Chapitre 21.

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Harry.

(@bxxbearx)


Chaque nuit depuis que j'ai hurlé en plein couloir de l'université, je me dis qu'il faudra bien que j'y retourne un jour. Je regarde les étoiles et je leur demande de ne plus briller si je dois retourner dans cet endroit. Et d'un seul coup, à chaque fois, les nuages passent devant et elles ne brillent plus. Alors hier, après le dîner avec Louis, je leur ai demandé de briller encore plus si je devais remettre les pieds parmi les élèves. Et comme par hasard, la lune les a d'autant plus illuminé. C'est idiot, je sais que je suis le seul maître de mon destin. Que je peux faire ce que je veux, même si j'ai juste raté une grosse épreuve et que je vais devoir la repasser ou doubler mon année. Mais c'est tellement plus simple lorsque l'on met notre destin entre les mains de quelqu'un d'autre.


Alors, en ce mardi, je pousse cette fichue porte qui donne au couloir principal de l'université. Et tout de suite, je suis remarqué. La plupart me regardent, d'autres se permettent même de parler sur moi. Il y a les potes de ce mec idiot que j'avais cogné, qui me critiquent comme si je ne passais pas entre eux. Ou les demoiselles qui me sautent dessus en me disant que c'est un mec comme moi qui leur faudrait, que je les défendrai. Sauf que je n'en ai rien à faire d'elles toutes. Alors je me débarrasse des regards en rejoignant ma salle de cours en avance. Et comme par hasard, pour bien me faire monter les nerfs, le professeur est déjà installé. Ce n'est pas que je l'aime pas. Au contraire. Je ne voulais juste pas avoir une discussion en tête à tête avec qui que ce soit.


- Harry, comment allez-vous ?


Je ne peux pas m'empêcher de le regarder de travers. Alors que c'est sûrement le prof que j'ai le moins envie de gifler. Mais je venais ici en avance pour éviter les questions et la pitié. Et c'est manqué.


- Si je vous dis que je vais bien, vous allez me croire ?


Je le regarde sérieusement en m'asseyant au fond de la classe. Il paraît surpris de ma réponse. Il me regarde d'un air intrigué, à chercher quoi dire. Mais lorsqu'il ouvre la bouche, la sonnette retentit et les élèves entrent déjà et coupent court à la discussion. Je peux enfin souffler. M'offrir un moment de répit. Au fond de la classe, à faire semblant d'écouter mais à observer réellement le paysage par la fenêtre.


La matinée se passait bien. Même trop bien, je dirais. Il fallait bien que quelque chose, ou quelqu'un, la plonge dans l'eau bouillante. Et ça tombe bien évidemment sur cet idiot que j'aimerais bien cogner une deuxième fois. Il s'approche avec ses chiens derrière lui, qui d'ailleurs rient déjà alors qu'il n'a rien dit, et s'impose entre mon corps et la table de la cafétéria.

Amnesia.Where stories live. Discover now