Chapitre (38): Analepse explicative.

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Mon ordi était cassé ;-;. Vous n'imaginez pas ma souffrance T-T. Mais bon, c'était une belle excuse pour expliquer mon retard joliment long.  I missed you guys.

Natsu rejoignit finalement la rue où il avait laissé Lucy avec Kinana. Quelle ne fut sa surprise lorsqu'il aperçut Wendy aux côtés de la blonde ! Les bras le long du corps, les trois filles se dardaient du regard, silencieusement tandis qu'un vent terrible soufflait entre leurs mèches. Wendy était visiblement de très mauvais poil.

Natsu n'avança pas plus. Il s'adossa contre un mur, à l'ombre du spectacle qui dansait devant lui, tentant rapidement d'élaborer un plan, ou du moins, de gagner du temps. Son pouvoir ne se manifestait sous aucune forme, et malgré les souvenirs précis qu'il avait de ses capacités, le rose plongeait peu à peu dans le désespoir.

_ Qu'est-ce que vous faîtes là ? siffla la femme aux cheveux pourpres.

_ Je ne sais pas trop, ricana Wendy en haussant les épaules. Je n'ai fait que suivre le mouvement. Apparemment tu tues les gens pour le plaisir.

Kinana pencha la tête vers la gauche mais resta de marbre. Pensive, elle ne bougea pas avant de soupirer longuement et de laisser tomber ses bras le long de son corps. Lucy fronça les sourcils alors que Wendy ouvrait la bouche, légèrement étonnée.

_ C'est faux, débita la jeune pourpre. Je ne tues pas les gens par plaisir...

De son coin, Natsu entendait toute la conversation. Il baissa la tête vers le sol avant de replonger dans ses pensées, les lèvres serrées. Et s'il rassemblait le village entier pour lutter une bonne fois pour toute contre le monstre ? Lucy, quant à elle, fit un pas en arrière sans cesser d'observer son adversaire d'un regard sévère.

Kinana fit un pas en avant. Sa longue robe grise soulignait sa maigreur et atteignait le dessous de ses chevilles. Secouée par le vent et mal éclairée par les trois bougies, elle paraissait si simple, si banale. Elle l'était. De ses doigts tremblants, la jeune femme pointa du doigt Wendy qui esquissa un sourire intéressé.

_ Tu es très spontanée. C'est plutôt rare de nos jours, éructa-t-elle. Comme je l'ai dit, je ne tue pas les gens par plaisir, ce n'est vraiment pas quelque chose qui m'intéresse. En réalité, je n'ai jamais tenté de tuer quelqu'un, ou plutôt ce n'était pas moi.

_ Comment ça ? lança Lucy.

Kinana éclata de rire avant de simplement croiser ses bras sur sa poitrine.

_ C'est un secret, susurra-t-elle. Un secret rien que pour moi et moi seule. Enfin, presque...

Un dernier sourire de sa part...

Analepse de la mort qui tue (autant utiliser ce qu'on m'apprend en cours).

Jeune, Natsu était tombé dans une profonde mélancolie. Il ne comprenait plus le monde qui l'entourait et semblait dérouté par les choses les plus simples. Après avoir découvert l'identité de Cobra, une facette de l'âme du jeune garçon s'était brisée. Dès le lendemain, il s'était mué dans un mutisme total qui le rendait inaccessible et gravement inquiétant.

Les jours passaient, et la santé du rose se dégradait. Il mangeait mal, buvait à peine et ne parlait jamais. Le regard fixé sur le sol, il ne faisait pas attention à son cousin qui tentait le tout pour le consoler et s'excusait platement avec une angoisse et une sincérité impressionnante dans sa voix. Même Skoutchnaya avait fini par remarquer le comportement dépressif de Natsu. Et contrairement aux attentes de tous, elle avait elle aussi fait de son mieux pour remonter le moral du petit. En vain. Natsu évitait tous ses potentiels interlocuteurs, s'enfermait dans un cocon indestructible qu'il enserrait jusqu'à s'étouffer lui-même et son âme avec. Les yeux éteints, souillés par le noir, donnait une illusion de profonde détresse.

Le jeune enfant avait besoin d'un être à qui parler. Mais qui ? Si son propre cousin ne lui faisait pas confiance, à qui pouvait-il encore accorder la sienne ? La quasi-totalité de sa famille l'avait quitté, il était seul et se masquait à présent sous le surnom de ''solitaire''.

Non seulement la mère de Cobra, mais toute le village fut mis au courant de l'affaire. En effet, dans une certaine mesure, Natsu était devenu célèbre dans la petite tribu. Le ''rejeté'' de la société devint alors celui à qui l'on essayait de parler le plus souvent possible.

Mais au lieu de l'aider, l'enfant se sentit dangereusement oppressé, totalement inhabitué à ce changement de comportement qui fit naître en lui une flamme de paranoïa. Sa réticence à échanger se fit de plus en plus grande et atteint un niveau duquel Natsu était dans le même état qu'un mur. Il entendait ce que l'on lui disait mais n'était même plus dans la capacité de répondre.

Et ce, jusqu'au jour où on l'amena de force au palais du roi, situé à une bonne centaine de lieues de là où il habitait. Il fut introduit dans une pièce spacieuse mais silencieuse dans laquelle le bruit des pas résonnait en un écho fort impressionnant. Un des serviteurs lui avait sommé d'attendre sans bouger l'arrivée du roi. Obéissance muette, Natsu s'était installé sur un petit tabouret rouge qui faisait tâche au milieu de la somptueuse pièce décorée d'or et d'argent.

Exactement trente secondes plus tard, entra Zeref.

Le bruissement du temps.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant