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Minho était appuyé contre le bar, l'esprit embrouillé. Il avait mal partout et ne cessait de bailler. Ses yeux peinaient à rester ouverts.
Une main se posa sur son épaule, le faisant sursauter. Minho leva les yeux vers le propriétaire de ladite main.
Hyunjin, son collègue, le couvrait d'un regard inquiet.
« Tu es sûr que ça va ? Si tu ne te sens pas bien, tu peux toujours rentrer, tu sais ?»
Minho soupira.
« Non... en plus ça voudrait dire que tu devras rester plus longtemps, et tu m'as dit avoir un rendez vous après. Ça va, t'inquiète pas.
- Tu sais, je peux toujours dire à Jeongin que j'ai un empêchement, il comprendra.
- Non, vraiment j'insiste, je sais que ça faut longtemps que tu attends...»
Un baillement suivi d'un éternuement l'interrompit.
« Ne discute pas, Hyung. Rentre chez toi, avant d'éternuer dans la limonade d'un client.»
Hyunjin disparut avant de revenir avec le manteau de son aîné.
Ce dernier l'attrapa avant de l'enfiler.
« Merci, Hyunjin. »
Le brun sourit.
« C'est normal, et ne t'inquiète pas, je m'occuperais d'informer Chan Hyung que tu es malade.»
Il acquieça et salua le jeune homme avant de quitter le café, se mettant en route pour son domicile.
Il fit un détour par le parc, passant devant l'érable qui l'intriguait tant. Il entreprit de s'en approcher, pour l'observer de plus près. L'arbre paraissait vieux de plusieurs dizaines d'années, mais l'écorce était toujours très belle, dépourvue de la moindre écorchure. Minho posa sa main dessus. Il se demanda quand pour la première fois, il était venu en cet endroit. Il avait beau y réfléchir, il ne s'en souvenait pas. Un trou béant séparait sa mémoire en deux, l'empêchant d'accéder à ses souvenirs les plus anciens.
Tout comme l'autre jour sur le banc, des bribes de conversations se mirent à résonner dans son esprit.
"- Ne pense même pas à rayer cet arbre avec ton truc, prévint une voix, que Minho estima être sienne.
- Oh allez, c'est pas bien grave, c'est juste un arbre, et puis comme ça ..ut le m...d ...ra . . . ...me..."
Les mots se firent de moins en moins audibles, avant de s'évanouir totalement, au grand désespoir de Minho qui fermait tant bien que mal les yeux, pour tenter de visualiser la scène. Malheureusement rien ne se produit.
« C'est pas possible, murmura-t-il, qu'est ce que c'est que ça, encore ? Et d'où vient ce trou dans ma mémoire ?»
