Chapitre n°23- En parlant de bébé...

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En arrivant au restaurant, je n'étais pas peu fière de l'allure de Nek. Faut dire que je me pavanais carrément à son bras. En suivant le maître d'hôtel qui nous menait à notre table mon pervers de mec se pencha pour me chuchoter dans l'oreille « Profite de faire la meuf maintenant, mais j'aurais pas oublié ce que tu m'as promis en rentrant ».

J'aurais carrément pu rougir si je ne maitrisais pas autant mes émotions, il me tardait seulement d'être assise pour pouvoir croiser mes jambes. Je changeai de sujet.

- Jenna a appris un peu de français depuis que je sais qu'elle est avec mon père, mais utilise des mots simples s'il te plait, elle ne maîtrise pas encore complètement la langue.

Nek acquiesça et nous parcourûmes les derniers mètres nous séparant de notre table. Mon père se leva en nous voyant arriver, et serra chaleureusement (WTF?) la main de Ken.

- C'est donc vous mon futur gendre officiel c'est ça ?

- Enchanté monsieur Leroy, répondit Ken encore un peu surpris par la réflexion de mon père.

- Bonsoir papa, évite ce genre de supposition s'il te plait, intervins-je.

- Aller prends une coupe de champagne Julietta, on se détend !

Mon père était exceptionnellement de bonne humeur, il était carrément joyeux enfaite ! Bon tant mieux alors, les présentations avec Ken se déroulaient mieux que ce que j'espérais. Je contournai mon père pour aller faire la bise à Jenna qui, étrangement, ne s'était pas levée à notre arrivée.

- Bonsoir Jules, comment vas-tu ?

- Très bien, et toi ?

- On ne peut mieux.

Elle m'adressa un sourire rayonnant. Ok, va falloir qu'ils me filent le nom des pilules qu'ils prennent pour réagir comme des licornes parce que ça m'intéresse là.

- Bébé, toi qui t'y connais en drogue, ils sont sous quoi là, murmurais-je à Ken tandis que nous nous asseyions.

Il pouffa dans sa barbe. Je fronçais les sourcils. Je suis sérieuse là...

- Bon nous avons une grande nouvelle à vous annoncer, et je suis ravi de faire votre connaissance Ken, pour cette occasion.

- Papa que tout ce mystère cesse, que se passe t-il ?

Il attrapa la main de Jenna qui se trouvait déjà sur la table.

- Julietta, commença Jenna, nous sommes ravis de t'annoncer que tu seras bientôt à nouveau grande soeur.

- Nous allons être parents !

Alors que Jenna se levait doucement pour nous faire voir son ventre arrondi, je renversai mon verre de champagne qui était encore plein, ils n'eurent pas l'air de s'en rendre compte.

Mon père se leva à son tour pour se rapprocher de sa fiancée afin d'embrasser son ventre.

Il a engrossé ma pote du lycée ?!

Je froissai violemment ma jupe sous la table. Ken ayant dut remarquer que je me tendais de plus en plus, attrapa mes mains et les caressa doucement pour essayer de m'apaiser.

- Je reviens.

J'attrapai mon paquet de cigarette et fonça sur la terrasse pour m'en allumer une. Je recrachai la fumée quand je sentis une main se poser sur mon épaule. Jenna.

- Tu sais, ton père est un peu déçu par ta réaction ...

Je levai un sourcil, parce que mal réagir à une telle annonce compte tenu des circonstance, est étonnant ? Cette famille est vraiment tarée.

- ... mais moi je te comprends.

Nouveau haussement de sourcils, ah bon ?

- Je me mets souvent à ta place, et j'aurais probablement réagis de la sorte. Je vais pas t'obliger à me parler maintenant et surtout je vais te laisser digérer la nouvelle. Mais je veux que tu saches que je n'ai pas fait d'enfant dans le dos de ton père, ce bébé est notre souhait le plus chère. J'espère que tu le comprendras.

Elle repartit directement, sans me laisser le temps de lui répondre. À peine fini la première cigarette que j'en rallumais une autre. Je regardais à travers les grandes baies vitrées et je voyais Ken converser avec les deux.

Mon père accepte bien Ken alors qu'il est probablement l'opposé du gendre  qu'il espérait pour moi, finalement peut-être que la relation qu'il a avec Jenna est bénéfique pour lui. Il a l'air plus ouvert, plus épanouit.

Tandis que je le voyais rigoler à pleines dents je compris que je n'avais pas le droit de les juger, ils faisaient ce qu'ils voulaient. « Un bébé n'est jamais une mauvaise nouvelle, bien au contraire », c'est ce qu'aurait dit ma grand-mère.

J'écrasai ma cigarette et allai les retrouver une fois que j'étais calmée.

Je rentrais alors à nouveau dans le restaurant, en m'approchant de notre table mon père de leva à nouveau. Je m'arrêtai un instant pour regarder à nouveau Jenna et son ventre arrondi, puis j'allai prendre mon père dans mes bras.

- Félicitations papa, j'espère que ce bébé va te combler de bonheur.

Mon père qui était légèrement raide, souffla et embrassa le sommet de mon crâne.

- Merci ma chérie.

Je me rassis aux côtés de Ken.

- Ça va, me chuchota t-il dans l'oreille.

- Oui mais vite que ce repas se termine.

J'étais tellement pressée de partir. Pressé de digérer cette information. J'avais eu l'impression d'avoir été mise devant le fait accompli, même si j'avais assez de maturité pour comprendre que j'étais censé me réjouir pour eux, je ne l'avais pas moins en travers de la gorge.

Mon père a déjà eu du mal à s'occuper de moi, il était tout le temps absent. Comment peut-il agir différemment avec ce bébé. Option n°1: il capte qu'un enfant a besoin de son père et il accorde de son temps à son bébé (même si dans ce cas on va pas se mentir mais je serais extrêmement jalouse parce que c'est quelque chose qu'il n'a jamais fait avec moi). Option n°2: cet enfant grandira sans son père (option la plus probable).

- C'est donc pour ça que vous avez repoussez le mariage ?

- Oui, j'allais décemment pas pouvoir me marier avec un ventre proéminent. J'attendrais d'avoir retrouvé ma ligne avant de dire oui à ton père.

- Une femme enceinte est pourtant magnifique, une marié enceinte je vous laisse imaginer la beauté, intervint Ken en me regardant.

Euh tout doux là, on vient de se remettre ensemble alors ne me fait pas les yeux doux en me parlant de mariage et de bébé en prime.

- Bon et bien Jenna, tu me diras quand il sera temps que je reprenne l'organisation. Le bébé est prévu pour quand ?

- Avril 2016 !

Ouf, j'ai le temps de me faire à l'idée.

Après quelques sourires un peu hypocrite pour être honnête, nous primes un taxi pour retourner à notre hôtel.

J'étais dans mes pensées quand Ken claqua la porte de notre chambre derrière nous. Sans que je comprenne ce qu'il se passe, je me retrouvais le dos contre le mur et mes jambes autour de ses reins. Il m'embrassa sauvagement, puis il recula sa tête pour nous laisser reprendre notre souffle.

- J'ai pas oublié ce que tu m'as promis princesse.

Je souris instantanément, il ne perd pas le nord lui. Ni une ni deux, je lui arrachai sa cravate pour lui déboutonner sa chemise ...

Incompatibles - TOME 2Where stories live. Discover now