+33********* :
yo mec tu vas acheter des capotes ou pas ?
moi :
euh c'est qui ?
de 1) j'suis pas un mec.
de 2) les capotes ne m'intéressent absolument pas.
et de 3) je vais pas perdre mon temps à parler avec un inconnu qui s'est trompé de numé...
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10 janvier 2019, 10h58 Lyon Andréa Sanchez
J'arrive au centre d'entraînement de Lyon, j'entre dans les vestiaires et lorsque je vois Wendie de dos, j'ai soudainement envie de la gifler. Mais, je ne fais rien. Pour l'instant.
Je pose mon sac sur un banc, enlève mes chaussures et mets le reste des survêtements. Ensuite, j'enfile mes crampons. Enfin, quand j'ai fini, je tchek mes coéquipières sauf Wendie ; cette dernière me regarde bizarrement. Je continue de la fixer comme si c'était ma proie.
Andréa : Les filles, vous voulez bien nous laisser, Wendie et moi, deux petites minutes ? Elles s'exécutent en chuchotant.
Wendie : Andréa ! Tu me dis plus bonjour, maintenant ?
Andréa : Je veux savoir pourquoi tu as donné mon adresse à ma mère ?
Wendie : C'est elle qui me l'a demandé, je pouvais pas lui cacher ça.
Andréa : Tu sais très bien que je voulais plus la revoir !
Wendie : Mais c'est ta mère !
Andréa : Une mère qui m'a abandonnée ! M'a oubliée ! Le rôle d'une mère est de protéger et de soutenir son enfant, or, c'est pas le cas pour ma mère.
Wendie : Écoute, je suis désolée, mais elle a fait une grosse erreur, tout comme ton père, elle le regrette. Ça fait déjà 10 ans... Il serait peut-être temps d'oublier, non ? De leur pardonner ?
Andréa : Je peux pas oublier ça, c'est plus fort que moi. On oublie pas son passé, Wendie. Et c'est trop tard pour leur pardonner ; mon père est mort, il y a quelques mois.
Wendie : Ton... ton père ? Merde... Je suis sincèrement désolée.
Andréa : C'est pas grave, je le connaissais plus. Il m'a fait du mal.
Wendie : Écoute, Andréa, excuse-moi de donner ton adresse à ta mère, je pensais que vous alliez vous réconcilier.
Andréa : J'ai besoin de temps pour ça.
Wendie : Je sais que c'est pas mes affaires, mais t'as plus de famille et ça m'attriste de te voir malheureuse. Tous les ans, à Noël, tu es seule et tu as presque jamais de cadeaux. Au jour de l'an, tu es seule aussi. Je veux plus te voir seule, je veux que tu sois de nouveau avec ta famille, ta maman.
Andréa : Mais j'ai une nouvelle famille ! J'ai toi, Eugénie, les autres filles, Kylian, Neymar et ses potes ! C'est assez suffisant pour moi.
Wendie : Mais tu as besoin d'une mère dans ta vie.
Andréa : Lâche-moi avec ça.
Eugénie : Les filles ? Vous venez ?
Wendie : Ouais, on arrive. Souviens-toi de ce que je t'ai dit. Elles me laissent seule dans les vestiaires.
