Innocence Tome I {The Walking Dead}

Chapitre 5: Mauvaise rencontre et interrogatoire

J'essaye de parler mais rien à faire. Je suis trop petite et trop faible. Mon pied s'écrase sur le pied de mon agresseur. Il me lâche soudainement à cause de la douleur. Glenn me serre contre lui. 

_Tout va bien Glenn, lui assure-je. Je suis toujours vivante. 

Je m'écarte de lui et me retourne pour braquer mon pistolet sur... Merle. Je fronce les sourcils en signe d'incompréhension. Je savais que les morts revenaient à la vie mais pas de cette manière là. 

_Qu'est-ce que tu fais là ? demande-je, suspicieuse. 

_Je rêve ou tu braque un pistolet dans ma direction ? ironise Merle avec un sourire qui ne me dit rien qui vaille. 

_Tu réponds pas à sa question, intervient Glenn. 

_Salut Glenn, ça fait un bail. Atlanta, je crois non ?

Maggie nous regarde tous les trois sans comprendre. La pauvre, elle ne doit pas suivre la conversation.

_Attendez, dit-elle, vous le connaissez ?

_Malheureusement... oui.

_C'est pas très sympa, rigole Merle. 

_Tu viens d'où ? questionne-je. 

_Tu veux vraiment savoir ? Eh bien, je ne te dirais rien du tout.

Je lève les yeux au ciel. Inutile d'insister avec lui. Sans que l'on s'y attende, Merle attrape Maggie par le bras et prends son arme pour la pointer sur Glenn. 

_Lâche-là ! s'écrie ce dernier. Ou je tire !

_T'as pas les couilles, arrête.

Je m'avance en répliquant que moi, je les ai. Je charge mon pistolet et la lève pour me préparer à tirer. Merle pose le canon de son flingue sur la tempe de Maggie qui ne tremble pas. Son courage ne lui servira pas à grand-chose dans cette situation. Merle nous indique la voiture et dit :

_Montez et toi, tu lâches ton arme ou je la descend direct.

Je m'exécute en pensant à mon couteau, coincé dans ma botte. Je ne m'en servirai qu'en cas d'urgence absolu. Maggie grimpe sur le siège passager tandis que Glenn et moi allons derrière. Quand nous passons un grand portail, je me fige. Où il nous emmène ? Des types armés nous fixent. Je suis sorti de force de la voiture et un bandeau me recouvre les yeux. Me débattre ne me servira à rien étant donné que ma vue a été retirée. C'est un gros désavantage. On me fait asseoir brutalement sur une chaise de bois dur. Mes mains ainsi que mes pieds sont attachés. Le bandeau m'a été retiré et j'inspecte la pièce. Je ne sais vraiment pas comment la décrire. Du mouvement à côté de moi me tire de mes songeries. Glenn essaye de se libérer sans succès. Nous sommes seuls. Bizarre. Puis Glenn décide de faire la conversation.

_Ça va, Angelica ?

_Bah, à part le fait que je suis attaché à une chaise avec toi et qu'on se prépare sûrement à nous tuer, oui je vais bien et toi ? répond-je, sarcastique.

_Pareil. 

La porte s'ouvre et va claquer contre le mur, interrompant notre dialogue. Elle reclaque pour se refermer. Pauvre porte qui n'a rien demandé à personne... Je regarde Merle avec un air de défi. Il n'est pas seul. Un autre homme inconnu l'accompagne, armé d'un fusil de précision. Ne pas paniquer est la chose la plus difficile dans cette situation. Merle prend une chaise, la retourne et s'assoit. Glenn le fixe avec un regard mauvais. 

_Maintenant, je vais vous posez des questions à tous les deux, explique Merle. J'espère que vous coopérerez sinon je recourais à la force, ce qui serait dommage, non ?

Il me regarde avec un sourire. 

_Où est Maggie ? vocifère Glenn. Tu l'as tuée hein ?

_Non. Elle est dans l'autre pièce. En vie. Mais revenons à mes questions. D'où venez vous ?

_Du groupe de Rick, répond-je.

_Rick... marmonne Merle.

Il doit se rappeler que c'est celui qui l'as attaché sur le toit à Atlanta. J'espère qu'ils ne se recroiserons pas. Une fois ça a suffi. 

_Oui, je me souviens très bien de Rick. Vous vous êtes installés où ?

_On s'est installé là où on est en ce moment.

_Où ?

Merle montre des signes d'impatience devant mes réponses insatisfaisantes. J'ébauche un sourire malicieux en voyant son agacement.

_Bah... dans un endroit sécurisé, pas très accueillant mais on va pas se plaindre.

_Mais où ?!

Cette fois, il ne peut pas contenir sa fureur. Mon sourire s'élargit. Comment faire perdre du temps à quelqu'un ? Demandez-moi. 

_Laisse là ! intervient Glenn. Ce n'est qu'une enfant !

_Mais elle sait parfaitement où vous vous trouvez mais j'imagine que tu vas la remplacer, non ?

_Pas de souci. 

Il se tourne vers Glenn qui ne bouge pas d'un millimètre. Soudain, Merle lui assène un coup de poing dans la figure. J'essaye vivement de me détacher mais les cordes qui me retiennent me bloquent et laissent des traces profondes sur mes poignets. J'essaye de remonter ma jambe droite pour m'emparer de mon couteau sans attirer l'attention de Merle qui interroge Glenn. Ce dernier ne lâche rien et chaque nouveau silence conduit à un coup dans le visage. Ma main se referme sur le manche de mon arme. Je me redresse, l'air de rien. Ma lame entame la corde. Je tressaille à chaque coup que reçoit Glenn. Puis la pression exercé par la corde se relâche soudainement. J'entreprends de m'attaquer à celle de mes chevilles. Puis je me lève. Je plante le type armé dans la jambe pour lui faire lâcher son arme. Il crie de douleur avant de s'effondrer par terre. Quand je me retourne, Merle me fait face et c'est là que je remarque la chose qui remplace sa main droite. Quelque chose de métallique qui se termine par un couteau attaché dessus. Très créatif dis donc ! Je recule jusqu'à la porte et l'ouvre. Je cours dehors. Apparemment, nous sommes dans une sorte de ville de survivants. Beaucoup de gens me regardent avec étonnement. Je vois que le portail que nous avons passé tout à l'heure est fermé et gardé par des gardes armés. J'entends Merle derrière moi qui crie aux gars de me rattraper. Je cours, monte sur le mur improvisé qui sert de barrage et saute avant que quelqu'un m'attrape. Mes pieds percutent le sol et je me félicite intérieurement. Toutes ces années à sauter du haut d'un arbre n'ont pas servi à rien. Maintenant, il faut retrouver le chemin de la prison tout en me cachant de Merle. C'est tout ce que je voulais... Un petit cache-cache avec des gens qui ont reçu l'ordre de m'éliminer.