Chapitre 45

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Bonjour ! Encore une fois, je suis vraiment vraiment vraiment désolée de vous avoir laissé sans nouvelles depuis au moins trois bonnes semaines. J'ai eu une grosse perte de motivation et une panne d'inspiration pour la fin de l'histoire. Mais voici enfin le dernier chapitre d' "Attraction" avant l'épilogue que j'espère publier ce soir ou demain ! Eh oui, c'est déjà la fin... Je vous détaillerai également mon prochain projet d'écriture au prochain et dernier chapitre ! N'hésitez pas si vous avez des idées ! Bonne lecture ! 

Joris déambulait parmi ses collaborateurs. Tous fêtaient le lancement du nouveau produit qui s'était avéré être un succès. L'entreprise allait faire des bénéfices prodigieux mais il avait autre chose en tête. La venue de Wesley dans la nuit l'inquiétait. De quoi était-il encore capable ? Il avait maintenant prouvé qu'il avait une énorme emprise et était capable de faire n'importe quoi pour nuire à Marie et à lui-même. Et dans quel but ? Il l'ignorait toujours... Pour protéger la jeune femme, il avait placé deux gardes du corps qui devaient la suivre à chaque instant. Ils étaient fiables. En revanche, la situation de sa sœur le laissait inquiet. Pourquoi Wesley s'était-il marié avec elle alors qu'il était manifestement encore obsédé par Marie ? Et l'abandonner sans scrupule avec leurs deux enfants...

Pris d'un gros mal de tête, il se massa les tempes. La fatigue certainement... Un de ses proches collaborateurs vint à sa rencontre.

-Tout va bien, Monsieur Salvorde ? Vous semblez ailleurs.

Joris s'efforça de reprendre une attitude plus professionnelle. 

-Bien sûr. 

-Allez donc profiter de la fête ! C'est une nouvelle page qui se tourne pour l'entreprise ! le gratifia-t-il d'un immense sourire.

Il tourna les talons après lui avoir tendu une coupe de champagne. La journée serait longue...

Marie laissa tomber le combiné au sol avec l'impression que son cœur venait de s'arrêter. Les mots de Charlotte tournaient en boucle dans sa tête. Cyanure... Wesley... Assassiner... Un des gardes du corps chargés de veiller à sa protection l'approcha, inquiet de la voir dans un tel état de choc.

-Mademoiselle ? Vous vous sentez bien ?

-Emmenez-moi tout de suite aux locaux de son entreprise ! cria-t-elle si fort qu'elle en fut elle-même surprise.

-Mais Monsieur a dit...

-J'AI DIT TOUT DE SUITE, hurla-t-elle.

Son ton ne laissait pas de place à la réflexion. L'homme se dépêcha de saisir les clés de l'auto tandis que Marie enfilait à la hâte les premières chaussures trouvées. Elle tremblait de tous ses membres dans la voiture. Pourvu qu'elle n'arrive pas trop tard, se répétait-elle comme une incantation. Sa respiration était saccadée. Que deviendrait-elle s'il mourrait ? Elle se laisserait dépérir, comme elle le faisait avant qu'il ne la sorte de son trou au fin fond de la forêt. Le temps était terriblement long. A chaque croisement obligeant à l'arrêt, elle perdait espoir. Chaque seconde perdue pouvait être fatale pour Joris. À ses côtés, le garde du corps passait de multiples coup de téléphone pour avertir la sécurité.

Coincés dans un embouteillage, elle eut soudain un pressentiment. Ils n'arriveraient pas à temps. Alors, elle claqua la portière et se mit à courir entre les files de voitures. Son garde du corps criait derrière elle. Il ne la suivrait pas. Il ne pouvait pas abandonner la voiture en plein milieu de la route. Une goutte de sueur coula le long de son front. Les passants pestaient sur son passage lorsqu'elle les bousculait. Ils râleraient moins s'ils savaient ce qui se déroulait en cet instant. Marie se repérait essentiellement grâce aux panneaux qui annonçaient à plus d'un kilomètre la direction de l'entreprise de Joris. Elle reconnut enfin les bâtiments du centre-ville. Elle poussa la lourde porte de verre du bâtiment moderne. Vide. Le hall était désert.

