Partie 16

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*Au bout du fil*

- ça va mon amour ? Dis je avec une voix suave, douce et sexy.

Il paraît surpris.

- Oui, ça va Ndack ? Répond il avec une once d'hésitation.

- très bien mon coeur. Quoi de neuf ?

- euh... rien... rien de spécial. Tu as changé de numéro ?

- Oui, je viens de l'acheter. L'autre ne marchait plus, mentis je.

- ah d'accord.

- tu me manques terriblement! Avançais je

- ah.. vraiment ?

- tu doutes de ça ? Ou c'est parce que je te manque pas ?

- bien sûr que tu me manques, mais je ne comprends pas pourquoi tu me le dis étant donné que tu m'avais boycottés ces trois derniers jours.

- ce n'est rien, je t'expliquerai plus tard. Ça te dit si on se voit... histoire de combler ce manque.

Le but de cet appel c'était de le voir, de discuter en toute franchise et honnêteté afin de nous fixer à nouveau les principes de notre relation.. il sera question de savoir si l'on continuera à nous fréquenter, ou si l'on officialise les choses. Je me suis décidée, lui et pas un autre.

- il fait pas un peu tard là?!

- il n'est que 21h, je veux juste te voir bébé.. en plus il faut qu'on discute.

- de quoi ?

- viens et tu sauras.

- d'accord. J'arrive.

- à toute.

*Fin de la conversation téléphonique *

Je dépose mon téléphone sur la table et me retourne vers Oumy qui guettait avec impatience la discussion.

- il dit quoi ?

- il arrive.

Elle lève les bras en signe de victoire.

- maintenant va te préparer. J'ai presque fini le diner.

- qui va dresser la table ?

- vas-y, je m'occupe de ça. C'est vite fait.

- merci babe

Elle me tape sur l'épaule avant de m'ordonner à nouveau de me lever. Ce que je fis en riant.

La bonne ambiance qui règne dans notre appartement depuis notre "réconciliation" est au top. Jamais je n'avais été aussi proche de ma sœur, depuis qu'on a perdu nos parents je veux dire.
Plus jeunes, on nous appelait les jumelles tellement on se ressemblait. Bien vrai que je sois son aînée de 5ans, je suis petite de taille tandis que, physiquement, elle fait plus son âge. A nous voir, on croirait que c'est elle ma grande sœur.
Elle est grande de taille, environ les 1m82, un physique avenant, un très beau visage ma sha Allah (même si je suis plus belle qu'elle mdrrr! Je rigole) .
Elle a un fort caractère, qu'elle hérite de ma mère sûrement. Elle lui ressemble énormément aussi, de par son physique, son fort caractère, son côté problématique. Oumy aime trop les problèmes, et c'est le genre de personnes qui, quand elle te cherche, tu t'en sors jamais; elle a une force de lutteur, et se battait toujours.
Elle battait tous les gens qui me chercher des noises, c'était mon super héros en quelques sortes.
Cela a fait que je l'aime tendrement, en plus du fait que nous ayons les mêmes gènes, le même sang.
Elle n'a pas toujours été tendre avec moi, surtout après la mort de maman mais jamais je ne lui ai tourné le dos. 
Je l'aime d'un amour sincère qui me dépasse.
Une sœur est irremplaçable. Je me vois en elle quand je la regarde. On a quelques traits de ressemble et quelques peu, le même caractère de femme forte. Mais je suis plus flexible qu'elle sur ce côté. Je laisse aller certaines choses alors qu'elle non.
N'empêche, rien ne change l'amour que lui porte. 
Je souffre quand je la vois souffrir, je pleure quand je la vois pleurer, je suis triste quand je la vois triste, je suis heureuse quand elle l'est.
Je suis sûre qu'elle partage les mêmes sentiments mais son côté orgueilleuse prend toujours le dessus quand il s'agit de dévoiler ses sentiments.
Je me demande ce que serait ma vie sans mon frère, ma sœur et mon fils ? Ce sont les seules motivations qui me poussent à aller de l'avant chaque jour, à devenir une mère, une sœur, une amie, un modèle.
Khassim a gagné toute mon estime et mon attention. Il a su s'immiscer dans ma vie sans beaucoup d'effort. Je sais qu'il m'aime éperdument, qu'il voudrait quelque chose de solide entre nous. Mais je reste perplexe face à l'idée de me marier à nouveau car subissant toujours les conséquences de mon précédent mariage.
Je n'irai pas jusqu'à dire que j'aime toujours Abdoulaye, mais nous avons un fils, une partie de chacun de nous deux, qui représente ma vie entière et dont il ignore l'existence.
Quand je regarde Abdoulaye, je ne vois que mon fils. De ce fait, je ne peux pas aimer mon fils et detester son père en même temps. Par contre, ce que je pourrais c'est le rayer de ma vie et poursuivre mon chemin.
Je rêve d'un foyer stable et ce n'est pas Abdoulaye qui me l'offrira. Khassim, par contre oui.
Le choix étant fait, je me lève de mon siège où jetais assise pour me maquiller et me dirige au salon en ajustant ma robe bustier rouge paillettée.

Le Destin De Ndack Où les histoires vivent. Découvrez maintenant