Et si on écrivait ...

Une nuit (Alphonse & Leandro)

Cadeau pour ma très chère Liloubella ! ;)

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~Samedi, 23h05~

Ils l'ont enfin fait.

C'est un hurlement de joie qui sort des gorges de tous les joueurs du PSG alors que le coup de sifflet final retentit. Après deux années dures, pleines de malchances, de déceptions, ils ont réussi. La ligue des champions à eux.

Dans le fond, les joueurs du Barça ont une mine triste mais ils ne les voient même pas tellement l'euphorie est forte. Cela a été un combat acharné et serré mais ils en sont ressortis victorieux. 2-1 avec buts de Neymar et de Kylian.

La remise de la coupe se passe dans cette même ambiance floue où Leandro cherche le regard, le contact d'Alphonse; cette soirée gravée quelque part dans leurs veines. Parce qu'ils sont heureux, plus que jamais.

Le retour aux vestiaires est quelque chose aussi. La musique de Presnel envahit leurs oreilles et ce dernier danse déjà au milieu des casiers accompagné de Christopher, Thiago, Marqui et Layvin. C'est le bordel.

Au milieu de la foule, Neymar, qui est bras dessus bras dessous avec Kylian, s'écrie à tous :

— Tous chez moi pour fêter !

Les cris des parisiens d'affirmation retentissent et tous se pressent vers la sortie avec leurs affaires. Pendant cet instant, ils se retrouvent séparés car la plupart font voiture commune selon les nationalités ou les affinités.

C'est ainsi que Leandro se retrouve séparé de son gardien préféré et atterrit dans une voiture où se trouvent Marco, Julian et Thilo. Il apprécie le trajet à leurs côtés, ce sont des personnes agréables et drôles et leur sacre délie assez les langues pour qu'ils se parlent plus qu'à l'habituel.

Quand ils arrivent à la villa du brésilien, ils se mélangent à la foule et l'alcool coule à flot. Beaucoup. Sans restrictions, les footballeurs boivent, boivent et boivent. Quelques jeux sont lancés et la musique est à fond. Dans le noir, il arrive à retrouver Alphonse.

— Alors comment se sent le gardien de ce soir ?

— Je n'aurais peut-être pas été là si Gigi n'avait pas été blessé alors heureux bien sûr. Je pourrais te poser la même question, monsieur passeur décisif.

— Héhé, j'aurais bien aimé marquer.

— Et moi ne pas me prendre de but du tout.

— Tu n'y pouvais pas grand-chose.

Sa voix est doucereuse et assurée. Leurs yeux se croisent et une lueur s'allume dans le fond de son estomac. C'est chaud et tendre à la fois. Il aime ça et sait que ce n'est pas l'effet de l'alcool, non, c'est quelque chose qui a toujours été là. Est-ce que c'est le contexte qui lui donne le courage d'agir ?

— Danse avec moi ?

— Je ne pense pas-

Mais Leandro n'attend pas pour se saisir de la main de son coéquipier et l'entraîner à sa suite. Malgré ses paroles, Alphonse a une jolie démarche et manière de se déhancher.

— Ça fait un moment que je te regarde, Al. J'ai toujours voulu ... faire plus de choses avec toi.

— Comme quoi ?

— Par exemple ...

D'un geste souple, il se rapproche de l'autre et va déposer plusieurs baisers dans son cou.