Innocence Tome I {The Walking Dead}

Chapitre 6: Mission sauvetage

Je décide de me déplacer de branche en branche pour échapper à Merle et aux autres types armés. Je les entends écumer les bois pour me trouver. Avant qu'ils me retrouve... Je saute prudemment dans un autre arbre en essayant de faire aucun bruit. Puis je vois une route à quelques arbres de là. Je jette un coup d'œil en bas. Ils doivent être un peu plus loin. Ma descente est rapide et silencieuse. Une voiture est garée au bord de la route. Il faut que j'essaye. Je pense qu'on ne m'en voudra pas d'avoir volé une voiture. Même si ça sent l'accident puis la mort à plein nez, il n'y a que cette solution. Je me faufile dans des buissons pour me dissimuler. Plusieurs coups de feu mais pas dans ma direction, se font entendre. Ils sont aveugles ou quoi ? Ensuite, j'arrive à la voiture. Conduire ne vas pas être une chose aisé et facile. J'ouvre la portière côté passager et me faufile à la place conductrice. Soudain, une main putréfié et dont il manque une partie m'attrape la gorge. Je plante mon couteau à l'aveuglette et il rencontre quelque chose d'en même temps dur et mou. Mais bon, en tout cas, il a réussi à se planter dans le crâne. Une odeur de cadavre en décomposition m'assaille. Je plisse le nez. La pédale de l'accélérateur est un peu trop loin de mon pied. Je me retourne et vas derrière. Mon couteau à la main, j'ampute le pied du rôdeur qui m'avait attaqué. En le plaçant sur l'accélérateur puis avec mon pied qui le maintient sur la pédale, ça devrait aller. Quand le moteur réagit, une vague de soulagement s'empare de moi. La voiture démarre... Enfin un peu de chance dans cette misère ! J'appuie sur l'accélérateur et tente de retrouver le chemin de la prison. Je croise les doigts pour réussir.

Après trente minutes de recherche intensive, une tour se dessine au loin. La prison ? Il n'y a qu'un moyen de le savoir. Je roule jusqu'à l'entrée de la prison. J'aperçois Carl et Beth qui me voit à leur tour et m'ouvre les grilles. Je m'arrête au milieu de la cour. Quand je sors de la voiture, Beth me demande :

_Angelica ! Tu vas bien ? Où sont Glenn et Maggie ?

_Pendant que l'on mettait les provisions dans le coffre, explique-je, quelqu'un est arrivé derrière moi et m'a bloqué les bras. Je me suis débattu et Glenn et Maggie ont pointé leur arme sur mon agresseur. Je lui ai écrasée le pied et il m'a libéré. Tu ne devineras jamais qui c'était.  

_Non, on ne sais pas, s'impatiente Carl. C'était qui ? 

_Merle. 

Carl reste abasourdi. Il y a de quoi l'être. 

_Où est Rick ? questionne-je.

_On ne sais pas, répond Beth. Il est dans la prison mais où... c'est un mystère.

Je me précipite dans la prison et tombe nez à nez avec une personne inconnu. Elle est grande avec une peau noire mais c'est son sabre qui me captive autant. Elle le remarque et dit :

_Il t'intéresses ? 

_Je ne manie pas ce genre d'arme mais je dois reconnaître qu'il est impressionnant. J'aurais tout donné pour en avoir un. 

Puis Rick accourt et demande ce qui se passe. Beth lui rapporte ma version des faits. Il me regarde et dit à Daryl de venir ainsi que la nouvelle au sabre et à un des prisonniers qui s'appelle Oscar. 

_Comment tu t'appelles ? demande-je à la samouraï. 

_Michonne, répond-elle avec un sourire. 

_Je peux venir ? demande-je à Rick.

_Non, dit-il d'un ton ferme.

_Tu auras besoin de moi.

_Et pourquoi ?

_Je sais où sont enfermés Maggie et Glenn contrairement à toi mais si tu veux te jeter dans la gueule du loup à l'aveuglette, ça te regarde mais ne met pas Daryl et Michonne en danger sous prétexte que monsieur à trop de fierté pour m'accepter dans cette mission.

J'entends Daryl s'esclaffer en voyant la tête de Rick. Il est abasourdi par le discours que je viens de lui tenir. Puis finalement, j'ai été autorisée à venir. Pour une fois...

Nous arrivons devant les portes de la ville d'où je me suis échappée il y a maintenant quelques heures. Les gardes sont toujours en train de patrouiller sur le barrage. Comment passer ? Michonne est partie voir s'il y a une autre entrée. Elle nous as raconté son séjour dans cet endroit qui s'appelle Woodbury. Le chef se fait appeler "Gouverneur". On va le faire redescendre dans son petit nuage, nous ! Andrea, un membre de notre groupe que l'on croyais morte, se trouve là-bas et a cru les mensonges du Gouverneur. De toute façon, je l'ai jamais aimée. Elle est trop dépressive à mon goût depuis la mort de sa sœur, Amy. Pas question qu'elle revienne dans notre groupe ! Un bruissement de feuilles attire notre attention mais c'est juste Michonne qui revient.

_Alors ? chuchote-je. Tu as trouvée une entrée ?

_Oui. Mais j'espère que vous êtes bon en escalade.

_Pas de problème.

Nous la suivons et arrivons devant un mur. Je commence à l'escalader agilement. J'atterris avec souplesse et attends les autres. Une fois que tout le monde est passé, je repère une porte et l'indique. Nous entrons avec prudence mais elle est vide. Mais une inspection ne sera pas de trop. Soudain, mon pied tape contre une petite table qui fait tomber un vase. Il se brise en milles morceaux avec beaucoup de bruit.

_Désolé, chuchote-je. J'ai pas fait exprès et puis quelle idée de mettre ça là.

Une ombre passe devant les fenêtres masquées par des rideaux.

_Je m'en occupe, assure Daryl. 

Quand le type entre, Daryl le prend par la gorge pour le plaquer contre le mur. Je m'empare de son arme. Ils ont des bonnes armes dis donc. On vient de gagner un sniper. 

_Bon, on le tue ou pas ? les presse-je. On a pas que ça à faire.

_On ne va tuer pers... commence Rick.

Il s'est interrompu quand j'ai planté mon couteau dans la gorge du type qui tombe à terre quand Daryl le lâche. Son absence prolongé a attirés des gardes.

_On se la joue bourrin ? propose Daryl.

_Complètement d'accord, accepte-je avec un petit sourire. 

_Couvrez vos visages, ordonne Rick.

Nous obéissons et sortons. Daryl me passe un fumigène que je lance. Des balles se mettent à pleuvoir autour de nous. Aucune ne nous a atteint. Je reconnais, dans la fumée qui est en train de se dissiper, le bâtiment où est enfermé Maggie et Glenn. J'espère que nous arrivons pas trop tard.