqué le genre de petit jeu qui s'est installé entre vous, l'année dernière.

Nous entrons dans l'ascenseur. Tony appuie sur le bouton du dix-neuvième étage.

— Y'a aucun jeu qui s'est installé, il a essayé de me tuer deux fois d'affilée.

— Et tu l'as bien écrasé à chaque fois ! Et il n'avait même pas l'air de t'en vouloir à mort. Je te le dis, y'a un truc qui s'est passé. Une genre de tension... super palpable. Je suis sûr qu'il te manque un peu.

Je me retiens d'éclater de rire.

— Tony, excuse-moi de te dire ça... mais tu débloques complètement.

— Je sais, je te taquine juste.

Il me fait un clin d'œil.

— Tu mérites beaucoup mieux que lui, de toute façon.

— Moi, je mérite mieux qu'un dieu ? Je demande à voir.

— Si, puisque je te le dis.

— C'est de ma fille dont on parle, évidemment qu'elle mérite mieux qu'un piètre dieu, intervient mon père en se redressant.

Je pouffe, amusée.

— Vous êtes vraiment drôles, quand vous vous y mettez.

— Mais on ne plaisante pas du tout ! s'exclame Tony. Pas vrai, Bruce ?

— Tout à fait.