Chapitre 9:

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-C'est ça, garde la position, voilà, conseillais-je élevant la voix au dessus de la musique résonnant dans la pièce.

Mon élève virevoltait à travers la salle depuis une bonne heure maintenant, sans montrer une seule preuve de fatigue. Son visage concentré, fermé, au même titre que ses yeux légèrement plissés n'abordait aucune émotions autre que la concentration. Seul ses cheveux volants au rythme de ses mouvements semblaient vivant au milieu de cet ensemble de muscles tendus et précis.

La musique s'arrêta finalement laissant le calme habituel s'infiltrer dans chaque pore de notre peau tandis que Louis se replaçait silencieusement au centre de la pièce achevant sa chorégraphie avec grâce. Il garda ses bras en position devant son corps frêle et tendu sur de grandes pointes de pieds avant de relever le visage. Il ouvrit ses yeux dans un papillonnement de cils vertigineux m'offrant un sourire étincelant, fier de lui, et courut dans mes bras grands ouverts pour lui. Il venait de réussir pour la première fois un enchaînement parfait de toute la chorégraphie mise en place depuis le début de nos entraînements.

Je fus tout d'abord surpris par la légèreté de notre étreinte, Louis n'avait pas hésité une seconde comme si le geste avait été naturel, malgré la timidité maladive de mon élève. Rapidement, la sensation du corps chaud contre moi élimina toutes pensées constructives de mon esprit alors que je ne pouvais plus que remarquer à quel point ce petit corps frêle semblait avoir été conçu spécialement pour être fondu au milieu de mes bras. Sa petite tête logeait parfaitement dans mon cou laissant son front légèrement transpirant reposer idéalement sur mon épaule alors qu'il tentait de retrouver une respiration convenable après cette heure d'entraînement. Sa cage thoracique affolée frôlait régulièrement le haut de mon abdomen sous le rythme de sa respiration, alors que son souffle chaud s'étalait dans mon cou sous la forme de frissons délicieux. Celui-ci se retira finalement de mes bras, timidement, au moment où je commençais à lutter contre moi-même pour ne pas plonger mon nez dans ses doux cheveux pour en découvrir l'odeur.

Je restais interdit pendant un moment, repensant seulement à quel point cette étreinte n'avait pas eu sur moi l'effet qu'elle aurait dû avoir, tandis que Louis tanguait d'un pied à l'autre mal à l'aise. Je n'aurais pas dû apprécier la sensation de mes doigts s'enroulant parfaitement autour des hanches délicates de Louis, ni la sensation délicieuse de ses longs cils frôlant la peau de mes épaules ou encore ses petits bras difficilement enroulés autour de mon dos. J'aurais dû être fier de mon élève et de son évolution et non de son corps serré contre le mien.

-C'est-c'est un début, commença Louis, on v-va pouvoir passer à un niveau supérieur maintenant.

-Hey, dis-je en pressant légèrement son avant bras pour attirer son attention, c'est déjà très bien ce que tu viens d'exécuter, tu as le droit d'être fier de toi, terminais-je en ne récoltant qu'une grimace de mon élève.

Je le regardais hésitant un premier temps avant de comprendre qu'il s'agissait d'une grimace de douleur lié à la légère pression affligé à son biceps ce qui me fis instinctivement froncer les sourcils.

-Tu as mal, demandais-je en approchant ma main de sa manche près à la relever.

-Oui, juste des courbatures c'est rien, on travail beaucoup ces derniers jours, dit-il retirant vivement son bras de mon emprise.

Je le regarda suspicieux un moment me remémorant sans problème la tâche violacée qui s'était étendue autour de son œil gauche pendant plusieurs jours, événement qui semblait avoir un lien direct avec cette toute nouvelle douleur.

-Ça tombe bien il doit y avoir de la crème spéciale dans l'infirmerie improvisé de Niall, et puis tu as bien mérité une pause, suis-moi, dis-je en lui attrapant la main, le tirant à ma suite, l'empêchant de se défiler.

Payne's School - Larry (Terminé)Onde histórias criam vida. Descubra agora