𝑃𝑟𝑖𝑠𝑜𝑛𝑛𝑖𝑒̀𝑟𝑒...
six mois à présent qu'Anylla s'enterre
dans le labyrinthe de ses regrets
six mois que son quotidien n'est plus que cauchemar cyclique et où chaque jour apporte son lot de tourments, captive, depuis ce jour où elle s'est...
☘︎︎༅ Elles sont bien noires les pensées des nuits blanches ☘︎︎༅
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Je savais qu'il me faudrait un certain temps pour guérir mon esprit, tout comme mon corps, car toutes mes nuits étaient désormais hantées par l'ombre de la même personne.
C'était presque devenu une habitude.
Et puis mes crises d'angoisse étaient tout à fait compréhensibles. C'étaient les résultats naturels de ce que j'avais vécu. Mais au cours des jours suivants, ma paranoïa s'était fortement intensifiée. Je me sentais constamment observé, que ce soit dans ma chambre avec les rideaux fermés, sous la douche avec la porte verrouillée... j'avais toujours le sentiment d'avoir des yeux invisibles posés sur moi.
Pourtant, je ne voyais jamais personne lorsque mon cerveau retrouvait un peu de lucidité.
Et je détestais cette impression de perte de contrôle, comme si quelqu'un me jouait un mauvais tour. Même étant dans une maison remplie de gardes, je n'arrivais pas à me sentir en sécurité.
Rationnellement, je savais qu'il ne risquait pas de m'arriver quoi que ce soit ici. De plus, ma mère avait décidé de renforcer la surveillance de la résidence en recrutant des nouveaux hommes de main pour la sécurité. Seulement, il me fallait maintenant convaincre mon subconscient de cela. Je savais toutefois que je ne pourrais jamais être paisible tant que mon bourreau n'aura pas été identifié et retrouvé. Je ne pourrai pas arrêter d'avoir peur de le croiser.
Et s'il passait tout près de moi sans que je m'en rende compte ?
Je n'osai toujours pas poser un pied à l'extérieur. Il avait suffi d'un instant d'inattention pour que tout bascule de la pire des manières, et je ne voulais certainement pas que cela recommence.
Il n'y avait que ce sentiment de danger.
Perdue dans mes pensées agitées, je fus brutalement fait revenir à la réalité avec trois coups sur la porte de ma chambre.
— Entrez.
Je me redressai en position assise avant qu'Adella ne fasse son apparition dans la pièce.
— Mademoiselle, vous avez de la visite, me prévint-elle.
— Qui est-ce ?
Elle se décala du battant pour laisser entrer mon visiteur qui n'était autre que Jared.
Mon ex.
Je gardais le silence quelques secondes, ne m'attendant pas à le voir.
— Salut, me dit-il avec un léger sourire.
Je soutins son regard sans rien dire tandis que je pouvais voir son débat intérieur. D'une main hésitante, il me tendit le bouquet de roses qu'il tenait entre ses mains en disant :