-Je veux voir... Monsieur Salvorde..., demanda-t-elle au comptoir, essoufflée.

La secrétaire la détailla étrangement. C'est sûr qu'avec sa coiffure débraillée et ses talons à la main, la jeune femme ne faisait pas très bonne impression.

-Lui et ses collaborateurs se trouvent au restaurant de l'Excelsior au coin de la rue. Mais je vous conseille plutôt de prendre rendez-vous, c'est à quel nom ?

Elle n'obtint pas de réponse, Marie avait filé dès l'information qui l'intéressait. Par chance, elle trouva facilement le lieu de la réception. 

-Madame, vous ne pouvez pas entrer. C'est privé, dit poliment un serveur.

-Tu sais où tu peux te le mettre, ton privé ? cria Marie en le bousculant sans qu'il n'ait le temps de rappliquer. 

Elle déambula parmi les invités, à la recherche d'un seul et unique visage. Mais où était-il donc !? Un violent coup à l'épaule manqua de la faire tomber. Un murmure lui glaça le sang.

-C'est trop tard, ma belle...

Joris s'était réfugié sur le toit du bâtiment. Toute cette foule l'étouffait. La vue était splendide et personne ne remarquait jamais son absence. Un discours, quelques réponses à des questions et il pouvait s'éclipser facilement. Son garde du corps personnel restait en retrait, près de la porte, parfaitement transparent. De sa main, il faisait tourner le pied de son verre de champagne. Il n'avait pas pour habitude de boire à son travail. Mieux valait rester clair d'esprit. Mais même clair d'esprit, il ne pouvait couper court au fil de ses pensées. Et à Wesley. Son visage se déforma de colère. Un verre ne lui ferait finalement pas de mal.

-NON ! 

D'un geste, sa coupe lui échappa des mains pour aller se briser en mille morceaux au sol.

-Marie ? Je peux savoir ce qui te prend ? Pourquoi es-tu ici ? s'étonna-t-il de la voir en ce lieu alors qu'elle devrait être en sécurité à la villa.

Elle haletait, l'air choquée. Puis des larmes coulèrent sur ses joues suivis de violents sanglots. Il prit son visage en coupe, soudainement inquiet par un tel état dévasté. Ses questions n'avaient aucun effet sur elle. Alors, il la blottit contre lui. Elle serrait sa chemise comme si sa vie en dépendait, la mouillant également de larmes.

-Tu es vivant... souffla-t-elle.

Joris tiqua.

-Bien sûr que je suis vivant. Qu'est-ce qui se passe, mon ange ?

Les minutes passaient et elle restait dans le silence. Elle s'écarta de lui doucement, reprenant enfin son souffle. Il essuya ses joues trempées. Du doigt, elle désigna le verre brisé au sol avec le liquide qui coulait.

-Du cyanure. Wesley s'est procuré du cyanure et en a fait verser dans ton verre. Il était ici. Je ne l'ai pas vu mais il était ici, prononça-t-elle difficilement. Tu aurais pu mourir !

Joris avala péniblement sa salive en détaillant le liquide qui aurait bien pu le tuer. La jeune femme venait ni plus ni moins de lui sauver la vie. La voir dans un tel état d'horreur lui serra le cœur. Son petit corps était pris de violents tremblements. Il la souleva pour la placer sur ses genoux, déposant un tendre baiser sur ses lèvres.

-Je vais bien, la berçait-il. Tout ira bien à partir de maintenant.

Une fois la jeune femme légèrement apaisée, il s'éclipsa quelques instants pour donner des instructions à la sécurité. Peut-être Wesley était-il encore sur les lieux. Mais il savait également que l'homme n'était pas bête. Après cette tentative de meurtre ratée, toutes les autorités seraient à ses trousses. 

C'était fini pour lui. 

Et un nouveau début pour Marie et lui.

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