𝐕𝐈𝐈 | ☂︎︎ (tome 1)

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☘︎︎༅ Un corps né pour vivre
avec un penchant pour la mort ☘︎︎༅

L'impression que tous les os de mon corps étaient écrabouillés par une énorme pierre me fit grimacer

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L'impression que tous les os de mon corps étaient écrabouillés par une énorme pierre me fit grimacer. La douleur était diffuse et sourde, et elle puisait chacun de mes gestes dans ma respiration.

Tout à coup, une sensation familière fit rater mon cœur un battement.

J'eus soudainement l'impression de me revoir dans cette chambre, dans le noir, les paupières closes et dans un instant, un garçon aux cheveux blonds allait débarquer dans la pièce pour me révéler que j'avais été kidnappée.

Je gémis de douleur tandis qu'une chape de plomb me serra le cœur. Après une lutte de quelques minutes, je fus obligée de me rendre à l'évidence : mes bras bougeaient, mais j'étais incapable de me lever ou de m'asseoir.

Est-ce que le cauchemar allait recommencer encore ?

— Mademoiselle, vous êtes à l'hôpital, tout va bien, fit une voix au-dessus de ma tête.

Quelque chose de frais vint se déposer sur ma joue, me faisant sursauter. Lorsque je parvins enfin à ouvrir les yeux, je réalisais que contrairement à l'obscurité, cette fois, il faisait jour. Je me trouvais dans une pièce éclairée, aux murs écrus, et le lit sur lequel je reposais était différent du parquet froid et dur de la chambre là-bas. L'odeur du renfermement avait également été remplacée par un mélange de désinfectant et d'autres choses.

Mon regard tomba ensuite sur une jeune femme, à la peau très claire et aux cheveux attachés en queue-de-cheval. Elle semblait me regarder avec une compassion infinie, tout en continuant de passer le gant sur mon front. Et lorsqu'elle m'adressa un léger sourire, j'éclatai en sanglots.

— Tout va bien, c'est fini, murmura-t-elle. Vous êtes en sécurité maintenant.

Sa voix était douce et tendre, mais étrangement, elle m'emplissait d'appréhension. Il y avait de l'inquiétude dans son ton, accompagnée d'une insistance contenue.

— Je vais chercher le médecin et prévenir vos proches que vous êtes réveillée, m'informa-t-elle doucement.

Sur ces mots, je voulus me redresser pour l'en empêcher, mais mon corps endolori ne me permit pas d'émettre le moindre mouvement. Ma langue semblait lourde, ma gorge était vive, comme si j'avais crié toute la nuit et ma bouche était douloureusement sèche.
Lorsqu'elle quitta la pièce, je me retrouvai seule tandis que j'essayais d'adapter ma vue brouillée par mes larmes à la lumière éclatante.

Alors que mon esprit s'éclaircissait, mon dos me faisait l'effet d'une énorme ecchymose et mon cou était raide et sensible.

La porte de la chambre s'ouvrit à nouveau, laissant apparaître un homme noir d'âge mûr, vêtu d'une blouse blanche et ma génitrice accompagnait cette fois, non pas d'un, mais de deux gardes du corps.

LEARN TO HATE | Sentence de mort | Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant